LA "DERNIÈRE DES MOHICANS", FAIT "UN TABAC" EN COLOMBIE
Spontanément, toujours, je me suis parfois définie comme "la dernière des Mohicans" repérant chez mes ancêtres celtes bigoudens, le même problème que celui des indiens d'Amérique et d'ailleurs. Oleg de Normandie, sur sa chaîne Pagan.TV a récemment "éclairé" ce qui était dans mes gênes et seulement intuitif car oui, les celtes d'Europe ont été les premières victimes d'un pouvoir tyrannique qui les a génocidés et esclavagisés. Cette info, bien qu'évidemment contestée par "l'establishment" est : DE PREMIÈRE GRANDEUR !
La "lumière" est faite sur : l'origine du mal en Europe. J'ai, en venant en Colombie, de plus été scandalisée de découvrir toutes les vertus thérapeutiques de la marijuana qui nous avait été cachées en Europe. J'en ai du coup ouvert une page FB afin d'informer tout le monde à ce sujet car là encore : bien des idées reçues devaient tomber.
INDIGÈNES MODERNES
En tant qu'astrologue, j'ai à bien des reprises fait valoir un "héritage chamanique" qui s'est transmis de génération en génération via l'astrologie, rappelant que nos premiers médecins, à l'époque de Rabelais, suivaient encore cette Tradition. On s'aperçoit d'ailleurs que, bien des "remèdes" occidentaux avaient été pillés aux peuples d'Amérique du Sud cultivant le tabac. Les chamans considèrent le tabac comme une plante maîtresse ! C'est l'anthropologue Jeremy Narby, dans le "Serpent Cosmique" qui a permis de comprendre ce "pillage industriel" de l'industrie pharmaceutique à l'égard du savoir ancestral de ces indigènes, ce qu'il apparente à juste titre à : "de la magie noire"... Car oui, on peut considérer globalement que cette "perversion" de ce qui était à l'origine une connaissance sacrée EST de la magie noire.
En Colombie, il continue d'exister une propagande anti-indigène mais bien des français sont venus au contraire les soutenir et les aider, notamment avec la résurgence du chamanisme qui en a fait "une mode".
Alors je voudrai vous donner "un autre son de cloche" de ce qu'il se passe en Colombie avec cette musique qui doit toucher tous les peuples authentiques de la terre qui en ont préservé "l'amour". Car oui, c'est bien en raison notamment du "culte de Pachamama" que les terres d'Amériques du Sud ont été davantage préservées par les indigènes qui y sont profondément attachés, comme à "une mère". Nous aimerions voir renaître cet amour de la terre en Europe car qu'est l'humain sans sa richesse ?
C'est à elle que l'humain doit sa vie ! Seules nos sociétés modernes déconnectées de ces vérités fondamentales sont en passe de l'oublier. Il faut que renaisse cette "résistance" et cela, indépendamment de tout mouvement écolo, lui-même "perverti". Non, ceci passe par un retour aux vraies valeurs : celles de la terre. Et que ceux qui se passionnent pour les extraterrestres n'oublient pas qu'ils ont toujours été "des cosmonautes" en arpentant notre terre, notre "vaisseau" sillonnant le cosmos... C'est l'astrologie qui nous rappelle notre dimension naturellement "cosmique" et ses lois...
DRUIDESSE RÉFRACTAIRE
Ainsi pourrais-je me définir car je n'ai jamais adhéré à une "campagne anti-tabac" ce que j'ai souligné dans "Coronavirus, chronique d'une crise annoncée". Depuis le début de la pandémie, même les scientifiques ont été obligés de remarquer qu'il y avait moins de cas Covid chez les fumeurs ! Ce que j'avais souligné : interdire le tabac, c'est interdire DE SE PROTÉGER. Et bien sûr que j'ai raison depuis 20 ans que cette loi est passée. Je peux confirmer que cette plante est "maîtresse" car à bien des égards, ma dépendance à elle m'a guidée sur : le bon chemin. Car la première de ses vertus, au tabac, comme vous pourrez le lire dans l'article mis en lien : c'est de chasser "les mauvais esprits". Les chamans l'utilisent pour "purifier l'aura".
Quand dira-t'on cela ? Que c'est l'occident qui a "pillé" le savoir des indiens pour le pervertir ? Je suis là pour le rappeler et nous reconduire à : nos fondamentaux afin d'y prendre, un NOUVEAU DÉPART. En France, on le sait : druidesses et autres tenantes de la véritable "santé" ont été persécutées et exterminées par "la sainte inquisition". On pouvait se réjouir des conséquences : les rois entre les mains de mauvais médecins, stupides ou sadiques, ont parfois souffert le martyr ! N'était-ce pas "juste rétribution" de ces massacres ?
Il n'en reste pas moins que CES GROS MENSONGES doivent cesser. C'est bel et bien : la vérité qui sauvera, et rien d'autre...
DEUX MUSIQUES, DONC, POUR APPELER AU COMBAT POUR NOS DROITS ET LIBERTÉ et donner du coeur à tous !
J'en ai fait "mon hymne nationale" car c'est bien nous, les celtes, les "indigènes de France" !
J'ai parlé dernièrement, dans les pas de Jung, de "la pensée Rhizomique", vous savez, celle qui se transmet de façon souterraine, et que les Sioux de nos films de cowboy et d'indiens, écoutaient l'oreille collée à la terre. Les indigènes d'Amérique du Sud vous le disent : message reçu 5/5 ! Mes amis du groupe "System Solar" leur ont donné le micro !
FUERZA ! FORCE ET HONNEUR ! Ce cri humain résonne de tous les coins de la terre qui ne se laissera pas détruire !
Avec amour, depuis "le coeur du monde", dixit les indiens Kogis (PS : Elisabeth s'émerveille de voir ses douleurs articulaires disparaître depuis qu'elle s'est remise à fumer)...
Et : VIVA LA LIBERTAD !
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LES VERTUS MÉDICINALES DU TABAC (pour lire l'article entier, le lien est en bas de page)
Je recopie ici un très long article dont la lecture est quelque peu fastidieuse qui est à l'honneur d'un individu qui a creusé la piste du "tabac médical" dont j'ai parlé dans mon PDF. Car selon moi, tant que votre esprit n'est pas "libéré" de cette première campagne mensongère, datant des débuts de l'Europe sous domination américaine, comment prétendre l'être de l'ensemble de ces mensonges ? C'est bien le fait de mêler mensonge et vérité qui est à la source de : LA PERTE DES VALEURS.
Aux Origines Historiques du Tabac Médicinal
C’est le 15 Octobre 1492 que Christophe Colomb – le navigateur et grand fabulateur devant l’Eternelle – découvrit non pas l’Amérique mais l’existence du Tabac lorsqu’un canoë passa, près de son navire, transportant des feuilles de cette espèce alors inconnue en Europe.
La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb est une gigantesque farce – au même titre que le Coque/Vide19, que le Réchauffement Atmosphérique Anthropique au dioxyde de carbone… ou que l’histoire officielle des trois dernières guerres Franco-Allemandes. C’est, en effet, durant le Réchauffement Atmosphérique naturel, et non anthropique, de l’Epoque Médiévale (entre 900 et 1300) que les Vikings arrivèrent sur la côte est de l’Amérique du nord.
Un peu plus tard, en novembre 1492, deux marins de son équipage – Luis de Torrès et Rodrigo de Jerez – observèrent que les Indigènes, de ce qui est maintenant l’ile de Cuba, transportaient des torches brûlantes, contenant du Tabac, pour chasser les maladies et la fatigue: «Nous observâmes avec inquiétude ce qui nous a semblé être un sacrifice rituel par le feu, car nombre de ces indigènes portaient à leur bouche des tubes ou des cylindres se consumant à leur extrémité et ils les suçaient, des tubes à travers lesquels ils aspiraient de la fumée, et de leur apparent confort nous en déduisons qu’il doit s’agir d’un rituel important dont ils semblent éprouver une satisfaction des plus grandes. Nous vîmes même d’ailleurs ces indigènes s’offrir les uns aux autres ces tubes étranges et les allumer».
Rodrigo de Jerez, de retour dans son village en Espagne, Ayamonte, pratiqua, lui-même, la coutume de fumer le Tabac. Il fut alors enfermé, dans les prisons de la Sainte Inquisition, pour péché de sorcellerie (à savoir, pour exhalation diabolique de fumée par la bouche ), pendant sept années.
A cette époque, le Tabac était dénommé, dans divers langages, “quauhyetl”, “petun”, “betum”, “cogioba”, “cohobba”, “picietl”, “yietl”… et il était fumé avec des pipes dénommées “tabaco” ou “tavaco”.
Le terme “petun” est, d’ailleurs, à l’origine du nom du genre “Petunia” – dans la même Famille des Solanacées – car le Tabac est dénommé “petun” et “petuma” en Tupi et “peti” en Guarani. [12] Les Pétunias sont, également, des espèces possédant des propriétés médicinales – entre autres, de par la présence de peptides anti-microbiens. [10]
Les explorateurs Pedro Alonso Niño, Cristóbal de la Guerra et Amerigo Vespucci évoquèrent, aux Caraïbes et au Vénézuela, vers 1500, l’usage du Tabac – sans doute mélangé avec de la chaux ou de la craie – sous forme d’une poudre pour se nettoyer les dents.
Cette pratique perdure en Inde: la poudre dénommée “Mishri” ou “Masheri” contient du Tabac et est utilisée pour l’hygiène dentale. De plus, en Inde, de nombreux dentifrices (dant manjan) contiennent du Tabac. [13] Chez les femmes, la prise de Tabac est sous la forme de poudre de dentifrice pour 41% d’entre elles. Chez les hommes, la prise de Tabac est sous la forme de Chaini Khaini (poudre de tabac humide dénommée “snus”) pour 57% d’entre eux et sous la forme de poudre de dentifrice, pour 8% d’entre eux. [19] Ces dentifrices au Tabac, ainsi que le Chaini Khaini contiennent, généralement, de très hauts niveaux de nicotine et de nitrosamines. [9]
Le taux de cancer de la cavité buccale, en Inde, est l’un des plus élevés au monde. Dans ce pays, 65% des cancers, chez les hommes, et 33% des cancers, chez les femmes, seraient corrélés à l’usage du Tabac. La question se pose, une nouvelle fois, de savoir si l’incidence du Tabac quant à l’émergence de cancers (si tant est que certaines hypothèses soient valides) serait identique si le Tabac était cultivé selon des méthodes totalement respectueuses de l’environnement et de la santé humaine – et si le Tabac n’était pas mélangé à de multiples additifs.
C’est, également, vers 1500, que le concept de Tabac, comme panacée universelle, commença à prévaloir. L’explorateur Portugais, Pedro Alvarez Cabral, rapporta l’usage du Tabac, au Brésil, pour soigner les polypes, les abcès, les ulcères, les fistules, et de nombreuses autres pathologies.
A l’époque, le Tabac était qualifié de “Remède de Dieu” et de “Plante Sacrée”.
Vers 1523/1524, lorsque l’explorateur Italien, Giovanni da Verrazano, passa deux semaines, dans la baie de Narragansett (dans le présent Rhode Island), il commenta l’usage thérapeutique du Tabac au roi François 1er, son sponsor: «Les Indiens vivent une longue vie, ils sont rarement malades et lorsqu’ils souffrent d’une blessure, ils se la soignent par le feu».
En 1934, le chirurgien Mexicain, Fernando Ocaranza Carmona (1876-1965) résuma les propriétés médicinales du Tabac – dans le Mexique d’avant 1519 – comme étant narcotiques, analgésiques, émollientes et anti-diarrhéiques. Il précisa, également, que les feuilles de Tabac, en application externe, étaient utilisées pour soigner les douleurs, les blessures et les brulures.
En 1529, le missionnaire Espagnol, Bernardino de Sahagún, arriva au Mexique et commença à collecter des informations, auprès de quatre médecins Nahuas, de la région de Tilaltelulco, sur l’usage du Tabac médicinal – qu’il nomma “Picietl” et “Yietl”. Il rapporta que le fait de respirer le parfum de feuilles vertes et fraiches de Tabac permettait de soulager les maux de tête persistants et que des feuilles, ou de la poudre, appliquées dans la bouche soignaient les cathares et les refroidissements.
C’est en 1535 que le terme “tabaco” apparut, pour la première fois imprimé, dans l’ouvrage “La Historia general de las Indias”, de Gonzalo Fernandez de Oviedo – qui y indiqua, également, que les Espagnols commençaient à avoir recours au Tabac pour traiter leur syphilis.
Dans le récit de son second voyage intitulé “Bref récit et succincte narration de la navigation faite en 1535 et 1536 par le capitaine Jacques Cartier aux îles de Canada, Hochelaga, Saguenay et autres” [40], Jacques Cartier y décrit comment les Indigènes fumaient du Tabac dans des pipes pour se garder en bonne santé et au chaud. Cartier précisa que jamais les Indigènes ne se séparaient de leur Tabac, ou de leur pipe, en voyage. Cet ouvrage fut, ainsi, le premier récit imprimé rapportant l’usage – dans les Amériques – de la pipe médicinale pour inhaler du Tabac.
C’est également vers cette époque que l’ouvrage de Bartolomé de las Casas (1484-1566) intitulé “Historia de las Indias” fut rédigé, à savoir entre entre 1527 et 1559 – et il ne fut publié, pour la première fois, qu’en 1875 en Espagne. Bartolomé de las Casas arriva en Amérique en 1502 et consacra sa vie à défendre les Indigènes à l’encontre de leur extermination religieuse. Voici ce qu’il écrivit au sujet du Tabac dans son ouvrage: «Ce sont des herbes sèches, enveloppées dans une certaine feuille, sèche aussi, en forme de ces pétards en papier que font les garçons à la Pentecôte. Allumés par un bout ou par l’autre, ils le sucent ou l’aspirent ou reçoivent avec leur respiration vers l’intérieur cette fumée, dont ils s’endorment la chair et s’enivrent presque. Ainsi ils disent qu’ils ne sentent pas la fatigue. Ces pétards, ou n’importe comment que nous les appelions, ils les nomment tabacs».
L’historien Espagnol, Antonio de Herrera y Tordisillas, vécut dans la région de Tabasco, au Mexique, de 1601 à 1605, et écrivit au sujet du Tabac: «Dans ce pays, le Tabac soigne les douleurs provoquées par les refroidissements; lorsqu’il est fumé, il est bénéfique à l’encontre des refroidissements, de la toux et de l’asthme; les Indiens et les Noirs l’utilisent en poudre, dans leur bouche, afin de s’endormir et de ne ressentir aucune douleur».
Entre 1537 et 1539, ce furent 14 ouvrages, publiés en Europe (et un au Mexique), qui mentionnèrent l’usage médicinal du Tabac. Ils furent rédigés en huit langages par des explorateurs, des historiens, des médecins, des missionnaires et des botanistes. Les auteurs mentionnèrent, alors, 19 pathologies soignées par le Tabac médicinal.
C’est à cette époque que l’un de ces auteurs, Jésuite de profession, affirma, même, que le Tabac était le Remède de Dieu! La Sainte Inquisition arrêta, alors, de persécuter les fumeurs de Tabac et continua de vaquer à ses occupations et persécutions quotidiennes: à savoir, le massacre des sages-femmes, des guérisseuses, des thérapeutes, des sorciers et des sorcières, des shamans… et autres dissidents et hérétiques. La Sainte Inquisition retourna vers ses fumées privilégiées émanant des bûchers de la Rédemption.
Vers 1560, Jean Nicot, l’ambassadeur de France au Portugal, découvrit le Tabac et en fit pousser dans son jardin de l’ambassade. L’un de ses serviteurs souffrait d’un furoncle – un Noli-me-tangere – sur le visage qui disparut intégralement lorsqu’il lui conseilla d’appliquer du jus de Tabac, durant une dizaine de jours. Il guérit, par le même processus, en une dizaine de jours, le père de l’un de ses serviteurs qui souffrait, depuis deux années, d’une jambe totalement ulcérée. Il soigna, de même, une femme qui souffrait d’une teigne lui couvrant le visage. Enthousiasmé par ces guérisons, il envoya des graines de Tabac à la cour royale Française – à Catherine de Médicis qui souffrait de migraines chroniques.
En fait, dès 1507, un ouvrage en Latin, qui portait le titre “Cosmographiae introductio”, fut imprimé – à St Dié dans les Vosges – par le chanoine Vautrin Lud. Cet ouvrage présentait les lettres d’Amerigo Vespucci qui contenaient ses observations sur les pratiques de consommation de Tabac qu’il avait observées durant ces quatre voyages dans les Amériques. Cosmographiae introductio fut publié en préambule du planisphère de Martin Waldsee Müller (le cartographe du Gymnasium Vosagense) qui proposa, pour la première fois, le nom “Ameriga” – en hommage à Amerigo Vespucci – pour le continent colonisé par les marchands Européens, et persécuté par les Monothéistes, sous la houlette de Christophe Colomb .
Voici ce que Jean Nicot écrivit au Cardinal de Lorraine, son protecteur: «J’ai recouvré d’une herbe d’Inde de merveilleuse et expérimentée propriété contre le noli me tangere [dermatose prurigineuse qu’il ne fallait pas gratter] et les fistules déplorées comme irrémédiables par les médecins et de prompt et singulier remède aux nausées. Sitôt qu’elle aura donné sa graine, j’en enverrai à votre jardinier et de la plante même dedans un baril avec une introduction pour la replanter et entretenir».
Sa générosité, dans la distribution de semences de Tabac, lui valu la réputation “d’Ambassadeur du Tabac”. Il est, ainsi, réputé comme ayant introduit le Tabac en France – qu’il nomma “Nicotiane”, dans son ouvrage “Commentaires de la Langue Française”.
C’est pour rendre hommage à Jean Nicot que le genre botanique Nicotiana a été ainsi nommé par un médecin et botaniste Allemand, Adam Lonitzer en 1582 – dans son ouvrage “Kraüterbuch”. C’est le botaniste Français, Jacques D’Aléchamps, qui nomma cette plante Nicotiana tabacum, en 1586, dans son ouvrage “Histoire Générale des Plantes” – et qui en fit une ample promotion car il le considérait comme une panacée universelle.
En vérité, il semblerait que celui qui introduisit le Tabac en France fut l’explorateur et moine Franciscain, André Thevet, qui écrivit, en 1558, dans son ouvrage “Singularités de la France Antarctique”: «Autre singularité d’une herbe, qu’ils nomment en leur langue Petun, laquelle ils portent ordinairement avec eux, pource qu’ils l’estiment merveilleusement profitable à plusieurs choses. Elle ressemble à notre buglosse. Or ils cueillent songneusement ceste herbe, et la font seicher à l’ombre dans leur petites cabannes. La maniere d’en user est telle. Ils l’enveloppent, estant seiche, quelque quantité de ceste herbe en une fueille de palmier, qui est fort grande, et la rollent comme de la longueur d’une chandelle, puis mettent le feu par un bout, et en reçoivent la fumée par le nez, et par la bouche. Elle est fort salubre, disent ils, pour faire distiller et consumer les humeurs superflues du cerveau. Davantage prise en cette façon, fait passer la faim, et la soif pour quelque temps. Parquoy ils en usent ordinairement, mesmes quand ils tiennent quelque propos entre eux, ils tirent ceste fumée, et puis parlent: ce qu’ils font coustumierement et successivement l’un apres l’autre en guerre, ou elle se trouve tres commode. Les femmes n’en usent aucunement. Vray est, que si lon prend trop de ceste fumée ou parfun, elle enteste et enivre, comme le fumet d’un fort vin».
André Thevet nomma le Tabac “Herbe angoumoisine” – du nom de sa ville natale – et n’apprécia absolument pas que que le Tabac fût nommé en hommage à Jean Nicot: «Depuis un qidam, qui ne fit jamais le voyage, quelque dix ans après que je fus de retour de ce pays, lui donna son nom». A titre de consolation posthume, un siècle plus tard, Carl von Linné nomma une espèce d’Apocynacée en son honneur: Thevetia ahouai.
La première édition, de 1564, de l’ouvrage “L’Agriculture et Maison Rustique”, de Charles Estienne, évoqua le Tabac mais de façon incorrecte. Il fallut attendre son édition de 1570 – rédigée avec son beau-fils, le médecin Jean Liébault – pour que le Tabac soit présenté adéquatement aves ses lettres de noblesse médicinale.
Cet ouvrage donna des conseils et des recettes thérapeutiques quant à l’usage du Tabac et des diverses pathologies qu’il peut traiter: ulcères, teigne, doigts coupés, scrofules, asthme, furoncles, blessures, aphtes…
Entre 1586 et 1600, ce furent 38 ouvrages qui furent publiés décrivant les propriétés médicinales du Tabac – dont trois ouvrages rédigés exclusivement à propos de cette espèce.
Dans ces ouvrages, ce furent 71 pathologies qui furent évoquées comme traitables par le Tabac.
En 1588, le célèbre chirurgien Anglais, William Clowes, publia son ouvrage intitulé “A prooued practise for all young chirurgians, concerning burnings with Gunpowder, and woundes made with Gunshot, Sword, Habbard, Pyke, Launce, or such other.” Il y décrivit plusieurs onguent, à base de Tabac, dont l’un de sa propre invention. L’année suivante, un autre chirurgien Anglais, John Banester, publia de nombreuses recettes (onguents, gargarismes, décoctions), à base de Tabac, dans son ouvrage “An Antidotarie Chyrurgical”.
Le premier ouvrage rédigé, en Anglais, intégralement sur le thème du Tabac, le fut, en 1595, par Anthony Chute: “Tabaco”. On y trouve la première représentation graphique d’un homme fumant une pipe de Tabac.
C’est en 1597 que le célèbre botaniste Anglais, John Gerard (1545-1612), publie son ouvrage “The Herbal” – qui constitue, en fait, une adaptation de l’oeuvre du médecin et botaniste Malinois, Rembert Dodoens (1517-1585). C’est dans cet ouvrage que John Gerard commence à émettre des doutes, et des conseils de précaution, sur l’usage inconsidéré du Tabac – et sur son impact potentiellement néfaste sur le cerveau et sur le foie.
A partir du tournant du siècle et de la publication, en juin 1601, d’un ouvrage anti-tabac intitulé “Work for chimny-sweepers/A Warning for Tabacconists” [29] – qui fut rédigé par un médecin anonyme, Philaretes – une controverse éclata à Londres au sujet de l’usage thérapeutique du Tabac. Elle dura jusqu’en 1665 – avec des répercussions dans toute l’Europe. Durant cette période, ce furent 26 ouvrages qui furent publiés, sur la place de Londres même – par une quinzaine de médecins, des poètes, un juge et, même, le Roi Jacques Ier Stuart – au sujet des vertus thérapeutiques, ou des dangers pour la santé, du Tabac.
C’est l’ouvrage publié par le Roi Jacques Ier, en 1604, “A Counterblaste to Tobacco”, qui fut principalement responsable de la polémique entourant le Tabac médicinal.
Parmi ces 26 ouvrages, ceux qui promouvaient le Tabac comme Plante Médicinale Maitresse, déclinèrent 179 pathologies traitables par cette plante.
En fait, comme le précise Marc Kirsch – qui reprend les exposés de Peter Mancall, en 2004, dans “Tales tobacco told in sixteenth-century Europe” – dans son essai, de 2010, intitulé “Le Tabac. Genèse d’une Epidémie”: «Peter Mancall montre comment la diffusion du tabac coïncide avec celle du livre imprimé, qui a joué un rôle clé pour faciliter l’implantation du tabac en Europe, répandant les informations et relayant les débats concernant les plantes découvertes en Amérique et les vertus qu’on leur prêtait… L’histoire du livre raconte comment le tabac a dû franchir un obstacle culturel pour s’imposer : à la différence d’autres ressources naturelles déjà connues ou plus facilement assimilables (or ou plantes alimentaires), il lui a fallu perdre ses connotations de spiritualité païenne, dans une Europe obsédée par le démon et la sorcellerie, pour que la connotation médicale, désacralisée et coupée du contexte spirituel, le rende culturellement acceptable. D’où des débats nombreux et animés entre propagandistes et détracteurs d’une plante utilisée dans leurs sombres rituels par des sauvages à peine humains, nus et cannibales, qu’il fallait se garder d’imiter». [30]
Entre 1492 et 1860, ce sont 254 pathologies qui furent évoquées comme traitables par le Tabac. Elles sont déclinées, par ordre alphabétique, sur trois pages, dans l’excellent essai rédigé, en 1967, par Grace Stewart, et intitulé “A History of the Medical Use of Tobacco. 1492-1860.” [24]
Usages Médicinaux et Shamaniques Traditionnels de Nicotiana tabacum
Aujourd’hui, selon l’ouvrage “Medical Ethnobiology of the Highland Maya of Chiapas. Mexico”, le Tabac, Nicotiana tabacum, chez les Mayas Tzeltal et Tzotzil, constitue le remède suprême pour toutes les douleurs abdominales.
Chez les Mayas Tzeltal, les remèdes secondaires, pour cette pathologie, sont pourvus par les espèces suivantes: Lantana camara, Ocimum selloi, Tagetes lucida et Ageratina ligustrina. Chez les Mayas Tzotzil, ce sont: Tithonia diversifolia, Stevia ovata, Baccharis vaccinoides et Smallanthus maculata.
Les Mayas Tzeltal et Tzotzil utilisent, également, le Tabac pour soigner les diarrhées sanglantes – en compagnie d’autres plantes telles que Ruta graveolens (Rue), Psidium guajava (Goyavier), Solanum lanceolatum, Equisetum hymale (une Prêle), Acaciella angustissima et Baccharis trinervis.
Chez de nombreux groupes Mayas du Chiapas et du Guatemala, le Tabac est dénommé “May” – ou “Noholkik’uts”. Il est, également, dénommé “Hunac Ah Kinam”, le Grand Seigneur des Maladies. Il s’agit, alors, de Nicotiana tabacum ou bien de Nicotiana rustica.
Selon l’ouvrage “Plantes Médicinales des Mayas K’iché du Guatemala”, de l’ethnologue Français, Jean-Pierre Nicolas, le Tabac constitue, aujourd’hui encore, une Plante Médicinale Maîtresse chez les Mayas K’iché. Ce peuple l’utilise, en application externe ou en ingestion, pour soigner les sinusites, les varices, les maux de gorge, la variole, les herpès; pour éliminer les poux; pour soutenir la femme durant l’accouchement; comme purgatif; pour éliminer la rouille des feuilles du blé (Puccinia recondita); pour se débarrasser du fungus Aspergillus fumigatus qui est responsable d’infections sévères chez les humains.
… et, bien sûr, comme médecine purificatrice shamanique, pour gérer les “sustos” et le “mal de ojo.”
Voici ce que rapporte l’historienne et ethnologue, Mercedes de la Garza, dans son ouvrage “Sueño y alucinación en el mundo Nahuatl y Maya”:
«Le Tabac (appelé “May” par plusieurs groupes du Chiapas, et du Guatemala, et “K’uts” par las Mayas Yucatèques), principalement, Nicotiana rustica, est peut-être la plante sacrée la plus importante dans le rituel et dans la vie quotidienne des groupes méso-Américains; il est une partie essentielle de l’attirail des shamanes et, presque toujours, il apparait parmi les offrandes des dieux; il combat les animaux mauvais, comme les serpents et les scorpions; il est le médicament miraculeux qui guérit de nombreux maux et, en outre, qui aide et accompagne l’homme, lui donnant la force et protection dans ses voyages et dans les travaux de la vie quotidienne…
Ainsi, le Tabac, ou May, aidait et protégeait l’homme, en même temps qu’il lui ouvrait les chemins des réalités sacrées, c’est à dire qu’il favorisait la transe extatique. Mais, en outre, le Tabac était une manière de panacée qui soignait de multiples maladies; aussi était-il la plante par excellence des shamanes, dont la fonction principale semble avoir été le traitement de maux divers, spécialement ceux de caractère magique. Parmi les propriétés curatives du Tabac, nous pouvons signaler les suivantes: appliqué sur les jambes, comme onguent, il allégeait la fatigue; il guérissait les piqures de vipères et autres bestioles venimeuses; il apaisait les douleurs et supprimait les enflures. Il guérissait, en outre, des frissons, fièvres et convulsions, maladies des yeux, dérangements intestinaux et nerveux, maladies de la peau, problèmes urinaires…
Dans le Ritual de la Bacabes, il est fait mention du Tabac dans les traitements de diverses maladies: “frénésie de guacamya” (engourdissement), “frénésie errante” (fièvres intenses), “transe érotique” (fièvre, parler incohérent, folie). Ce sont les maladies qui, en Maya, sont nommées “tancas”.
Dans d’autres sources, il est dit qu’il soigne, de même, plusieurs sortes de fièvres, rôti dans la cendre. Bu avec du “Chacá” (arbre résineux dont le Diccionario de Motul signale divers usages curatifs), du piment et du miel, il combat la variole. Frotté sur le ventre, il expulse les parasites intestinaux. Bu avec du “Chacá” (Bursera simaruba), il soigne “les vers des dents”. Dans le “massage pour le placenta”, on récite une longue conjuration où on le compare au pénis qui pénètre dans les entrailles de Itzamcab, déité de la Terre, et on l’appelle Hunac Ah Kinam, le “Grand Seigneur des Maladies”. Dans le texte de guérisons des brûlures par le feu, il est fait mention d’une déité appelée Ix Muk Yak Kutz, “Celle qui suce le Tabac”, nom que Thompson traduit par “Dame qui renforce le Tabac”, l’identifiant à la chaux». Pages 132/133. Traduction, en 1990, des Editions Trédaniel.
Selon le fantastique ouvrage, en page 242, de Dennis Breedlove et de Robert Laughlin, “The Flowering of Man. A Tzotzil Botany of Zinacantan” – édité par le Smithsonian Institute et dont le sujet est l’étude des Plantes Médicinales chez les Mayas Tzotzil: «Comme remède à une douleur dans la jambe ou dans le pied induite par un mauvais esprit (poslom), une saignée suivie d’un massage du membre avec un mélange composé de Tabac, d’ail et de l’urine d’une femme qui est ensuite appliqué avec un morceau de tissu. Plus simplement, le membre peut être bandé avec des feuilles de Tabac, qui ont été séchées sur le feu, ou massé avec un mélange de Tabac et de camphre. Les feuilles séchées sont, également, utilisées pour les fractures d’os. Le Tabac et le camphre peuvent être utilisés pour la gangrène (mos) et appliqués pour éliminer la gale. La potion “chaude”, constituée de Tabac, d’ail et d’urine de femme, peut être utilisée pour soigner la constipation ou la rétention d’urine (makel). Pour l’urination douloureuse, le Tabac peut être mélangé avec de l’alcool de canne à sucre et consommé.
… dans ces histoires, et dans les discours de la vie quotidienne, est mise en exergue la puissance du Tabac pour stupéfier, paralyser et aveugler un adversaire. Pour chasser un vent fort de son champ de maïs, le fermier peut cracher du Tabac et de l’alcool de canne à sure ou bien, encore, émietter du Tabac sur le sol. Les shamans enterrent du Tabac à chiquer à l’endroit même où une personne a souffert d’une perte de l’âme – afin d’incapaciter le Seigneur de la Terre. Ils crachent, également, du jus de Tabac sur le sol pour chasser les sorcières et ils enduisent le corps du patient avec du Tabac au moment de dormir… Une personne qui est poursuivie par un arc-en-ciel peut se protéger en répandant du Tabac sur le sol. Si elle rencontre un serpent sur son chemin, il doit lui cracher du jus de Tabac. Afin de protéger son champ de maïs des ratons-laveurs, il doit y répandre, autour, du Tabac er de l’ail.» Traduction de Xochi.
Dennis Breedlove est un botaniste réputé et spécialiste de la flore du Chiapas au Mexique. C’est également un botaniste découvreur d’espèces botaniques. J’ai eu, ainsi, le plaisir d’aller crapahuter dans les montagnes au-dessus du Lac Isabella, en Californie, à 2500 mètres d’altitude, (avec mon vieux camping-car de 10 mètres de longueur!), près du Piute Peak, afin d’aller photographier la rarissime espèce de Sarrazin sauvage, que Dennis Breedlove découvrit – Eriogonum breedlovei sp. breedlovei. [194]
Selon l’ouvrage “Plants of the Peten Itza’ Maya”, en page 183, Nicotiana tabacum est utilisé, traditionnellement, chez les Mayas Itza, du Guatemala, pour traiter les morsures de serpents, les morsures de tiques, les infestations de vers intestinaux, la leishmaniose, les piqures de scorpions, les plaies purulentes, les rhumatismes, les maux de tête.
Selon l’ouvrage “Poisons and Panaceas. An Ethnobotanical Study of Montserrat”, en page 126, les Indigènes de l’ile de Montserrat, dans les Caraïbes, utilisent, traditionnellement, Nicotiana tabacum pour traiter les refroidissements, les plaies et les verrues, les douleurs des hématomes, les maux de dents et pour ses propriétés sédatives et anti-spasmodiques.
Selon l’ouvrage “The Healing Forest. Medicinal and Toxic Plants of the North-West Amazonia”, du célèbre ethnobotaniste de Harvard, Richard Evans Schultes, les Peuples Tukanoan, Jivaro, Witoto, Bora, Tikuna utilisent, traditionnellement, Nicotiana tabacum pour soigner les contusions, les foulures, les plaies purulentes, les furoncles, la calvitie, les indispositions, les refroidissements, les morsures de serpents – ainsi que pour les affections pulmonaires.
« Le Tabac est fumé à de rares occasions à l’exception de cérémonies et de rituels de guérison réalisés par les shamans qui soufflent de la fumée, ou crachent du jus de Tabac sur le corps des patients, ou qui inhalent de la fumée – tout cela étant accompagné de rituels et d’incantations appropriées. Les Witotos, parfois, fument des cigares mais il est possible que cette coutume soit récemment acquise. Durant les cérémonies d’Ayahuasca, il est fumé d’énormes cigares – parfois d’un mètre de longueur – particulièrement parmi les Tribus de Vaupés. Les Sionas de la région Mocoa, tout comme les Tribus occidentales de Tukanoan, ont, également, recours à des cigares cérémoniels gigantesques mais, occasionnellement, élaborent de plus petits cigares à usage récréationnel… Les Jivaros et les Aguaruna de l’Equateur fument de longs cigares lors d’un festival du Tabac dédié à la célébration de l’initiation de jeunes adolescents.
C’est une pratique commune de mâcher des feuilles de Tabac chez de nombreuses Tribus – par exemple, les Cocamas, les Omaguas, les Zaparos, les Omuranas, les Sionas, les Inganos. Les hommes Waika conservent, à la bouche, une chique de feuilles de Tabac, toute la journée. Les Nonoyu mélangent le Tabac avec de la poudre de Coca pour chiquer.
Le jus de Tabac est consommé par les Jivaros soit avec l’Ayahuasca (Banisteriopsis), soit avec le Maikoa (Brugmansia sp.). Parmi la Tribu Coto du Rio Napo, au Pérou, seul le shaman est autorisé à ingérer du jus de Tabac par les narines alors que les hommes le boivent. Les Ayahuasqueros métis du Pérou mélangent l’Ayahuasca avec le Tabac, en émiettant les feuilles et en les humidifiant avec leur salive. Le mélange est laissé à reposer toute une nuit dans la cavité d’un arbre, le Lupuna (Ceiba pentandra) dont le jus présumé toxique s’écoule dans le jus du Tabac. Parmi les Tukanos occidentaux de Colombie et du Brésil, les maîtres Shamans font boire à leurs étudiants une gourde entière du jus de Tabac pour induire des vomissements et éventuellement de la narcose. Les Jivaros de l’Equateur boivent le jus dans des cérémonies d’initiations, dans les quêtes de visions, dans les préparations à la guerre, dans les célébrations de victoires et dans la sorcellerie; même les femmes consomment le jus de Tabac durant des fêtes de mariages ou des initiations». En page 433. Traduction de Xochi.
Richard Evans Schultes précise, également, que l’utilisation rectale du Tabac est inconnue en Amérique Latine sauf chez les Jivaros Aguarunas qui le consomment de cette façon – soit seul, soit avec de l’Ayahuasca. Il est à noter que les Jivaros utilisent également le “Piri-piri” (une espèce de souchet dans le genre Cyperus) dans leurs mélanges enthéogéniques avec le Tabac.
Quant aux Jivaros Shuar, leur mélanges enthéogéniques incluent également le Tabac et le “Piri-piri” ainsi que diverses espèces telles que Banisteriopsis caapi (l’Ayahuasca), Brugmansia suaveolens (le Floripondio), Brunfelsia grandiflora, Diplopterys cabrerana (le Chaliponga), Heliconia stricta, Ilex guayusa (le Guayusa) et Herrania sp. [192]
De l’autre côté de la planète, le Tabac est également utilisé en Inde, par exemple, pour ses propriétés médicinales. Dans la Médecine traditionnelle et dans la Médecine Ayurvédique, Nicotiana tabacum est prescrit pour soigner l’asthme, les rhumatismes, l’hernie étranglée, l’orchite, les pathologies cutanées, l’arthralgie, la goutte, le lumbago, les maux de dents, les rhinites chroniques, la toux, les infections du cuir chevelu, les morsures de scorpions, les troubles de l’estomac ainsi que pour ses propriétés sédatives, anti-spasmodiques, vermifuges, antiseptiques, émétiques. [207]
Les Tribus du district de Surguna, dans l’Andra Pradesh, appliquent des feuilles de Tabac sur les testicules pour traiter l’hydrocèle.
Selon, l’ouvrage de Louis Girault, “Kallawaya, Guérisseurs Itinérants des Andes”, (en page 395), Nicotiana tabacum est utilisé, traditionnellement, pour traiter les affections pulmonaires, les contusions, les obstructions intestinales, les infestations de parasites intestinaux, les infestations du cuir chevelu, les migraines.
Les guérisseurs itinérants, appelés Kallawaya, sont originaires de Bolivie. A ce jour, 980 plantes médicinales ont été répertoriées dans leur pharmacopée. Il est à noter que ces guérisseurs traditionnels possèdent un langage secret (en voie et en voix d’extinction avec 100 ou 200 locuteurs) qui se dénomme “Machaj Juyai” [195] – à l’instar du langage secret des shamans Nahua, le “Nahuallatolli”.
En août 2012, nous avons organisé le Festival Kokopelli-Pachamama à Ollantaytambo, au Pérou, accueillant, durant une semaine, les Gardiens de Semences de toute l’Amérique Latine. Nous y avions invité le Centre de Médecine Traditionnelle Amazonienne Takiwasi de Situlli, au Pérou – qui fut créé par le médecin Jacques Mabit. C’est, donc, avec grand plaisir que j’ai découvert deux monographies réalisées par l’une des chercheuses de Takiwasi, Céline Ochem. Je conseille la lecture de ces deux monographies excellentes à toute personne intéressée par le Tabac, le Shamanisme et la Médecine Traditionnelle Amazonienne: “Le Tabac et son usage en Médecine Traditionnelle Amazonienne” (2010. Sous la guidance du pharmacien Patrice de Bonneval) [259] et “L’Usage des Diètes en Médecine Traditionnelle Amazonienne” [260].
Jacques Mabit a, également, rédigé un essai intitulé “Sinchi, Sinchi, Negrito: Usage Médicinal du Tabac dans la Haute Amazonie Péruvienne”. [286]
Le Tabac: un Poison ou une Panacée?
Selon l’OMS (l’Organisation pour le Massacre Sanitaire), ce sont plus de 8 millions de personnes qui décèderaient annuellement de l’usage du Tabac – dont 1,2 million en raison de tabagisme passif. [3]
Il est très vraisemblable que ces chiffres, à la grosse louche, soient à l’aune des statistiques évoquant des millions de décédés covidiens! A savoir, de la pure propagande.
Aujourd’hui, on trouve dans des articles datant de 2021 – tel que celui du Journal des Femmes. Santé – l’affirmation selon laquelle «La nicotine n’est pas cancérigène, mais c’est elle qui est responsable d’une grande partie de l’addiction à la cigarette : on l’appelle l’addiction chimique». [57]
Si la nicotine n’est pas cancérigène… comment le Tabac l’est-il alors?
En 2007, une étude Grecque a analysé le taux des substances radioactive, radium et polonium, dans des cigarettes de Tabac. En effet, les fertilisants de synthèse de l’agriculture chimique contiennent beaucoup de radium qui se transforme en radon et qui, lui même, se transforme en polonium 210 et en plomb 210. [250]
Nonobstant, dès 2009, le Professeur Jean-Pol Tassin affirmait, strictement, le contraire: à savoir que la nicotine n’est strictement pas addictive. [62] Si cet éminent chercheur a raison, on comprend les efforts gigantesques déployés par l’Industrie de la cigarette pour modifier le Tabac afin de favoriser la dépendance tabagique.
Une étude Suisse, de 2005, précise que: «Lors de la fabrication de cigarettes suisses, on peut compter 25% d’additifs sur la composition totale… La quantification de certaines substances a révélé de grandes concentrations de certains additifs, notamment le menthol dans des cigarettes classiques (0,02 à 13,3 µg/g), le 2-éthyl-1-hexanol (0,06 à 12 µg/g) et l’alcool benzylique (6,6 à 40,8 µg/g). On constate que l’adjonction abondante de menthol et la concentration élevée d’ammonium influent sur l’inhalation de la fumée et sur le potentiel de dépendance de la cigarette». [66]
Quel est le nombre d’additifs que l’Industrie utilise pour agrémenter ses cigarettes de Tabac? Plus de 600 additifs y sont ajoutés: conservateurs, humectants, arômes et auxiliaires de fabrication – ce qui constitue, environ, 10% du poids total de la cigarette. [59] [63]
On trouve une liste de 599 additifs au Tabac, datant de 1994, chez Fakypedia – aimablement fournie par cinq multinationales de l’Industrie des Tabacs. [61]
En sus des additifs permis par les Autorités, le Tabac industriel constitue une mine abondante de sous-produits dérivés des processus de culture, et de production, tels que: des pesticides, des herbicides, des insecticides, des métaux lourds, des micro-organismes, des déchets industriels (métal, carton, polystyrène, insectes et petits animaux) et d’autres substances tels que des solvants industriels et des dioxines.
N’est-il pas hautement révélateur que depuis la nouvelle loi, de janvier 2016, de modernisation du système de santé, et depuis l’Arrêté du 19 mai 2016, promulguant des emballages neutres pour le Tabac avec moult “avertissements sanitaires”, la composition du contenu des paquets de Tabac a totalement disparu? [276]
Lorsque toutes ces substances sont pyrolysées, elles sont absorbées par les poumons, sans aucune discrimination. Même lorsque les additifs sont considérés comme naturels (cacao, sucre brun, réglisse, miel) on est incapable de savoir ce que leur combustion – en synergie avec des milliers de composants propres au Tabac et en synergie avec des centaines d’additifs, de déchets industriels et de dioxines – peut provoquer comme effets délétères dans le corps humain.
Par exemple, les cigarettes contiennent du glycérol à hauteur de 1 à 4,5% de leurs poids. Le glycérol constitue une substance amplement ajoutée à de nombreux produits industriels, et de consommation, tels que les savons, les détergents, les médicaments, les produits cosmétiques, les aliments, les boissons, les peintures, les résines et le papier. La combustion du glycérol libère de l’acroléine qui est une substance hautement cancérigène. [67]
Ainsi qu’il est évoqué, dans une autre partie de cet essai, les Tabacs sont intrinsèquement des bio-accumulateurs qui sont utilisés dans les processus de phytorémédiation. Cela signifie que ce sont des pompes à métaux lourds, à hydrocarbures, à isotopes radioactifs et à biocides qui purifient les sols de toutes ces substances archi toxiques.
Qui plus est, depuis des dizaines d’années – à savoir, officiellement et “légalement”, depuis 1982 – l’Industrie a créé une pléthore de variétés de Tabac qui sont des “chimères génétiques fonctionnelles” – à savoir des OGMs, des organismes génétiquement manipulés. Quelle est la fonction de ces chimères génétiques? De rendre les Tabacs résistants aux herbicides, aux insecticides, aux fongicides, etc, afin de leur permettre de ne pas succomber sous l’assaut de tous ces biocides – à savoir, afin de leur permettre de métaboliser, de digérer, dans leurs tissus ces divers biocides.
Cela signifie que les Tabacs chimériques pourraient être encore plus toxiques que les variétés conventionnelles – ce qui n’est pas peu dire.
Et comble d’empoisonnement, depuis une quinzaine d’années, la Mafia Pharmacratique tente même de développer des vaccins injectables contenant des haptènes dont la fonction est d’impulser la production d’anticorps, se liant aux molécules de nicotine, afin de les empêcher de franchir la barrière entre le flux sanguin et le cerveau.
Parallèlement à la création de vaccins chimériques anti-nicotine, la Mafia Pharmacratique a développé des médications anti-Tabac, à savoir pour permettre de stopper de fumer du Tabac. En 2009, aux USA, la FDA a prié les fabricants de ces remèdes de prévenir les consommateurs du risque avéré d’avoir le mental partir en vrille et de développer des tendances suicidaires. Il s’agit du Ziban (bupropion) de GSK, du Champix et du Chantix (varénicline) de Pfizer… [79] [81]
Selon une étude, publiée en 2013 dans une revue scientifique Canadienne, le Champix a été associé à un risque accru de plus de 70 % d’hospitalisations pour accidents cardiovasculaires graves, notamment des attaques cardiaques, des arythmies cardiaques, des ischémies ou encore des insuffisances cardiaques. [251]
GSK (GlaxoSmithKline) a, ainsi, contracté un partenariat avec Nabi Biopharmaceutical, en 2009, [82] afin de créer un vaccin anti-nicotine dénommé NicVAX. Il semble que ce fut un échec strictement total. [77] [84] Les autres sociétés nécrotechnologiques qui ont travaillé, sur la conception de vaccins anti-nicotine, sont Cytos, Celtic Pharma et Independent Pharmaceutica.
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La question essentielle qu’il faut se poser aujourd’hui: sur les milliers d’études “scientifiques et médicales” dont la fonction a été de “prouver” que le Tabac est cancérigène, combien d’études ont été réalisées portant sur des fumeurs consommant du Tabac bio, à savoir cultivé selon les méthodes de l’Agriculture Biologique? Combien d’études ont été réalisées portant sur des fumeurs consommant du Tabac bio pur, à savoir sans addition de quelque 500 adjuvants, tous plus ou moins cancérigènes?
La réponse est simple et limpide : aucune. Et c’est un scandale médical et scientifique car au vu des propriétés médicinales exceptionnelles du Tabac, qui sont déclinées ci-après, on peut imaginer quel serait l’impact thérapeutique du Tabac, consommé sous divers modes, s’il était produit selon des méthodes totalement respectueuses de la Biosphère – à savoir sans biocides et sans chimères génétiques.
En règle générale, il apparait que la consommation de Tabac rend les fumeurs plus éveillés, plus alertes, plus attentifs, plus réactifs, plus mobiles, plus présents… Une pléthore d’études ont, en effet, mis en exergue les bénéfices du Tabac en tant que substance favorisant les fonctions cognitives. [96] [97] [98] [114] [115] [116]
En bref, la consommation de Tabac – de par son impact sur les neurotransmetteurs tels que la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline – permet d’améliorer les fonctions sensorielles, motrices, cognitives (apprentissage, attention, mémoire)… ainsi que les fonctions de créativité.
La nicotine promeut la survie des neurones et protège donc à l’encontre des Maladies d’Alzheimer [28], ou de Parkinson, en dégradant ou en inhibant le gène SIRT6 qui code pour la protéine sirtuine 6 – une histone de la famille des sirtuines. [25] [27] [42] [45] [54]
Diverses études ont mis en lumière le fait que les chances de contracter la Maladie de Parkinson sont inversement proportionnelles à la quantité de Tabac fumé. Il est, ainsi, estimé que les fumeurs de Tabac ont 50% de chances en moins de succomber à cette pathologie. [23] [74]
Une étude récente, de 2019, a mis en exergue que des gommes à mâcher, à base de Nicotine, augmentait la pression sanguine, en l’espace de 10 mn, chez les patients souffrant de la Maladie de Parkinson – dont la moitié, généralement, sont sujets à de l’hypotension. [34]
Selon les recherches d’une équipe de l’Université de Caroline du nord, le Tabac désactiverait le gène NOS2A, en diminuant ainsi la destruction cellulaire. Ce gène est présent dans toutes les cellules et sa fonction est de générer de l’oxyde nitrique. [134]
Il est à noter que la nicotine, la caféine et la niacine – toutes substances ayant la capacité de diminuer l’impact de ces pathologies – se caractérisent par leur capacité de liaisons au fer. [33]
Une étude récente, de 2019, a mis en exergue que, dans le cas de toxicité induite par une teneur élevée en fer et en manganèse, provoquant des troubles neurodégénératifs, la nicotine possède une capacité neuroprotectrice en protégeant les cellules dopaminergiques – à savoir en chélatant ces métaux en excès. [32]
Vers 1998, diverses études ont été réalisées prouvant le fait que les femmes possédant des mutations du gène BRCA (à savoir une personne sur 1000) avaient moins tendance à développer un cancer du sein, une rectocolite hémorragique, un cancer de l’endomètre, etc, lorsqu’elles consommaient du Tabac. [69] [70]
L’Hôpital Universitaire du Pays de Galles, à Cardiff, a réalisé diverses études mettant en exergue les propriétés anti-inflammatoires du Tabac – en particulier en ce qui concerne la pathologie intestinale dénommée colite ulcéreuse – ou rectocolite hémorragique. [75] [80]
Une étude, de 1993, a mis en valeur le fait que la fumée de Tabac supprime les inflammations, dans les poumons, induites par des radiations ionisantes utilisées dans le traitement de cancers du sein. [112]
En 2001, un étude Suédoise a mis en valeur que les enfants dont les parents sont des fumeurs habituels de Tabac étaient beaucoup moins enclins à développer des pathologies telles que l’asthme allergique, la rhinite allergique, les allergies alimentaires et l’eczéma atopique. [86] Une étude, de 2007, en Nouvelle-Zélande a produit, exactement, les mêmes résultats. [90]
En 2007, une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Californie a mis en exergue la capacité de la nicotine de déclencher encore plus de processus neuronaux, à savoir encore plus de créativité. «Au cours de leurs expérimentations, ils examinèrent une section du cerveau d’une souris associée à l’ouïe qui contenait un neurone avec un axone le connectant au cortex. En utilisant la nicotine, ils stimulèrent le neurone afin de déterminer comment cela allait impacter un signal que le neurone envoyait au cortex. Sans appliquer la nicotine, environ 35% des messages envoyés par le cerveau atteignirent le cortex. Mais quand la nicotine fut appliquée à l’axone, le niveau de succès doubla presque à un niveau d’environ 70%». [104]
En 2006, des chercheurs de l’Université Duke, en Caroline du nord, ont mis en exergue la capacité de la nicotine de soulager la dépression d’individus non-fumeurs. Selon ces chercheurs, il est très vraisemblable qu’une partie des fumeurs de Tabac le font en auto-médication, afin de soulager un état de dépression chronique. [100]
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