mardi 13 avril 2021

FORMATION ET FORMATAGE

C’est depuis ma jeunesse, je crois, que je me gausse quelque peu de tout ce qui se prétend être « intellectuel » dans le monde parisien. Pourquoi ? Parce que je pense qu’on a oublié que « l’intellect » est ce qui sert à comprendre et appréhender les grands mystères de ce monde. Or, ce que l’esprit « profane » contemporain appelle « intellectuel » est ni plus ni moins un « formatage » qui se réfère à de mêmes auteurs et livres d’auteurs ayant « pensé » ce monde ou élaboré "des théories". Seulement, voilà, de mon point de vue d’astrologue, à ceux-là, j’ai toujours l’impression qu’il manque quelque chose FAUTE d’avoir la connaissance traditionnelle de l’astrologie.

Dès le matin, je professe par audio aux élèves et le thème de ma discussion du jour a abouti à bien distinguer ce qui relève de « la formation », du « formatage des esprits » et j’ai donc redit mon point de vue sur la science actuelle « déconnectée » de ses sources traditionnelles.

Je vais essayer de faire court, bien qu’il soit plutôt dans ma nature de développer et d’approfondir, mais ici, il est question de résumer mes articles précédents concernant « une science devenue luciférienne ».

J’ai déjà dit, il me semble, que même le discours astrologique avait reçu cet endoctrinement matérialiste propre au XXème siècle. Les astrologues ont continué à tenir le discours propre à leur discipline, mais sous influence matérialiste de la société contemporaine, perdant par conséquent « les fondements » propres à cette « science mère » qui n’a jamais été « matérialiste » puisque ces scientifiques du passé avaient encore un « esprit traditionnel » qui leur faisait étudier « les correspondances » notamment entre le cosmos, le monde minéral, végétal, etc.


INDIENS KOGI ET PENSÉE ÉSOTÉRIQUE

J’avais déjà écrit un article pour dire à quel point les indiens Kogi de la Sierra Nevada étaient proches de « la pensée ésotérique » puisque selon eux, nous vivons « dans une grande pensée » qu’ils appellent « Aluna ». Eux non plus, donc, n’ont pas une pensée « matérialiste ». Pour eux la terre est un être vivant que l’homme « blesse » en venant par exemple creuser des tunnels dans les montagnes. De même, pour eux, l’or est « le sang » de la terre et il ne leur viendrait pas à l’idée d’en faire une monnaie d’échange. Voyez donc comme leur point de vue est éloigné de l’esprit contemporain et plus près « des sources » de la connaissance traditionnelle. Ils parlent « d’Aluna » là où nos anciens grecs parlaient de « logos ». C’est la même idée…

Une idée « spirituelle » et non pas « matérialiste » en réalité. Le regard de celui qui est formé à l’ésotérisme est donc tout à fait distinct de l’esprit matérialiste contemporain. Je rappelais donc que ce qui explique une grand part de mon regard critique sur la science actuelle, vient notamment du fait que j’ai rencontré très jeune la discipline astrologique. En effet, alors qu’il me fallait réviser mon bac, j’étais bien plus passionnée par mon apprentissage de l’astrologie auquel je consacrais mon temps bien plus qu’à mes études scolaires, lesquelles pourtant nécessaires pour entrer dans la vie active. Alors qu'a priori, l'étude de l'astrologie n'offrait aucun "débouché" en termes d'emploi rémunéré.

Ce qui explique aussi que je n’ai pas, bien que passionnée par l’humain, suivi une filière en « psychologie » me riant d’emblée des présupposés freudiens m’apparaissant dans tout leur ridicule depuis mon esprit déjà formé à l’astrologie ! Je n'avais pourtant pas encore lu Jung.

Ceci est très important à préciser car là où l’on voit partout condamnée l’astrologie comme « une vieille superstition » je dis que tout au contraire, c’est bien « cette formation de mon esprit » qui me permet de donner des cours d’épistémologie à certains esprits « formatés ».

Pour preuve de « ce formatage » relevant d’un « terrorisme intellectuel » j’avais parlé de cette anecdote où j’avais écouté un astrophysicien lors d’une émission radio a priori consacrée à sa discipline. Or, en une heure d’émission, il avait au moins passé une demi heure à dénigrer l’astrologie a priori « hors sujet ». Cela, pour finir par se vanter que, lui, gagnait très bien sa vie à calculer la trajectoire des satellites qu’il était supposé envoyer « dans le cosmos ». Il est clair que ce point de vue était foncièrement « matérialiste » car on peut dire qu’en filigrane, ce dont il se vantait surtout, c’était d’être mieux payé qu’un astrologue qui « tire le diable par la queue » au plan économique dans le monde contemporain.


GÉOCENTRISME OU BIEN HÉLIOCENTRISME ?

Il est vrai que certains astrologues se voudraient encore « scientifiques » (comme ils l’ont toujours été) mais n’ont pas les bons arguments car, eux-mêmes, ne sont pas bien « ancrés » dans cette connaissance traditionnelle et se font de ce fait facilement « désarçonner » par les arguments opposés. Lorsqu’on reproche par exemple à l’astrologie d’avoir encore des fondements « géocentriques » alors qu’il faudrait, selon la science actuelle, être « héliocentrique » c’est-à-dire prendre le soleil pour centre plutôt que la terre.

Ce n’est effectivement pas un postulat « rationnel » selon les dogmes matérialistes de la science actuelle. Mais est-ce une raison pour « disqualifier » l’astrologie tandis que les astrologues du passé ont toujours su distinguer ce qui relevait « des calculs » et d’une approche plus intuitive et symbolique ???? Non, il convient plutôt de revenir à ce présupposé de base propre à notre connaissance pour en étudier la raison ! Cela revient à faire preuve de respect, et non pas d'insulte à l'égard de cette "science mère".

Car c’est un fait que l’astrologie tient l’homme « pour le centre » de l’univers. Et alors ? Alors il convient plutôt d’en tirer des conclusions : philosophiques. Et on déplorera alors que le formatage des scientifiques contemporains n’est plus ni philosophique, ni psychologique comme a pu être l’approche d’un C.G Jung s’intéressant à : l’âme et la psyché. Et il convient donc de rappeler qu’une grande part de « l’histoire des sciences » a été écrite par ces esprits qui étaient VRAIMENT scientifiques car non « formatés » par le matérialisme actuel.


POUR EXEMPLE, J’EN RESTE DONC À JUNG

Comme déjà dit, de part ses échanges lors des rencontres d’Eranos avec des physiciens comme Wolfgang Pauli, il a influencé l’évolution scientifique. Et cela, peu le savent ! Ses concepts de « synchronicité » sont pourtant venus de son caractère « chercheur » où il a pu observer à quel point, de façon toute inconsciente, il obtenait le résultat voulu par son « présupposé » de départ.

Il a observé comme c’est son esprit conscient qui « induisait » un résultat, lui, produit par l’inconscient. Ceci lui a fait renoncer à toute approche « statistique » et lui a fait élaborer en science l’idée que : « le résultat de l’observation n’est pas indépendante de l’observateur » ! Il est bien là « le saut quantique » de la pensée scientifique !!!! Cette pensée scientifique, sinon, était convaincue d’être tout à fait « objective » car elle ignorait le jeu de l’inconscient et voyait le monde comme un simple « objet » à observer comme : extérieur à l’homme. La pensée « moderne » ayant intégré la vision plus « traditionnelle » conçoit : l’extérieur comme « une projection » de l’intérieur. L’homme, dès lors, devient partie prenante des choses extérieures qu’il observe et analyse. Et par là : on rend « son humanité » à la science.

Ayant intellectuellement fait le même « cheminement » par mon esprit lui aussi « chercheur », j’ai été, à l’époque, étonnée de voir que Jung avait fait les mêmes observations et tiré de mêmes conclusions que moi. J’avais moi aussi pu constater comme certaines de mes idées pouvaient paraître « validées ». Mais si j’y revenais un peu plus tard : je m’apercevais que c’était « une erreur » induite par une conclusion trop hâtive. J’ai donc très tôt inclus la dimension de l’inconscient dans mon approche rationnelle. Et il m’arrive de ce fait d’étudier mes propres erreurs d’inattention, comme la volonté de mon inconscient de me dire quelque chose !

 

LA DIFFÉRENCE AVEC LES PHYSICIENS SANS FORMATION ÉSOTÉRIQUE

Lorsque j’entends donc un physicien comme M. Guillemant émettre « des idées métaphysiques » sans avoir ce bagage ésotérique puisque ces idées ont été « récupérées » par la science dure, je ne peux que juger de leur fausseté, cela du point de vue « philosophique » induit par ma formation d’astrologue.

J’ai souvent dit qu'en effet, même en psychologie, l’on ne peut véritablement comprendre la pensée de C.G Jung en profondeur si l’on a pas soi-même : une formation ésotérique. Je vois qu’on « récupère » un Jung en psychologie avec un MBTI des plus douteux car c’est comme citer la phrase d’un auteur sans la resituer dans son contexte. Ce qui revient à : mélanger les torchons et les serviettes ! Et pour un esprit rigoureux comme le mien, c'est : du grand n'importe quoi !

Quant on comprend que « le formatage » du scientifique actuel, comme on l’a vu avec l’astrophysicien, consiste surtout à dénigrer l’origine de la science : on comprend mieux. On « formate » les esprits à se couper de leur racine scientifique pour les obliger à penser dans les termes de la connaissance actuelle faite d’équations et d’algoritmes ! Ce qui est à mes yeux un puissant « rétrecissement » de l’Esprit.

Nos scientifiques du passé, je le rappelle, étaient des « esprits universels » réunissant diverses compétences, comme je l’ai rappelé d’un Rabelais qui, pour exercer la médecine, se devait d’avoir une formation en astronomie-astrologie ! Et j’ai redit qu’alors, l’homme savant, savait encore rendre à césar ce qui lui revient et à Dieu ce qui lui revient. Ce qui veut dire qu’ils savaient faire « de savants calculs », mais aussi développer un point de vue plus intuitif fondé sur le symbole !

On comprendra, dès lors, que la formation des esprits d’alors étaient tout à fait différente du formatage contemporain. Là où un Guillemant rappelle que pour se dire « scientifique », on doit nier l’âme et donc son intuition. C’est à dire qu’on les « castre » de ce qui a toujours fait véritablement avancer la science à savoir : L’INTUITION ! Cela pour ne plus laisser la place qu’au : calcul... 

Longtemps que je déplore, donc, qu’on en fasse à présent « des rats de laboratoire » que les scientifiques du passé n’ont jamais été. J’avais rappelé comme un Newton tout en élaborant la théorie de la gravité était versé dans l’étude de l’Apocalypse. L’homme de science du passé, avait encore tout loisir de se laisser « déployer » son esprit pour résoudre des problèmes et bien souvent la résolution d’un problème complexe et « scientifique » leur est venue par rêve. 

Cela, je n’ai cessé de le souligner car justement : ces scientifiques là savaient encore utiliser la donnée « inconsciente » dans leur raisonnement conscient ! Beaucoup des concepts jungien lui sont aussi venus par rêve et si Jung n’a jamais professé sérieusement la réincarnation, il a évolué vers cette conscience en fin de vie à la suite de rêves. Ce qu’il a fait savoir dans sa biographie…


MÉDECIN MALGRÉ LUI ? OU BIEN « NOSTRADAMUS QUI S’IGNORE » ?

Récemment d’ailleurs, pour mieux pointer « le formatage » des médecins eux-mêmes, j’ai souligné la réflexion d’un Pr Raoult nous disant « je ne suis pas Nostradamus » (sous entendant : je n’ai pas la prétention de prédire l’avenir). Il semble que lui aussi ignore qu’il pourrait considérer Nostradamus comme « son ancêtre épidémiologue » puisqu’un Nostradamus était médecin. Et s’il est resté dans les mémoires, c’est bien pour : avoir enrayé la peste sévissant en son temps ! Cela, bien plus que pour ses centuries et prophéties, d’ailleurs… Si ces dernières nous sont restées, c’est bien parce que c’est en tant que médecin « efficace » en son temps, il a acquis une telle renommée.

Face à un physicien comme Guillemant, la tête pleine d’équation et de calculs algoritmiques, je prétends, oui, avoir des choses à lui apprendre en matière de « changement de ligne temporelle » car lui aussi me paraît (comme les new ageux) faire un galimatias des lieux communs actuels sans en avoir les sources véritables.

Et c’est bien ici que les esprits scientifiques actuels pèchent : le manque de formation psychologique ou philosophique, ce qui est le fruit, je le dis très clairement, d’un « formatage judéo-chrétien » ayant conduit à une séparation entre « croyance » et « connaissance ». On a pas appris véritablement, dans le christianisme catholique à : PHILOSOPHER. On devait « croire » et cela, selon « le dogme établi ». Or, quiconque sait encore penser et donc « philosopher » ne peut avoir qu’un œil critique sur ce dit « dogme établi ».

 

 POURQUOI LE BOUDDHISME EST PLUS "PHILOSOPHIQUE"

A cet égard d’ailleurs, je reviens sur une émission que j’avais vue concernant la formation « des petits moines bouddhistes » car ce qui m’avait frappé à l’époque, c’est justement que leur formation impliquait : la faculté de mener des débats philosophiques. C’est en quoi le bouddhisme est plus « philosophique » que le christianisme bien que nous ayons aussi « des philosophes ». Mais si l’on en juge à un Nietzsche philosophe : il a du pour vraiment  « philosopher » sortir du cadre étroit du christianisme pour revenir notamment au Mazdéisme de Zoroastre  et nous dire : « Ainsi parlait Zarathoustra... ». Il était conscient d’ailleurs de ne pouvoir être vraiment « compris » que dans le futur. Et certes, ce qui fait la richesse de notre temps, c’est bien d’avoir accès à : l’ensemble des traditions qui devrait nous permettre d’élargir nos concepts et notre vision de la vie.

Cela, du moins, pour ceux qui pratiquent encore "l'exercice de la pensée" car définitivement à mes yeux, le monde se sépare entre "ceux qui pensent" et "ceux qui dépensent"...  (Et je ne parle même pas de ceux qui "décompensent" comme dit la psy 😜😜😜)...

Je n’ai pour ma part jamais versé dans l’hindouisme, ni même dans le bouddhisme. Je suis toujours restée ancrée dans nos racines occidentales et donc : grecques. Pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons chez « nos anciens » ? Si l’on remonte aux présocratiques, on comprend que ce que notre époque appelle « philosophes grecques » étaient en réalité bien plus proche du chamanisme que nos actuels universitaires ! 

Idem, si j’évoque le niveau de conscience des nazis à ras les pâquettes, c’est bien parce que je me souviens comme un Pythagore avait eu maille à partir avec « une brute » en son temps qui voulaient entrer dans son école. Pythagore avec son « on ne fait pas feu de tout bois », lui en avait refusé l’accès. Et cette brute, alors vexée, n’avait rien trouvé de mieux que de brûler son école pour se venger. Voilà ce que je veux dire quand j’évoque « la Mnémosyné » car oui, m’en souvenant, c’est comme si j’étais encore à la place d’un Pythaghore agressé par des consciences immatures ! Ce que sont à mes yeux « les nazis » que j’ai dans d’autres articles qualifiés de « sous acariens » pour m’opposer à leur idée de « sur-homme » dont ils étaient tout à fait éloignés en vérité !

Et disant cela, étant « femme de connaissance », je ne vous dis même pas comme je me souviens du triste sort réservé à la pauvre Hypathie dont le père avait eu la mauvaise idée de rendre « savante » dans un monde tout à fait misogyne… Je vous laisse aller vous informer par vous-même sur ce personnage illustre des temps anciens pour comprendre… Je souligne toutefois que c’est bien pour savoir ces choses du passé que l’on peut mieux juger du présent. 

 

Bref, tout ceci pour dire en conclusion, que voilà ce qui permet de mettre en perspective ce qui distinguait les érudits et esprits universels du passé, des esprits formatés et cloisonnés des temps présent… 

Et je rappelle le propos de Pierre Riffard, si juste, dans l'introduction de son "dictionnaire de l'ésotérisme"... Selon lui, l'ésotériste est celui, qui, poursuivant sa réflexion rationnelle, en vient, ce faisant à : retourner ses postulat pour mieux comprendre. Je ne cite pas ici de mémoire la phrase telle qu'elle, mais bien "l'idée" qu'il voulait en communiquer.

 

 

 




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