lundi 6 janvier 2014

Pourquoi je recommande le chemin de la "docte ignorance"


Pourquoi je recommande le chemin de la "docte ignorance"
Car en vérité, tout est déjà écrit, révélé et accompli. Il y a nombre d'enseignements de par le monde qui sont de l'ordre de la révélation divine. Mais la force obscure s'est aussi employée à brouiller les pistes et à fausser ces vérités. Si bien que le mensonge est à part égale de la vérité révélée. En vérité, seule l'expérience vous permettra de valider ou d'invalider les textes. Sinon, vous pourrez méditer tous les textes sacrés que vous voulez, cela restera : lettre morte. 
C'est le problème de bien des théologies d'accumuler les textes sacrés mais, faute d'entendement, de n'y rien comprendre. L'entendement est une vertu qui ne peut se développer que par prises de conscience successives issues de l'expérience. C'est pourquoi il faut rechercher l'expérience avant de rechercher la connaissance. C'est l'expérience qui éclairera un texte et nous en donnera l'entendement.
Il en est qui accumulent la connaissance livresque, qui ont une bonne mémoire et les répètent sans les comprendre. Cela ne fera que forger des préjugés dans l'esprit et cela n'a pour vertu que de fortifier la tendance au fanatisme car pour un tel esprit, l'enseignement reste lettre morte mais il s'en servira pour combattre d'autres enseignements et fortifier son ego dans une pseudo connaissance. C'est pourquoi le problème des religions a souvent été la naissance de tels esprits fanatiques.
En matière spirituelle nous voyons de tels esprits fort peu éclairés mais savants. Ils seront dans le surmoi plutôt que dans le soi et leur connaissance sera de type Saturne : celle des limites. Cela donne diktats, préjugés, morale étriquée. Avec un langage fait de "il faut", "tu dois" et cela nourrit la tendance au jugement si naturelle à l'homme qui voit bien plus la paille dans l'oeil de son prochain que la poutre qui est dans le sien.
La seule véritable connaissance d'ailleurs est celle de soi-même. Avec la naissance de la psychologie l'homme moderne a appris à voir en l'autre son miroir et sa projection, ce qui est un grand progrès des consciences. Mais même cette connaissance de soi peut devenir un piège nombriliste et l'on en voit beaucoup qui ont fait une psychanalyse mais qui, faute de vrai travail sur eux, deviennent des fanatiques de la psychanalyse dont ils n'ont fait que nourriture pour l'ego. Là encore, il y a défaut d'expérience faute de mettre l'ego à l'épreuve. Ce type de psy devient un fanatisme comme un autre, une nouvelle religion de l'ego nombriliste.
Le discours religieux, lui, est un appel à la transcendance de l'ego par un plus grand que soi. C'est pourquoi certains voient l'oeuvre du diable dans la psychanalyse car il n'y a effectivement aucun appel à la transcendance de l'ego mais une véritable religion de l'ego supposé se suffire à lui-même. Il est un fait que le langage psychanalytique que l'on trouve chez un Freud athée s'est substitué au langage religieux. On parle à présent de "névrose", là où l'on parlait de "démons". On voit en toute tendance mystique une tendance pathologique. Cette vision athéiste et matérialiste de l'inconscient est effectivement pernicieuse. Seul Jung est resté dans un discours sur l'âme et sa croissance.
J'entendais hier une émission sur le satanisme où un sociologue nous expliquait les dogmes de la bible des satanistes d'Anton Lavey. Il nous expliquait son caractère bien inoffensif puisqu'au fond, il s'agissait d'une religion de l'ego de l'homme vu comme animal intellectuel dont la finalité était l'hédonisme et la libération de tous ses instincts. Le fait est que cette religion sataniste est très récente et ne date que des années 60 si ma mémoire est bonne. Le fait est qu'elle pourra convenir à l'homme sans visée transcendante qui cherche juste une raison d'exister. Ce type d'homme ne croit pas vraiment à l'existence d'un être transcendant qui serait Satan, mais il croit en son propre ego et en son existence. C'est la religion parfaite du matérialiste athée et hédoniste. René Guénon parlait du "satanisme inconscient" on peut dire que par cette religion : le satanisme n'est plus inconscient ! Et bon nombre d'individus sceptiques et athées suivent les préceptes de cette bible sans le savoir. Ce sont les fameux satanistes inconscients dont parlait René Guénon.
On ne peut forcer la foi de personne et face à la difficulté de la vie, beaucoup l'ont perdu. Mais croire en soi est déjà une forme de foi primaire. Il n'y a rien de pathologique en l'estime de soi. Il est même recommandé d'être dans la conscience de soi si l'on veut atteindre la conscience du Soi. Tout ceci n'est qu'affaire de croissance de l'être en chemin vers la formation de son esprit qui lui donnera la connaissance de l'âme. Tout individu n'est pas au même stade de développement dans cette croissance intérieure. C'est pourquoi chacun aura sa vérité et qu'elle lui conviendra au stade où il en est. Il faut simplement distinguer ce qui est de l'ordre des vérités relatives et des vérités supérieures. La quête de vérité reste l'essentiel car alors l'ego grandit et se forge en ayant le courage d'avancer vers une vérité intérieure de plus en plus sûre et affermie. Rappelons nous que la réincarnation est là pour parler de l'éternité de l'âme qui vit mort et renaissance sur ce chemin vers la lumière de la vérité.
Et sur ce chemin, c'est bel et bien l'expérience de l'être qui le guidera vers la lumière et l'accomplissement. Ce ne sont pas les connaissances livresques. Par contre, la vérité étant déjà révélée, le fait de lire des livres pourra conforter l'être dans la validité de son expérience. Cela lui permettra de valider l'étape où il en est dans son développement. Une vérité dont on était convaincue mais qui n'était qu'une illusion se "dissolvera" par l'expérience et le démenti. Il est inutile de vouloir ôter des illusions à quiconque. Bien au contraire, ce sont ces illusions qui lui permettront d'avancer sur le chemin de l'expérience.
Rien n'est plus vain qu'un être désillusionné et découragé mais sans expérience. Bien souvent on verra que c'est le manque de courage plutôt que le manque de foi qui laisse l'être ainsi dans un état embryonnaire de développement. On en entend beaucoup encourager à l'amour de la vie et c'est bien cet amour de la vie, avec sa cruauté et ses difficultés qui fait que l'on avance. Il faut donc ne jamais perdre le chemin du goût de vivre, bien que la dépression puisse nous l'ôter. Il importe de rester toujours en contact avec le désir de l'âme qui est de s'accomplir.
Quant à la foi, il est dit que c'est une grâce de dieu. Ceux qui ne l'ont pas pourrait peut-être faire l'effort d'une prière en direction du divin pour la recevoir. Ca ne coûte rien. Mais je reste convaincue que la première des foi est celle que l'on a en soi-même. Ce sont les difficultés de la vie qui font qu'un jour où l'autre, on se tourne vers une transcendance. Par exemple, beaucoup se tournent vers l'astrologie pour y trouver des réponses à la suite d'une épreuve. Et c'est parce que les réponses viendront que la foi sera fortifiée. C'est bien parce que l'astrologie est porteuse de vérité que malgré ses détracteurs elle trouve et trouvera toujours des adeptes. Ceux-ci se seront "initiés" à cette connaissance et il sera vain de discuter avec celui qui n'a pas reçu cette initiation. C'est pourquoi toute polémique au sujet de l'astrologie avec des sceptiques non initiés n'a strictement aucun intérêt. Une polémique n'a d'intérêt qu'entre initiés qui parlent de la même chose mais avec une vision différente.
Du fait du phénomène de projection bien connu en psychanalyse, ce sera le sceptique non initié qui aura tendance à vous traiter d'idiot si vous vous intéressez à l'astrologie. Inutile de lui dire que c'est lui qui l'est. A quoi bon ? Il le découvrira un jour. Logiquement l'astrologue est plus évolué et a une longueur d'avance, mais tant qu'il cherche à convaincre autrui, c'est qu'il ne l'est pas lui-même. En effet, on apprend dans les écoles de moines  bouddhistes à manier la joute oratoire et le débat d'idées. Mais plus on évolue sur le chemin de la vérité, plus on se rend compte que le seul qui a besoin d'être convaincu : c'est nous-même. On ne débat donc que tant que l'on est pas convaincu. La relation à l'autre n'est utile que pour forger cette "intime conviction". Une fois que celle-ci est forgée, on apprend à se taire à l'inverse, on ne se prête plus à aucune polémique. C'est un stade de mûrissement dans l'accès la vérité.
Lorsque l'on a acquis cette intime conviction : on enseigne. Mais il importe de continuer à apprendre. Bien des êtres se figent dans le rôle d'enseignant et cessent d'apprendre. La bonne attitude est toujours dans le donner/recevoir, normalement, plus on donne de connaissance, plus on en reçoit davantage encore. C'est important de rester dans cette circulation de la connaissance, sinon, là encore, on reste piégé par l'ego se targuant seulement de connaître face à l'ignorant et on cesse d'évoluer et d'apprendre.
Pour finir, il faut se rappeler que la véritable connaissance est la co-naissance, c'est à dire : la deuxième naissance dont parlent toutes les religions. C'est celle de l'esprit qui est transformé en sa chair, par la lumière de la vérité. Tant que la quête de vérité ne nous a pas transformé, c'est que l'on a pas touché au but encore. Plus on est connaissant, plus on mesure notre ignorance face au grand mystère. C'est pourquoi l'être évolué se distingue par son humilité. Cette humilité n'est pas forcée, elle est le fruit d'un accès à plus de vérité qui rend nécessairement humble face à ce que l'on appelle "l'inconnaissable"... Mais enfin, comme j'aime à le dire, il y a une certaine frustration dans le goût pour l'inconnu car le problème de l'inconnu, c'est qu'il cesse d'être ce qu'il est une fois qu'il est connu ! Donc on peut aimer le mystère et l'inconnu mais savoir que l'inconnu est destiné à être transformé par le connu. Alors on prend conscience de "l'inconnaissable" qui est un autre nom de dieu.
Un scientifique, s'il est honnête homme, fera ce même chemin que le religieux dans la quête de vérité. Seul celui qui s'arrête de chercher érige des dogmes. Et on voit autant de dogmatiques chez les scientifiques que chez les religieux. La "docte ignorance" dont je parle est le moyen de se libérer de tout dogme.
A propos du "maître" autoproclamé. 
Tout d'abord c'est mon élève Elisabeth qui a reconnu en moi son maître. Ceci est une reconnaissance de l'âme. Chacun cherche son maître dans la vie. Mais puisque mon élève me fait savoir les bienfaits de cette reconnaissance, j'admets que je dois peut-être m'affirmer comme tel. C'est un fait que je suis maître puisque mon énergie est transformée par l'éveil de la kundalini. Toutefois, aucun instrument de mesure ne pourra objectiver ceci et chacun sera en droit de le mettre en doute. Sans compter qu'en occident bien peu sont au courant de ce qu'est la kundalini. A dire vrai, cela m'est égal car la véritable maîtrise : est celle de soi-même. La maîtrise vise avant tout la maîtrise de soi. Que je me m'auto-proclame ou non ne change rien à cette maîtrise objective. Tout au plus, cela éclaire autrui dans sa quête de guidance vers la vérité. Mais l'aveugle restera aveugle s'il n'est pas temps pour lui d'ouvrir les yeux. J'en suis consciente, la lumière même peut n'avoir pour effet que de l'aveugler davantage. Quelqu'un me disait : ne dit pas que tu es maître, cela vaut en Inde, mais c'est mal vu et contesté en occident. C'est ici que par contre je crois sage de m'autoproclamer ceci pour affirmer que l'on peut cheminer vers la vérité à l'intérieur de l'ésotérisme occidental et non en allant en Inde et au Tibet. Ceci me semble important à rappeler à l'heure où chacun cherche sa voie dans le grand super marché de la spiritualité qu'est devenu le monde.
Mon soucis est donc davantage de ramener les brebis égarées au bercail du christianisme. Non pas que je défende l'Eglise qui à bien des égards a faussé la vérité, mais je défend Jesus comme maître spirituel, toutjours présent pour guider ses fidèles, cela, oui. Il a bel et bien indiqué le chemin et la voie à suivre et pour qui lui est fidèle, le chemin s'éclaire et les mensonges même de l'Eglise sont dissipés. Parmi ces mensonges, il y a notamment le déni de la réincarnation. Le Royaume de Dieu évoqué par le Christ nous disant bien qu'il n'est pas de ce monde est l"équivalent du Nirvana des Indiens. Il n'a jamais été tant question d'établir le royaume de dieu sur terre puisque c'est déjà fait que de libérer les âmes de la matière pour accéder à une autre étape de leur croissance après réalisation de leur divinité.
En occident, l'idée du maître est de plus en plus mal acceptée car chacun est plutôt sur la voie de la découverte de son maître intérieur. Mais ce qui est dit dans les enseignements authentiques c'est que c'est l'énergie du maître qui aide le disciple bien plus encore que son enseignement. Si j'en juge à mon élève Elisabeth qui m'a choisie pour maître, je dois confirmer qu'elle a fait d'énormes bonds en avant dans son évolution. Je dis bien qu'elle m'a choisi car c'est l'âme qui reconnaît le maître et c'est justement son maître intérieur qui le lui indique. Donc, maître intérieur et maître extérieur se rencontrent. Comme il est dit : quand l'élève est prêt, le maître arrive...
Mais enfin, lorsqu'on parle du maître, on doit aussi parler du disciple. Tout le monde n'est pas bon disciple. Il y a des vertus à acquérir avant de le devenir et ceci correspond à la phase de "purification" nécessaire avant l'accès à la connaissance. Elisabeth par exemple était une belle âme que j'ai reconnue malgré son ignorance en astrologie. L'anoblissement de l'âme était déjà effectué. Je n'ai pas pour tâche de le faire... Il est bien évident que je n'aurai jamais pour disciple tout ce qui pêche encore par arrogance et irrespect. Dans ce cas, on renvoie à l'école de la vie.... Je ne peux refaire à la base une mauvaise éducation.
Un bon disciple est dans le service conscient (et non manipulé ou soumis à l'autorité) et doit se rendre utile au maître : c'est ainsi qu'il s'élève. Je n'ai jamais eu besoin de faire aucune remarque à Elisabeth pour qu'elle ai l'attitude juste du disciple. C'est son maître intérieur qui le lui enseigne.
La voie pour atteindre la maîtrise spirituelle exige une grande solitude, et j'ai été très seule en effet. Mais cette solitude cesse car le disciple arrive. Elisabeth, dans son parcours avait fait les frais de son manque de discernement dont elle était devenue consciente. Beaucoup n'ont pas plus de discernement qu'elle mais n'en ont pas encore fait les frais. Au moins, elle était mûre pour reconnaître ses manques et ressentir le besoin d'être guidée. Elle avait atteint le niveau d'humilité nécessaire par l'école de la vie.
Quant au maître, comme je l'ai dit, il se dispense fort bien de disciple. Mais quelqu'un comme Alice Bailey dénoncera alors ce qu'elle appelle "l'égoïsme spirituel". Le Christ lui recommande de ne pas donner de perles aux pourceaux. Le fait est que j'ai pu observer qu'un enseignement donné à une personne immature finissait immanquablement déformé et détourné. Régulièrement des enseignants viennent sur cette terre, donnent un enseignement et voient celui-ci répété et déformé. C'est ainsi... C'est pourquoi Platon voyait d'un mauvais oeil l'invention de l'écriture en disant que cela ne ferait que des sots arrogants.
Alors il est vrai que plutôt que de lire les bêtises des sots arrogants qui répètent et déforment, il vaut mieux se fier au maître intérieur et cheminer par la "docte ignorance". Et surtout faire confiance en la vie et au divin comme enseignants naturels en recherchant l'expérience qui nous fera grandir et évoluer. En se dotant de la connaissance de l'astrologie karmique pour se guider, on est sûr d'arriver à bon port.
© Laurence LARZUL - 13 novembre 2013

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