jeudi 27 mars 2014

MA VIE DE VENUS : un karma planétaire...



MA VIE DE VENUS : un karma planétaire...

Aujourd'hui a eu lieu un événement astronomique ne se reproduisant que tous les 113,5 ans et n'ayant pas eu lieu durant tout le XXème siècle. Nous allons l'éclairer à la lueur initiatique de la Lune Noire comme "Destins de Venus" selon le titre de l'ouvrage d'un confrère que je n'ai pas lu, mais dont le titre ici, prendra tout son sens...



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Une fois n'est pas coutume, après m'être effacée dans mes jeunes années derrière la rédaction de manuels pratiques d'astrologie, alors que je viens de fêter le retour de Chiron que je relie à l'idée de Jubilé, c'est à dire de "disparition des dettes karmiques", je me mettrai au centre de cet article pour illustrer le jeu tant de l'astrologie karmique, de la Lune Noire que de l'actuel "transit de Venus" sur le Soleil, cloturant un cycle ouvert en 2004. Tous ces événéments me paraissent apporter une véritable "conclusion" sur le chemin de l'élucidation d'une énigme, celle de la Lune Noire comme source de "perversion", mais aussi d'initiation dès lors que l'on fait preuve de la lucidité nécessaire, mais aussi de ce qui avait été cause de karma planétaire.

On se rappellera en effet qu'un tel "événement" planétaire, le passage de Venus devant le Soleil, n'a lieu que tous les 113,5 ans et que le dernier a donc eu lieu en décembre 1882 et le précédant entre 1761 et 1769. Le cycle ouvert en 2004 est de 8 ans et trouve son achèvement le 6 juin 2012. Durant tout le XXème siècle, il ne s'est tout simplement pas produit un tel événement.

Bien entendu que "la cause des femmes" est en jeu, mais derrière cette cause, il faut rappeler que c'est la cause de l'amour qui doit être défendue. car peut-on vraiment évoquer une relation d'amour tandis que le féminin est ainsi et universellement sur cette terre traité par le mépris voire franchement maltraité et violenté ? Que l'amour partout s'avère plus vénal que désintéressé, ne s'agissant que d'utiliser l'autre à des fins de satisfactions personnelles, qu'elles soient égotiques ou sensuelles ?

En effet, le terme même de "vénale" dont la racine vient de Venus suffit à évoquer la chute d'une Venus originairement céleste, fille d'Uranus, en sa version vulgaire, maîtresse de toutes les corruptions et de toutes les prostitutions. J'éclairerai donc encore le sujet à l'aide de mon propre thème où l'on trouve précisément pour dominantes Uranus régent karmique du NS angulaire en IV (origine d'Uranus !) et une Venus à l'ascendant. La "Venus Ouranos" signe bien sa présence. Mais on en saura plus en évoquant la conjonction de cette même Venus à Vesta. Certains y voient le signe des anciennes prostituées sacrées... Je tiens donc ici à rappeler que prostitution et sacré sont deux termes absolument antinomiques. Il sera dès lors plus juste, si ces faits sont averés historiquement, d'évoquer la "profanation" des prêtresses d'un culte féminin.On peut en effet imaginer qu'à la fin des cultes aux déesses mères, leurs dernières prêtresses pour survivre durent s'adonner à la prostitution puisque le patriarcat sonna le glas de la femme libre, incarnation du pouvoir féminin divin, et maîtresse d'elle-même pour la soumettre aux ordres d'un mari qu'elle ne choisissait pas et plus selon l'inclination de son coeur.

Sans mari, la femme était dite "publique" et n'ayant pas le droit de travailler, elle n'avait bien souvent pour ressource que la prostitution. Il faut le rappeler pour mieux comprendre pourquoi une Marie Madeleine était dite "prostituée", ce n'était pas par vice, mais bien plus sans doute par nécessité. Malheureusement, nous voyons ressurgir dans le monde moderne, notamment en Ukraine, la même forme de "nécessité" comme vous le verrez dans la vidéo plus bas promouvant le mouvement Femen...

Il est plus juste de voir en Vesta la "gardienne du feu" qui fut le feu du foyer familial, certes, mais est aussi et surtout le "feu sacré", celui de la kundalini dont elle garde en elle l'essence de nature cosmique. Selon Jean Billon et l'interprétation qu'il fait de cette conjonction Venus-Vesta dans son ouvrage très inspiré "L'Univers des Astéroïdes" il est question de "purger" ici un karma venusien, voire de le "brûler". Ceci prendra d'autant plus sens en ce qui me concerne si l'on se rappelle que cette conjonction Venus-Vesta est en outre à la pointe d'un grand "doigt du Monde" formé du sesqui-carré provenant de Saturne au NS et de Neptune au carré des noeuds lunaires rétrograde et en maison V. Lorsqu'on sait que la planète au carré des noeuds lunaires constitue de "défi karmique de transmutation" on voit encore posée la question d'une "transmutation" de l'amour par sa position en maison V, maison de l'amour.

Concernant les figures en Y, c'est chez Rudhyar qu'on les voit analysées au plus juste dans son ouvrage sur les aspects astrologiques. Il y évoque le doigt de dieu, formé d'un sextile et de deux quinconces, mais aussi le fameux "doigt du monde" impliquant un carré et deux sesqui-carré. Selon lui, il augure d'une grande difficulté qui devra être surmontée... Je dirai, forte de mon expérience, qu'elle annonce "en soi" la promesse d'une épreuve permettant de revenir à son état divin si l'on veut bien s'en rendre maître. Ainsi, le doigt du monde est en résonance avec l'idée du "défi karmique de transmutation" de la planète en carré aux noeuds, tel que je l'enseigne. Le pronostic en ce qui me concerne est donc d'autant plus clair puisque cette planète "défi karmique" s'inscrit de plus dans un grand doigt du monde incrusté dans l'axe des noeuds lunaires. Rudhyar, dans sa sagacité et bon connaisseur de Jung associe le doigt du monde à l'éveil de la kundalini. Je ne peux que confirmer cette intuition. Et déplorer que ces choses restent très ignorées en France.

Que l'on ne s'étonne pas, dès lors, que dès mes 25 ans j'avais pris assez de notes sur mes états d'âme pour avoir matière à la rédaction d'un ouvrage intitulé "Comprendre la Lune Noire"... On pourra dire que déjà j'avais sondé l'interrogation existentielle qu'elle posait à la jeune femme que j'étais alors. Ce fut mon premier ouvrage, fini avant celui que je cloturais ensuite sur les noeuds lunaires, posant les bases de l'Astrologie Karmique que je développerai plus avant en 1998 avec la parution de l'ABC de l'Astrologie Karmique. Lequel fut complété ensuite par "La Prévision des Echéances Karmiques" paru pour la première fois en 1999. Dans le mesure où ces 4 ouvrages forment un tout cohérent donnant l'enseignement d'une astrologie du XXIème siècle, il est conseillé de les posséder tous pour développer et suivre la vision cohérente que j'y expose.

Toutefois, ce n'est que par ce présent article que j'entends démontrer le fruit d'une telle "cohérence" concernant la voie du "connais-toi toi-même". En effet, la vision cohérente que j'expose ici des choses n'est permise que grâce au chemin fait dans cette lente élucidation fondée sur "la mise à l'épreuve"... Car je ne dirai jamais assez que c'est "dans la vie" que se résout notre karma et nulle part ailleurs. Cette résolution dépend de notre courage et de l'attention approfondie que nous portons à notre existence pour en extraire plus de conscience. Ce que l'on appelle "initiation" n'est en effet que l'accès progressif à des niveaux de conscience de plus en plus élargis de soi jusqu'à la conscience divine et l'émergence du Soi. Ici, donc, j'aborde l'aspect initiatique de l'astrologie karmique que je préfère d'ailleurs appeler "astrologie gnostique" en ce qu'elle nous reconduit à la véritable "connaissance". Le mot "co-naissance" ne signifie en vérité aucunement l'accumulation stupide de données étrangères, mais bel et bien : une naissance à soi et avec soi.

Sans doute est-ce parce que j'avais moi-même dans une vie passée donné une signification erronée à ce terme de "connaissance" comme "savant" avec mon Saturne au NS en maison IX que je me trouve nantie des 4 signes mutables interceptés, qui est le fait : d'un karma d'ignorance ! Je le précise car je sais malgré tout en savoir plus que beaucoup, mais le chemin est long et l'humilité : indispensable ... C'est elle et elle seule qui permet la nécessaire "remise en question" lorsqu'il s'agit d'abandonner une illusion devenue "frein" et non plus "formatrice" en ce qu'elle forge le caractère.

J'en profite ici pour dire que si le temps n'existe pas au plan divin, dans notre dimension incarnée, en revanche, il nous faudra du temps pour comprendre et faire émerger cette divinité vraiment "libérée". On en voit partout tenir pour acquis que "nous sommes tous dieux", répétant en cela la parole des sages, mais je rappelle ici que ceci ne peut se faire qu'en raison du fait qu'un seul a bel et bien remonté la source, cela au terme d'un difficile  travail d'initiation qui prend du temps et suppose des épreuves à surmonter, reprenant le chemin du Christ pour parvenir à cela. C'est cette vérité qu'évoque la phrase de la Bible : "un seul juste et tout est sauvé"...

Je rappelle d'ailleurs que si j'enseigne l'astrologie ce n'est pas aux fins de dire à autrui ce qu'il doit trouver par lui-même, mais de lui donner les outils pour parvenir à cette élucidation personnelle. Voilà pourquoi j'ai toujours privilégié l'enseignement sur la consultation. La consultation peut établir un "diagnostic" mais ceci restera lettre morte tant que cela ne sera pas "éprouvé" par l'individu lui-même car c'est dans cette "mise à l'épreuve" que réside l'initiation a proprement parler.

Comme j'ai déjà beaucoup écrit sur la Lune Noire, interrogeant notamment sa survenue dans la sphère des symboles astrologiques (voir article sur l'histoire de la Lune Noire sur le site "http://www.astrologie-karmique.com)  qui est somme toute assez récente, bien que Alexandrian, dans son "Histoire de la Philosophie Occulte" évoque une Lilith dont il aurait été question en astrologie dès le XVIIème siècle. Dans les pas de Georges Ruchet, je préférai lui laisser une dimension métaphysique, abstraite et initiatique, loin de la démone Lilith mariée à un Samaël... Cette vision des choses ne faisant que perpétuer une condamnation historique de la femme rebelle à la tutelle masculine. Cette "condamnation" devenue quasi universelle dans le monde occidental du patriarcat triomphant peut toutefois être rapportée à deux courants très distincts des courants spiritualistes dont nous sommes issus, à savoir, ceux d'une gnose, vénérant une "Sophia" synonyme certes de "sagesse" mais s'apparentant aussi à un Eon, c'est à dire un "Etre-temps", source de cette manifestation. A ce courant, "féministe" héritier d'un temps que l'on peut faire remonter aux déesses mères, mais plus surement à la dévotion d'Isis et donc à des sources Egyptiennes, on peut opposer le courant Kabbaliste.

Citons Alexandrian au chapitre "Sophia et les femmes gnostiques ;  "Une des originalités les plus séduisantes de la Gnose fut l'importance exceptionnelle qu'elle accorda à l'élément féminin en métaphysique et en morale. On a vu que, pour la plupart des gnostiques, le Saint-Esprit s'identifie à une femme immaterielle, soeur et épouse de Christos ; l'âme est comme une jeune fille emprisonnée dans le corps de l'homme (sauf chez les Naassènes où l'âme est androgyne et où seule sa partie virile subsistera après la mort) ; la "Vierge de lumière" joue le rôle de juge suprême de l'au-delà ; les souffrances de Sophia incitent Jesus à la soulager et, à travers elle, à délivrer l'humanité tout entière. Ce féminisme ardent est la différence essentielle de la Gnose avec la Kabbale, foncièrement misogyne comme l'a noté Scholem : "C'est une doctrine masculine, faite par des hommes et pour des hommes. La longue histoire de la mystique juive ne montre aucune trace d'une influence féminine. Il n'y a pas eu de femmes kabbalistes".

La valeur imprégnant de sa féminité la Gnose fut la Sophia, figure abstraite à laquelle on prêta bientôt une personnification romanesque. On savait qu'elle représentait la Sagesse, un Eon impalpable, mais on se passionna tant pour elle qu'on en fit une sorte d'Isis christinanisée. Presque chaque groupe gnostique avait sa version de ses mésaventures et distinguaient entre la Sophia d'en haut, la Mère céleste, et la Sophia d'en bas, qu'on appelait tantôt Sophia Acamoth, tantôt Sophia Prounicos (la Lascive"), parce qu'on assimilait au désir sexuel son désir de la lumière."

Nous rebondissons ici sur la Lune Noire dont le "travail" en l'être s'opère essentiellement via son Eros animant une quête existentielle la dirigeant de façon quasi inéluctable, mais cependant parfois fatale, vers son accomplissement dans la lumière. A cet égard, Eliphas Levi, amplement cité par Alexandrian dans son ouvrage et adepte de la kabbale nous apporte plus d'information quant à sa nature "fatale". Citons le au chapitre "Mystères de la nature, Mystères magiques", dans "Mystère de la perversité" dont la Lune Noire peut indéniablement être l'avatar dans le thème astrologique. "C'est par les victoires du travail qu'on échappe aux fatalités de la douleur. Ce que nous appelons la mort n'est que la parturition éternelle de la nature. Dans cesse elle réabsorbe et reprend dans son sein tout ce qui n'est pas né de l'esprit. La matière inerte par elle-même ne peut exister que par le mouvement perpétuel, et l'esprit naturellement volatil ne peut durer qu'en se fixant. L'émancipation des lois fatales par l'adhésion libre de l'esprit au vrai et au bien, est ce que l'Evangile nomme la naissance spirituelle ; la réabsorption dans le foyer éternel de la nature est la seconde mort.

Les êtres non émancipés sont attirés vers cette seconde mort par une pesanteur fatale, ils s'entraînent les uns les autres, comme le divin Michel-Ange nous le fait si bien voir dans sa grande peinture du jugement dernier, ils sont envahissants et tenaces comme des gens qui se noient , et les esprits libres doivent lutter énergiquement contre eux pour ne pas être retenus par eux dans leur essor et rabaissés fatalement vers l'enfer.

Cette guerre est aussi ancienne que le monde ; les Grecs la figuraient sous les symboles d'Eros et d'Antéros, et les Hébreux par l'antagonisme de Caïn et d'Abel. C'est la guerre des titans et des dieux. Les deux armées sont partout invisibles, mais disciplinées et prêtes toujours à l'attaque ou à la représaille. Les gens naïfs des deux partis, étonnés des résistances subites et unanimes qu'ils rencontrent, croient à de vastes complots savamment organisés, à des sociétés occultes et toutes-puissantes, Eugène Sue invente Rodin ; des gens d'Eglise parlent d'Illuminés et de francs-maçons ; Wronski rêve ses bandes mystiques et il n'y a de vrai et de sérieux au fond de tout cela que la lutte nécessaire de l'ordre et du désordre, des instincts et de la pensée ; le résultat de cette lutte c'est l'équilibre dans le progrès et le diable contribue toujours malgré lui, à la gloire de Saint Michel.

L'amour physique est la plus perverse de toutes les passions fatales. C'est l'anarchiste par excellence ; il ne connait ni lois, ni devoirs, ni vérité, ni justice. Il ferait marcher la jeune fille sur le cadavre de ses parents. C'est une ivresse irrésistible ; c'est une folie furieuse ; c'est le vertige de la fatalité qui cherche de nouvelles victimes ; c'est l'ivresse anthropophage de Saturne qui veut devenir père pour avoir des enfants à dévorer. Vaincre l'amour, c'est triompher de la nature tout entière. Le soumettre à la justice, c'est réhabiliter la vie en la vouant à l'immortalité ; aussi les plus grandes oeuvres de la révélation chrétienne sont-elles la création de la virginité volontaire et la sanctification du mariage.

Ce qui distinguera un Eliphas Levi des gnostiques des premiers temps c'est son imprégnation kabbalistique. Par la gnose de Valentin, un des premiers chrétiens gnostiques, qualifié ensuite d'hérétique nous voyons expliqué pourtant la chute d'Acamoth au terme de déchéances dans la matière signant son involution, prenant ainsi "la voie perverse" de l'anéantissement de l'être dans "la nature" au lieu de son retour vers la source divine. Notons à cet égard que l'on pourra aussi s'interroger sur le "surgissement" de la figure d'un 'Eros devenue populaire au 5ème siècle avant JC, contemporain de Platon et de Socrate...

Comme la gnose fait un équivalent entre le féminin et l'Esprit Saint, il est peut être significatif de noter que j'écris  cet article en ce jour de Pentecôte 2012 nous parlant de "la descente de l'Esprit Saint", précisément... Car la Lune Noire, peut être vue comme stigmate d'un féminin ayant pris la voie perverse dans des incarnations passées où elle fut ignorante. Elle peut donc être mise en relation avec cette pauvre Acamoth à laquelle il est devenu de plus en plus difficile de remonter vers la lumière, bien que sa soif d'absolu soit restée intacte. Mais cette soif d'absolu fut trop souvent vécue sous le mode de la révolte, l'ayant fait rejoindre trop souvent les esprits de rebellion sur la voie des ténèbres. Elle signe donc bien "la chute" de l'être dans le non-être. Là encore, nous voyons en un Eliphas Levi du XIXème siècle l'avatar du chrétien imprégné de kabbale et ne voyant plus le mal en tout cela. 

Stanislas de la Gaïta fait remonter à Zoroastre ce dualisme évinçant le féminin de la sainte trinité au prétexte que le divin ne saurait contenir en lui rien qui soit d'ordre "passif" puisque cette passivité est associée au féminin. De là un "dualisme" opposant Caïn à Abel, Ahura Mazda à Ahriman et l'idée d'un dieu bon et d'un dieu mauvais, ou "dieu jaloux" des bouddhistes... Rappelons que cette dualité est exprimée dès l'Egypte entre la figure d'Osiris et de Seth...

Pourtant ? L'Esprit Saint peut-il admettre cette affirmation trouvée chez Eliphas Levi : "Vaincre l'amour, c'est triompher de la nature tout entière" ? Est-ce là l'enseignement du Christ ? Nous a-t-il commandé de "triompher de la nature tout entière" ? N'a-t-il pas plutôt demandé aux hommes de l'aimer et de la respecter ? Comme c'était le cas au temps où l'on révérait le féminin sous la forme des Déesses mères et où l'on célébrait la nature personnifiée dans le couple formé par Isis et Osiris rythmant les crues et décrues du Nil fécondant ? Que pensent les aborigènes d'Australie et les Indiens d'Amérique de cette idée de "vaincre la nature" ? On est en passe d'y parvenir en finissant de détruire le poumon de la planète en Amazonie... La Déesse, non contente de n'être plus respectée, fini martyrisée et exploitée ? L'homme est-il encore digne d'y séjourner ?

Certes, il existe des passions fatales et destructrices qui en viennent à nous retourner contre cette même nature. Mais de là à devenir contre-nature ? Est-ce là une voie sainte ?

Eliphas Levi, suivant l'enseignement des pères de l'Eglise considère que la femme trouve sa sanctification dans la maternité et l'amour dévoué à son mari, condamne l'amour romantique et voit dans l'attrait de la chair la source de toutes les pertes. Nous ne sommes pas loin de voir en quoi, il fait partie de ceux qui voient dès lors en toute femme attractive une "femme fatale" qui conduirait l'homme à sa perte et préfère dès lors la considérer comme agent du démon. Le "Diable amoureux" de Jacques Cazotte est la traduction romancée de cette vision perverse née du patriarcat et de son besoin d'ordre et de soumission.

La Lune dès lors est bel et bien devenue noire, entâchant émotions et sentiments de toute forme de déviances coupables et de refoulements. Et pourtant, on nous a transmis les thèses de Platon sur les âmes soeurs, mais ce dernier aussi, dès son époque, considérait la réincarnation en femme comme l'égal d'une réincarnation en animal. Face à cette misogynie historique nourrissant une vision infériorisante du féminin, on peut comprendre comment peu à peu, en tant qu'expression du féminin, la Lune est devenue noire... Comme une flaque d'eau portant encore les sentiments et ressentiments nauséabonds qui l'ont pollué.

Mais c'est ici qu'il faut lire monsieur Alexandrian s'étant fortement intéressé à "la magie sexuelle". Il la fait remonter au milieu du XIXème siècle âge où l'occidental reçu selon lui l'apport du yoga tantrique et du taoïsme. L'initiateur moderne de la "magie rouge" (nom de la magie sexuelle inspirée du tantrisme) fut le médecin americain Pascal Berverley Randolph (1825-1875), fils naturel d'un viriginien et d'une métisse originaire des caraïbes. En réalité, selon mes sources, la franc maçonnerie a été bien avant initiée à ce type de pratique, via notamment un personnage comme Cagliostro. Puisque l'on peut considérer le roman "Les Liaisons Dangereuses" de Choderlos de Laclos comme témoignant non tant d'un libertinage que de pratique d'envoûtement et de magie sexuelle réellement pratiquées et à l'origine probable de la chute de la monarchie et de l'aristocratie sombrant principalement par excès de débauche et appât du lucre. Dans son ouvrage "La Métaphysique du Sexe" Julius Evola tente de faire un point sur la question. Mais je pense que c'est une femme qui pourrait la clore à notre époque où elle est à présent instruite.

En effet, lorsqu'on s'intéresse à la question, on voit que des hommes versés dans l'ésotérisme se sont en quelque sorte "passé le mot" mais en cela ont joué à "l'apprenti sorcier"... Alexandrian nous dit que Eliphas Levi avait été présenté à Victor Hugo, lui inspirant son ouvrage "la fin de satan" où il évoque une Lilith-Isis, tandis qu'un André Breton, lui aussi lecteur d'Eliphas Levi nous parle d'un "amour fou" s'apparentant de beaucoup à cette "magie sexuelle" puisque l'on retrouve chez Julius Evola la signification du "poison devenant remède" propre à l'initiation tantrique appelée "voie abrupte". Gustav Meyrink, dans son ouvrage "L"Ange à la Porte de l'Occident" préfacé par Julius Evola, nous voyons un homme "victime" de ses actes passés et traversant diverses incarnations pour les réparer.

La Lune Noire incarnée en ma personne dans un cheminement d'élucidation m'a contrainte à remettre entièrement en question le dogme de l'âme soeur. J'avais entendu précédemment dire que Steiner considérait que Héléna Blavatsky s'était aussi trompée en maintenant cette idée platonicienne lequel avait plus sûrement à dessein de légitimer l'amour homosexuel sous sa forme platonique. Si l'on considère que le savoir occulte kabbalistique mais aussi d'autres sources étaient interdites aux femmes, on comprend que la femme ait été de longue date ignorante de telles pratiques, ne le vivant que sous la forme de passion fatale la conduisant à sa perte, sans jamais y trouver d'explication comme la pauvre Madame de Tourvel, des 'Liaisons Dangereuses'. Le dogme la rendant coupable d'une faute originelle n'a fait que renforcer, sur le plan karmique, le sentiment de sa faute et de sa perte. En elle se figure cette Acamoth de la gnose de Valentin.

Or, à lire Julius Evola, les hommes se livrant à ce type de manipulation occulte à base de magie sexuelle devaient prendre soin de laisser la femme ignorante car ceci relève d'une forme de vampirisme dont, sinon, elle aurait cherché à se défendre, voire dont elle aurait elle-même usé pour prendre l'avantage. Partout chez Julius Evola on lit l'expression "utiliser la femme", vue comme un simple instrument de pouvoir, car dans ce type de pratique, bien sûr, il n'est pas question d'aimer ou d'honorer la femme, mais bel et bien de vampiriser son énergie et de l'aliéner. Considérant qu'il s'agit de "capter "le feu sacré de la kundalini, nous ne sommes pas loin de retrouver en cela la source même du mythe de Prométhée ayant volé leu feu aux dieux... Et plus justement, donc, à la Déesse.

Certains ouvrages récents tentent de montrer un Jesus initié au tantrisme et l'ayant pratiqué avec Marie Madeleine. L'idée ne me paraît pas hérétique, même pour ceux voulant faire de Jesus un être au dessus du "péché de chair" car ce type de relation tantrique tient plus à une fusion de l'âme qu'à celle des corps. Il s'agit d'unir l'âme divine de l'homme à celle de la femme. Mais ce qui distinguerait Jesus de tous les sorciers utilisant la femme réside bien dans l'amour  du coeur qu'il éprouve pour les humains en général, et la femme en particulier puisqu'il protège Marie Madeleine dans un monde, il faut le rappeler, tout à fait misogyne.

Il semble donc que la Lune Noire porte le stigmate d'un monde patriarcal où l'amour n'a jamais eu lieu au sens christique du terme dans la mesure où l'homme n'a vu dans le féminin qu'un "objet sexuel" qu'il est question d'utiliser et non un "partenaire divin"... Encore aurait-il fallu que ces hommes ouvrent leur coeur et en cela, suivent l'enseignement du Christ. Dès lors, ils auraient vu dans la femme la manifestation de l'Esprit Saint et non l'avatar démoniaque d'une tentatrice l'entraînant dans le péché de chair.

Ayant repassé le chemin de "l'amour platonique", j'ai pu voir en quoi l'homme pervers ne fait qu'utiliser un "feu" dont il manque en raison de la voie perverse anciennement empruntée ce qui l'a conduit à "la deuxième mort", au lieu d'un amour conscient et partagé. Il ne s'agit plus dès lors que d'une prédation destinée à nourrir une vie inconsciente et ne vivant que d'une vie matérielle dénuée de tout sentiment. Le but de la pratique d'un tel sorcier est bien évidemment l'enrichissement matériel et la puissance de l'argent, car Venus est bel et bien "pourvoyeuse" de richesses, symbolisant à elle seule "l'argent". Selon ma propre expérience et selon ce qu'en relate Julius Evola, l'homme qui s'adonne a ce type de pratique, s'il n'y prend garde, peut se transformer en démon. Ceci permet sans aucun doute de comprendre l'arcane 22 du Tarot, appelé "le fou" tandis que le féminin retrouve sa plénitude dans l'arcane 21. Il m'a fallu admettre dès lors l'évidence d'une emprise pour me libérer de liens qui sans doute, dans le passé, m'avaient longtemps retenue dans un cycle de réincarnations souffrant, mourant chaque fois d'un amour que je tenais pour spirituel. Et telle Isis, je revenais chaque fois le chercher pour le sauver car je croyais que là était ma tâche et ma mission, ignorant le leurre et l'illusion.

Ce n'est qu'en cette vie où toute la connaissance du monde réémerge via internet notamment et où il m'a été possible de recomposer le puzzle, dépassant en cela même les propos d'un Jung nous parlant de Hierogamos et regardant ainsi d'un oeil neuf les erreurs du passé qui ont engendré le monde ignorant où nous sommes où le suicide et le cancer apparaîssent à beaucoup comme plus certain que l'accomplissement spirituel.

Retrouvant ma source divine, guérissant Venus de son karma, issue d'une ignorance dans laquelle elle avait volontairement été laissée, j'ai rejoint Isis pour comprendre que ce plan était celui de la mésalliance d'Isis avec Seth. Il est dit que Lilith aurait été alliée à Samaël, mais il semble que que ce soit l'âme d'Isis qui ait ainsi été aliénée à un plan bien inférieur au sien, celui du monde du désir, de l'astral éloignée du plan divin où accède l'âme libérée. C'est de cette erreur que le Christ est venu libérer la femme pour l'enjoindre à revenir au "vrai" monde, celui où elle retrouve Osiris, son véritable époux et non ce faux dieu de Seth qui peut s'apparenter au "Dieu jaloux" des bouddhistes et au Satan des chrétiens... Partout dans l'histoire du monde, jusque même dans l'histoire de Schéhérazade, on voit la complainte d'un féminin prisonnier d'un monde de méchanceté et d'oppression où l'harmonie et la justice sont constamment bafoués... Partout, on voit, encore à notre époque resurgir ces vieux démons qui obligent à créer un ministère de la femme pour mettre fin à ces abus.

 On ne fait plus de procès en sorcellerie, tandis que les sorciers continuent leur pratique. Il n'est qu'à entrer "magie rouge" ou bien "magie sexuelle" sur le moteur de recherche Google pour en faire le constat. On ne fait plus de procès en sorcellerie et on peine encore à se défendre pour "harcellement" ce qui est rien au regard des pratiques magiques à l'origine bien souvent de l'obsession sexuelles de certains, inconscient d'être à nouveau la proie de nos fameux succubes et incubes du Moyen Age. On ne fait plus de procès en sorcellerie, mais on vend de la pornographie aux pauvres hommes détournés du Christ et incapable dès lors de se défendre. On ne dit plus ces vérités cachées, mais il est certain qu'elles finiront bel et bien par détruire les hommes et le monde si l'on n'y met pas un hola. Steiner et la kabbale elle-même nous enseignent qu'il y a des mondes qui n'ont pas pu survivre par la faute de telles pratiques. Car il n'y a pas de "bonne" magie rouge : toute entrave au libre arbitre d'autrui s'apparente à de la magie noire. Par la faute d'hommes donnant toute licence à leurs démons et se livrant tout entier à la voie destructrice de la perversion. Ces hommes sont souvent riches, mais de longue date leur âme a laissé place aux forces archaïques les ayant dominés, cela s'appelle : avoir vendu son âme. Ce qui explique pourquoi Jesus disait qu'il était plus difficile à un homme riche qu'à un chameau d'entrer au paradis...

Nous sommes encore en 2012 à l'ère "post" DSK... Comme il a été choquant pour moi d'entendre des femmes mêmes traiter de "pute" les victimes de ce dernier : Nafissatou ou bien Tristane Banon. Qui sont ces femmes si peu soeurs de leurs soeurs et prêtes à se rallier à leur bourreau ? Oui, Venus a bien besoin d'être "guérie" et que l'on cesse de considérer pour normal l'abus sexuel des femmes, cette tendance à considérer que là est le sort naturel de la femme : être victime de la concupiscence des hommes qui n'ont aucun respect pour elles. A cet égard, on peut considérer que DSK a bien un karma Venusien puisque cette dernière est Régent Karmique du Noeud Sud... Mais il est aussi édifiant de considérer le thème d'Anne Sainclair avec une Venus Rétrograde en Gémeaux comme elle va se reproduit actuellement ! Je n'ai pas lu son livre, mais je l'ai entendu dire qu'elle ne se marierai jamais à un autre qu'à un juif. Et, de fait, on sait que "la mère juive" témoigne d'une affectivité des plus abusives... Ici, avec une Venus Rétrograde, nous sommes plutôt en droit de considérer qu'elle s'abuse elle-même sur la vraie nature de l'amour.

Je rappelle que l'amour sans respect ne peut en aucun cas s'appeler "amour". On peut appeler cela "attachement", mais c'est ici que la notion de "lien karmique" néfaste est plus approprié. Car si Venus doit retrouver sa dimension de Sophia en reprenant son chemin luciférien de "porteur de lumière" c'est bien en retrouvant le sens de sa propre valeur, laquelle a été amplement dépréciée dans l'histoire. Dès lors, ne nous étonnons pas si ce dévoiement, cette perversion historique finissent par nous entraîner dans un monde où l'on abuse toujours et plus dans l'exploitation de la nature, la débauche et l'injustice.

C'est ici que j'ai déjà rappelé que l'astrologie karmique que j'enseigne relève bien plus de Venus en terme de "rééquilibrage" que de Saturne qui voudrait dire "punition". Le monde s'il ne veut être détruit a bien plus besoin de rééquilibrer féminin et masculin que de "punir" ce qui par nature tend déjà à s'autodétruire, faute d'équilibre et de par sa fâcheuse tendance à suivre la pente fatale d'une nature mauvaise cherchant à dominer l'autre plutôt que lui-même. Rappelons à ce sujet le bon John Dee, déjà à son époque avait fait erreur sur les principes symboliques de l'alchimie et n'y comprenant rien, il crut bon faire de la magie sur la reine, prenant à la lettre les écrits entre ses mains, au lieu d'en saisir l'esprit, et qu'il fut condamné pour cela...

Pour revenir à Anne Sainclair, il serait bon qu'elle retrouve le chemin de la dignité de la femme en redressant cette Venus rétrograde car la voir trouver de la fierté à une attitude inadmissible d'un homme de toute évidence en proie avec ses démons ne témoigne pas d'un véritable amour, ni de son mari, ni des femmes qui sont ses victimes. Dès lors, la femme qui ne témoigne pas de cet "amour chrétien" qui aiderait l'homme à se redresser moralement, devient une Lilith qui l'aide sur le chemin de la perte et de la deuxième mort, par la voie perverse.

Mais certes, Anne Sainclair est juive et non pas chrétienne. Toutefois, l'astrologie karmique, elle, montre une Venus rétrograde et elle vit bien sous le même ciel que tout le monde au sein de notre cosmos et de notre espace-temps ... Aussi, ce nouvel éclairage sur la véritable nature de "l'Esprit Saint" pourrait-il aider les femmes juives à se convertir et à voir le Christ comme un véritable envoyé... Ainsi, me semble-t-il, la planète terre en finirait avec ses guerres de religion et trouverait l'opportunité de survivre à la prédation des hommes devenus de plus en plus dangereux à leur propre survie. En cela, il est bon de revisiter nos religions pré-monothéistes, ces dernières ayant en commun la misogynie, il faut le souligner bien que Jesus comme Mahommet aient témoigné d'une tendresse particulière à l'endroit des femmes.

Quoi qu'il en soit, et pour conclure en ce jour de Pentecôte et de "descente de l'Esprit Saint", j'ai longtemps déploré qu'il se trouve en France des individus pour considérer que le karma n'avait rien d'occidental. C'est une erreur dû à un manque de culture ésotérique et malheureusement il en est trop qui viennent à l'astrologie sans se former à cette culture ésotérique, laquelle pourtant, avait nourri la pensée de nos grands penseurs occidentaux, dont C. G Jung dans l'élaboration de sa vision de la thérapie de l'âme. D'ores et déjà d'ailleurs, les bons thérapeutes savent qu'il s'agit de soigner "le féminin blessé", mais il s'agit ici pour moi de faire comprendre en quoi le blesser conduit l'homme à l'autodestruction.

Je rappelle donc à quel point cette forme d'astrologie renoue au contraire avec nos sources chrétiennes traditionnelles en tant que "gnose". Car ce n'est bien qu'en considérant l'expérience humaine sous cet angle que l'homme peut un jour espérer se libérer du cycle des réincarnations et cesser son chemin d'involution dans la matière. Car il faut bien constater à notre époque qu'il est des forces qui voudraient le maintenir dans l'ignorance et lui barrer à tout jamais le chemin vers son retour à la lumière... C'est le grand danger de notre époque matérialiste si nous n'y prenons garde.

Il est donc urgent de rendre à l'astrologie son sens sacré en tant que science libératrice. Je précise aussi ici qu'il est des personnes pratiquant avec mes ouvrages mais non formées auprès de moi auquel cas je ne peux en aucun cas garantir qu'ils pratiquent correctement mon enseignement. A priori, le seul fait de ne s'être pas manifesté auprès de moi laisse à penser à un manque d'intégrité et d'honnêteté qui ne plaide pas en la faveur d'une attitude "juste" face à un enseignement spirituel... Bien sûr, si elle ne pratique que pour elle-même, ce n'est pas un soucis, ils ont été écrits pour cela : les rendre autonomes sur leur propre chemin.

C'est lorsque l'on prend la responsabilité de guider autrui qu'il faut s'assurer d'en être capable. Il faut certes diffuser la connaissance, mais mise entre de mauvaises mains, elle peut s'avérer plus dommageable qu'autre chose. Ceux qui mésusent de l'astrologie, comme je l'ai déjà souligné dans mon ABC de l'Astrologie Karmique doivent savoir qu'ils se préparent un fâcheux karma, c'est tout ce que je peux répéter ici en guise d'avertissement puisque chacun est libre. Reste à ce qu'il apprenne à bien user de cette liberté...

Ayant triomphé personnellement de l'épreuve d'Eros et d'Anteros, j'ai la joie à 50 ans, de me savoir libérée du cycle de réincarnation et de permettre à ceux qui le peuvent d'en profiter pour opérer leur propre retour à la lumière. Plus que jamais, l'homme a besoin de guide car partout on voit bel et bien "de faux prophètes" et seul le discernement d'un maître peut voir clair en cela.

Et c'est la finalité même d'une Venus redevenue étoile... En Inde, les manifestations de la déesse sont appelées Devi et respectées pour leur pouvoir. Dans la tradition ésotérique occidentale : je suis Reine. Ce qui expliquera probablement à certains mon rejet de toute attitude irrespectueuse qui porte plus de tort encore à eux-mêmes qu'à moi au plan spirituel puisqu'il nous faut vivre dans un monde où ces vérités ont été dangereusement oubliées.

Laurence LARZUL - Le 28 mai 2012

Bibliographie pour aller plus loin sur toutes ces considérations :
 "Histoire de la Philosophie Occulte" - Alexandrian - Ed. Seghers 1983
"La métaphysique du Sexe" - Ed. L'Age de l'Homme - Essai. 1989
"Le diable amoureux" - Cayotte
"L'ange à la Fenêtre de l'Occident" Gustav Meyrink - Ed. La Colombe - 1962
"Essai de Sciences Maudites, au seuil du mystère". Stanislas la Gaïta

Pour des explications astronomiques de peu d'intérêt pour l'initié ayant intériorisé le cosmos, à part peut-etre pour des datations voir : http://rockastres.org/IMG/pdf/Passage_Venus.pdf

Il y est fait référence à l'astéroïde Eros qui mériterait d'être étudié à la lumière de mes indications évolutives et libératrices puisque le karma a pour source des "liens" de l'astral maintenant l'âme prisonnière. Ce sont effectivement nos attachements qui nous conduisent à revenir éternellement. Mais c'est bien en reprenant la voie nous reconduisant à ces attachements que nous pouvons enfin les délier car c'est l'enseignement donné par les gnostiques chrétiens nous disant que nous pouvons lier et délier. Et cela dans l'état incarné et non après la mort, il importe de le préciser : la mort en aucun cas ne met fin aux liens noués ici bas, les meilleurs, comme les pires... Ainsi voit-on ce que les chrétiens appellent "pécheurs" sombrer toujours plus loin dans le bas astral, faute d'avoir appris à maîtriser leurs démons, et ce, de vies en vies, ce dont traite l'ouvrage "L'Ange à la Fenêtre de l'Occident".

Rappelons et soulignons donc que l'amour d'Eros est un chemin de connaissance de soi et de "libération" dans la logique tantrique de la "voie abrupte" mais que l'amour Chrétien seul permet de vivre cette initiation par le ferme ancrage dans le coeur qu'il suppose, puisque le Christ a enseigné la voie de "l'impeccabilité" dont nous parle ailleurs un Castaneda. Faute de cette dernière, il est peu probable de la surmonter et de traverser "le pont des épées"...

Dans cette optique de "redressement" des vérités sur le féminin, il me semble urgent de comprendre la manifestation des femmes Ukrainiennes du mouvement FEMEN qui s'inquiètent de l'Euro 2012 et de la prostitution ravageuse :


Quant à ceux qui ne voient aucun mal au fléau de la prostitution, tandis qu'il reste l'ultime refuge de l'esclavagisme, qu'ils regardent la vidéo ci-dessus pour éveiller leur conscience... Non, la prostitution n'évite pas les crimes sexuels, elle encourage au contraire tous les démons et les vices dont les hommes pourtant devraient se défaire s'ils veulent éviter un funeste destin comme conséquence de la domination impitoyable du masculin sur le féminin en ce monde.
La semaine passée a vu des manifestations pour défendre le métier de la prostitution. Nous rappelerons qu'elles sont nombreuses les transsexuelles qui ont l'apparence de femmes mais n'en sont pas et qui, étant ainsi marginalisées, n'ont plus que la prostitution pour vivre ce statut ambigu. Le goût pour la dépravation sexuelle est en effet davantage le signe d'une Venus vulgaire et terrestre que relevant de la mystique Venusienne faite d'amour et de beauté délicate. Ceci n'est pas nouveau, il y eu par le passé des hommes déjà pour s'émasculer afin de se vouer au culte d'Aphrodite. Mais enfin, donc, rappelons qu'il s'agit d'hommes travestis en femme et non de femmes. Eux, bien sûr, ne voient aucun problème à la prostitution. Ce qui est le signe même de leur nature mâle et non féminine.

En rappelant aux féministes françaises qu'une Olympe de Gouge, lors de la Révolution Française, tout en écrivant le droit des femmes, s'insurgeait aussi contre l'esclavagisme, rappelant ainsi à quel point les deux causes se confondent jusqu'à la plus lointaine antiquité.
De la même façon que l'éclipse de 1999 s'est produite à l'occasion de mon retour des noeuds lunaires sur leur position natale, le prochain transit de Venus du 6 juin se fera alors que l'éclipse du 20 mai s'est produite sur mon Soleil dans les Pléïades, qui plus est Régent Karmique du noeud nord. Le transit de Venus, lui, se fera à la faveur du passage de Jupiter sur mon Soleil. Lorsqu'il m'est arrivé d'évoquer ma divinité, j'ai eu la désagréable surprise d'entendre : mais tu n'es pas riche ! On devra m'expliquer en quoi Venus devrait l'être alors : qu'elle EST la richesse ! (ce que savent fort bien les sorciers faisant mine de l'ignorer) En revanche, l'homme qui parle ainsi est bien pauvre... Pauvre de coeur, s'entend... Ce qui ne peut que semer toujours et davantage la misère sur le monde s'il reste impossible de faire entendre raison aux hommes occidentaux dans leur relation au féminin vers lequel ils doivent s'élever et non rabaisser à longueur de temps par la pratique d'une misogynie culturellement acquise, le plus souvent, et fort peu "naturelle" lorsqu'il s'agit d'amour... Cela, tant qu'ils ne sont pas conscients de faire le jeu de Seht/Satan au lieu de manifester une attitude christique de respect et de protection du féminin dans ce qu'il a de plus pur et délicat. Ce en quoi, ils seraient véritablement digne du statut "d'homme".

En attendant, il fallait qu'Isis démontre par A + B à Seth que son règne inique sur sa personne était bel et bien fini... Car il en était vraiment venu à croire qu'il avait "le pouvoir" tandis qu'il ne faisait qu'utiliser celui du féminin inconscient et délibérément maintenu dans l'ignorance de sa sentimentalité naïve... 

Qu'un état comme l'Ukraine en vienne à songer à vendre ses femmes comme solution contre sa paupérisation témoigne à l'échelle d'un pays à tel point il est urgent de remettre ces choses à l'endroit pour redresser un monde sinon en voie de destruction. Tant il est vrai que mon chemin spirituel m'a conduit à considérer toujours et davantage l'enseignement du Christ comme un simple bon sens participant d'une écologie de l'âme du monde et non d'un quelconque "surnaturel" dont on serait en droit de douter. La culture athéiste et hédonistes que certains essaient de promouvoir aurait un intérêt s'ils étaient aptes, de la même façon, à sonder la profondeur des enseignements spirituels. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de tels esprits superficiels réduisant trop systématiquement toute la sagesse du monde à un simple fond de commerce qu'ils ont appris à faire fructifier.

© Laurence LARZUL - 6 juin 2012

Précisions que ce "travail" de libération entrepris depuis 1995, avec un temps fort en 2002, au moment du décès de ma mère a bien sûr un écho mondial dont témoigne Amma à l'ONU. Mais je rappelle ici qu'en matière spirituelle, nulle frontière n'existe, en revanche, il est bon de comprendre la racine de nos croyances pour en comprendre les fondements et ce n'est pas pour rien qu'il y a eu christianisme et domination occidentale dans le monde. Le "karma" n'est pas plus spécifique à l'orient que l'amour ne l'est à l'occident ! 





 

Vous pouvez reproduire les textes de ce blog et en donner copie aux conditions suivantes :

lundi 17 février 2014


Pour en finir avec le mythe d'une psychanalyse qui ignorerait tout ésotérisme ou spiritualité

Une mise au point sur le rapport de C.G. JUNG à l'astrologie

Par Laurence LARZUL

Dans l'esprit de bien des individus, il est commun de séparer d'une part la psychanalyse, la psychiatrie et de l'autre, l'astrologie et les sciences ésotériques dites "symboliques".
Au XXIème siècle il semble que cette vision "séparée" et surtout erronée (car ignorante) des choses doive être rectifiée. En effet s'il existe une "mauvaise" astrologie, c'est certainement parce qu'à l'inverse des psychanalystes ouverts à la dimension de l'âme, certains astrologues, eux, continuent de pratiquer une astrologie dite "scientifique" et se voulant "sans états d'âme". L'astrologie sur ordinateur en est l'avatar le plus répandu.

Celle-ci croit bien faire en se voulant "traditionnelle", "prédictive" et croit condamnable de s'ouvrir à toute vérité spirituelle. On peut y voir le stigmate d'une vieille "mémoire" qui déjà les avait condamnés, et certains astrologues continuent de vivre avec un "inquisiteur intégré", se défendant d'outrepasser le champ strictement "rationnel" de la pratique astrologique. Ceci relève de la simple "autocensure" en raison d'un passé douloureux, puisqu'il faut rappeler que jusqu'au milieu du XXème siècle encore, on pratiquait l'astrologie "sous le manteau", rasant les murs de crainte d'afficher un intérêt si peu orthodoxe au regard du dogme encore prégnant de la toute puissante église.

Ceci est essentiellement lié à l'héritage cartésien d'une astrologie française victime d'un ostracisme qui l'a mise en porte-à-faux tant avec le monde "scientifique" qu'avec l'univers du religieux. En vérité, comme elle est, par nature, un "pont" à la frontière du religieux et du scientifique, elle a historiquement fait les frais de la guerre idéologique opposant ces deux visions du monde. Et on peut dire qu'elle a été historiquement le bouc émissaire de cette lutte d'influence, ce qui explique son très particulier statut et son défaut de reconnaissance en tant que "champ de connaissance" à part entière dans notre société européenne.

Ceci n'est pas le cas en Asie où elle reste associée à une classe sacerdotale étant exercée traditionnellement par les brahman ou les moines et les lama. Autre trame historique et autre statut pour l'astrologie, donc.

Je pourrai toutefois développer sur l'influence des astrologues auprès de la Royauté française et à quel point ils ont "forgé" l'âme française jusqu'à l'avènement du "Roi Soleil", prémice de l'avènement d'une "théocratie" française qui n'a jamais eu lieu, mais c'est un autre sujet qui fera probablement l'objet d'un article ultérieur.

Son statut en Orient doit, quoi qu'il en soit, nous rappeler sa nature véritable et ce qu'elle aurait été si notre passé religieux n'avait eu à subir le joug impitoyable de l'inquisition.

Ainsi donc, ceux qui se voulant tenant d'une astrologie traditionnelle récuse le bien fondé d'une astrologie karmique au seul fait que le "karma" est un principe oriental persistent à ignorer le fait que la connaissance de la réincarnation a toujours été transmise via les loges ésotériques de façon cachée puisque ceci allait a contrario du dogme officiel de l'Eglise.

Mais depuis l'avènement de la laïcité, c'est à dire la séparation de l'église et de l'état en 1905, les astrologues occidentaux n'ont eu de cesse d'espérer voir naître une astrologie karmique. En témoigne les propos d'Alan Leo datant du début XXème siècle cité dans l'ABC de l'Astrologie Karmique, c'est à dire : plus d'un siècle !

Cette astrologie était donc "espérée" par tous les astrologues "initiés" et connaissant en matière de tradition ésotérique.

Il est si facile de s'improviser astrologue à l'aide de quelques manuels, sans avoir la culture ésotérique qui va logiquement avec. Ainsi, entend on dire tout et n'importe quoi sur ce que serait la "bonne astrologie". Disons le tout net, il faut être très ignorant pour considérer que "la bonne astrologie" serait exempte de toute relation à l'âme et à sa connaissance, laquelle s'est transmise via les écoles ésotériques reprenant bien souvent des connaissances traditionnelles orientales. En réalité, l'ésotérisme a toujours été inspiré de ces connaissances traditionnelles issues d'orient. Et on redécouvre actuellement le caractère très "chamanique" de nos philosophes grecs, "récupérés" par les rationalistes.

C'est donc uniquement en raison du fait que ces connaissances entraient en contradiction avec "le dogme" religieux de l'Eglise catholique qu'elles ont été repoussées dans "l'occultisme". Il a fallu attendre le XXème siècle avec notamment la théosophie d'Héléna Blavasky pour voir rejaillir ces connaissances au grand jour. Mais on oublie trop souvent de dire que Jung, reconnu comme l'un des pères de la psychanalyse, n'a eu de cesse, lui aussi, de "défricher" le terrain encore vierge des sciences dites "traditionnelles" et donc ésotériques.

Dans les pas de Paracelse, il s'est surtout versé dans l'étude de l'alchimie, reprenant les textes obscurs de cette tradition pour en faire le fondement d'un protocole thérapeutique et d'une connaissance des métamorphoses de l'âme.

Mais sa pratique de psychanalyste, comme en témoignent les lettres citées ci-dessous, était aussi fondée sur la pratique de l'astrologie qu'il utilisait pour les cas les plus récalcitrants à sa pénétration d'esprit. Même s'il ne montait pas lui-même les thèmes de ses patients, il témoigne plus bas du fait qu'il se référait communément à leur thème astrologique pour comprendre leurs ressorts intérieurs.
Voici quelques passages qui permettent de se faire une idée du lien de Jung avec l'astrologie :
Le premier texte est extrait de "L'homme à la découverte de son âme" (Albin Michel). Les deux suivants, sont deux lettres extraites des tomes II & V " C.G.Jung Correspondance" paru aux éditions Albin Michel.

Au Docteur B.Baur -(Zurich)
le 29 septembre 1934
Monsieur le Docteur,
Merci beaucoup pour les aimables démonstrations. En ce qui concerne l'argument de la précession*, ce n'est pas une objection contre la validité de l'astrologie, mais contre la théorie primitive affirmant que les astres eux-mêmes diffusent certains effets. L'argument de la précession dit, comme on le sait, qu'un homme [de notre temps] né dans le degré 1 du bélier (donc quand un degré du Bélier a, comme on dit, franchi l'horizon à l'est) n'est nullement né à cette date, mais au contraire dans le degré 2 des Poissons. Les forces secrètes du soleil sont dans le degré 1 du Bélier, la lune par exemple dans le degré 7 du Cancer, Vénus, Jupiter, dans des positions analogues ; elles ne sont donc pas en harmonie sur le plan astronomique et ne peuvent de ce fait pas venir de ces positions seulement apparentes et fixées arbitrairement. Aussi Choisnard* écrit-il très justement que : "Le Bélier reste toujours dans la 12e partie du zodiaque etc.", à l'évidence il entend par là que le soleil dans le Bélier n'est pas un énoncé astrologique, mais une indication temporelle. C'est le printemps qui recèle les forces agissantes, sans souci de savoir dans quel signe du zodiaque le soleil se trouve réellement. Dans quelques millénaires, lorsque nous dirons Bélier, le soleil se trouvera en réalité dans le signe du Capricorne, donc en plein hiver, sans que le printemps ait perdu de ses forces.

Le fait que l'astrologie donne pourtant des résultats valables prouve donc que ce ne sont pas les propositions apparentes des astres qui agissent, mais les temps qui ont été mesurés ou déterminés par des positions astrales auxquelles on donne des dénominations arbitraires. Le temps s'avère ainsi être un fleuve d'évènements rempli de qualités et non comme le voudrait notre philosophie, une conception ou une condition de notre entendement abstraite en soi.

La validité des résultats de l'oracle du I Ching* fait ressortir le même fait étrange. L'exploration soignée de l'inconscient montre une étrange coïncidence avec le temps, ce qui explique d'ailleurs que les Anciens aient pu projeter la succession de contenu perçus inconsciemment et intérieurement dans les cadres extérieurs temporels de nature astronomique. Ce fait est à la base des liens existant entre les évènements spirituels et les cadres temporels. Il ne s'agit donc pas par exemple de liens indirects comme vous le supposez, mais de liens directs. Conjonctions, oppositions, etc. ne sont vraiment pas influencés par le fait qu'arbitrairement nous appelons degré 1 du Bélier ce qui est degré 2 des Poissons.

Meilleures salutations,
Votre dévoué [C.G.Jung]

*Le point de l'écliptique (orbite solaire apparente) où se trouve le soleil au moment de l'équinoxe, le 21 mars (degré 0 du Bélier), est appelé point vernal (ou point gamma). Par suite du mouvement gyroscopique de l'axe de la terre, le point vernal se déplace sur l'écliptique dans le sens des aiguilles d'une montre. C'est ce que l'on nomme sa précession. Ce phénomène fut découvert au 2è siècle avant J-C, par l'astronome grec Hipparque de Samos. Une révolution complète du point vernal le long des douze constellations que compte l'astronome derrière l'écliptique, dure environ 25 000 ans sur la toile de fond d'une constellation différente (un "mois platonicien"). Pendant les 2 000 derrières années, on pouvait voir la constellation des Poissons derrière le point vernal. Maintenant il s'approche du Verseau. Dans l'astrologie occidentale, la précession du point vernal n'est pas prise en considération, au contraire même, dans les horoscopes actuels le point vernal est toujours placé dans le degré 0 du Bélier. C'est ce qui constitue le principal argument contre l'astrologie.

*Paul Flambart (Paul Choisnard) Preuves et Bases de l'Astrologie scientifique, 2è édition, Paris 1921, p.162:"… aujourd'hui comme dans l'antiquité on peut appeler Bélier la douzième partie du zodiaque que traverse le soleil aussitôt après l'équinoxe de printemps…".

* Traduit du chinois en allemand et expliqué par Richard Wilhelm, Iéna 1923, 2 volumes. Il s'agit d'un livre de sagesse et de prophéties dont les origines remontent à l'antiquité mythique.

Question adressée à Jung : "Si, comme vous le prétendez, notre psyché se trouve projetée dans les choses, qu'elle anime de ses propres données inconscientes, comment se fait-il que l'astrologie et les autres "sciences occultes" présentent de l'intérêt aux yeux de l'homme réputé conscient ?"

Réponse de Jung : L'astrologie a une grande importance et je suis loin de la sous-estimer. Cela ne veut pas dire qu'il faille supposer que les constellations éternelles soient responsables des caractères de chacun et de leurs particularités. Les constellations nous servent essentiellement à préciser notre position dans l'espace et à mesurer le temps. Mais ne soyons pas comme ce célèbre dilettante de l'astronomie qui l'admirait aveuglément en ce qu'elle permettait de fixer le poids, la composition chimique des étoiles et surtout de découvrir leurs noms ! Elles ne portent pas des noms qu'elles possèdent a priori, mais bien ceux que nous leur avons données et qui servent en partie de repères dans le temps ; c'est là que commence le grand problème de l'astrologie. Comment se fait-il qu'une époque, qu'une période donnée possède certaines qualités qui se reflètent dans les choses et les êtres qui les ont traversées ou qui y ont pris naissance, qualités qui permettent aussi de conclure en retour à l'époque où ces choses ont été engendrées ? Ce problème paraît d'un point de vue philosophique être extrêmement compliqué, alors que dans la pratique il est fort simple ; j'ai par exemple chez moi une vieille armoire dont un connaisseur compétent me dirait qu'elle a été faite vers 1720 à tel ou tel endroit, par tel ou tel maître. Comment le sait-il ? C'est là la science du bon antiquaire ! De même un fin connaisseur en vin pourra préciser l'année, le cru et la cave de tel ou tel échantillon. Il sait que le vin de telle année et de tel coteau, en raison des conditions particulières qui régnèrent alors, a acquis une saveur qui le distingue des vins que ces mêmes vignes livrèrent les autres années. Il en va de même des hommes ; nous sommes nés à un moment donné, en un lieu donné, et nous avons, comme les crus célèbres, les qualités de l'an et de la saison qui nous ont vus naître. L'astrologie n'en prétend pas davantage.
To Pr.B.V.Raman* - Bangalore/India

6 septembre 1947
Dear Pr.Ramn,
Je n'ai pas encore reçu l'Astrological Magazine, mais je veux quand même répondre tout de suite à votre lettre.

Vous voudriez savoir ce que je pense de l'astrologie ; il y a plus de trente ans que je m'intéresse à cette préoccupation de l'esprit humain. Ce qui m'intéresse avant tout en tant que psychologue, c'est la question de savoir comment la complication de certains caractères peut-être élucidée au moyen de l'horoscope. Dans les cas de diagnostic psychologique difficiles, je fais la plupart du temps dresser un horoscope pour disposer d'un point de vue, nouveau. Dans beaucoup de cas les indications de l'astrologie contenaient une explication pour certains faits que je n'aurais pas compris sans elle. D'une telle expérience j'ai tiré la conclusion que l'astrologie présentait un intérêt tout particulier pour le psychologue. Elle est fondée sur un fait psychologique d'expérience que nous appelons "projection" &endash; c'est-à-dire que ce que nous trouvons dans les constellations astrales, ce sont en quelque sorte des contenus de l'âme. A l'origine il en est résulté l'idée que ces contenus provenaient des astres, alors qu'ils n'ont avec eux, en fait, qu'une relation de synchronicité*.

Je conviens que c'est très singulier, et que cela jette une lumière étrange sur la structure de l'esprit humain.

Ce que je regrette dans la littérature astrologique, c'est surtout l'absence d'une méthode statistique par laquelle certains faits fondamentaux pourraient recevoir une base scientifique.
J'espère que ma lettre à répondu à votre question.
Yours sincerely
[C.G.Jung]
* L'en-tête de sa lettre est ainsi libellé :"Kaman Publications, Proprietor B.V.Raman ; The Astrological Magazine (India's Leading Cultural Monthly)."
* Par la suite, Jung a modifié par deux fois ce point de vue. Cf. lettres à A.Jaffé, 8 septembre 1951, n 2 et à Bender, 10 avril 1958.

15 novembre 1958 - To Robert L.Kroon
L'astrologie est une de ces méthodes intuitives comme le Yi-King, la géomancie et autres procédés de divination. Elle est fondée sur le principe de synchronicité, c'est-à-dire sur des coïncidences significatives. J'ai exploré expérimentalement trois de ces méthodes intuitives ; celle du Yi King, la géomancie et l'astrologie.

L'astrologie est une psychologie naïvement projetée dans laquelle les attitudes et les tempéraments humains sont représentés par des dieux et identifiés à des planètes ou à des constellations du zodiaque. Lorsque je travaillais sur l'astrologie, j'ai eu plus d'une fois l'occasion de l'appliquer à des cas particuliers.

On constate de remarquables coïncidences, par exemple la position de Mars au zénith dans le fameux horoscope de Guillaume II, qu'on a appelé le "Friedenskaiser". Déjà dans un traité médiéval il est dit que cette position signifie toujours un casus ab alto, un cas qui vient du haut.

Une telle expérience est très impressionnante pour un esprit versatile, peu sûre lorsqu'elle est aux mains de quelqu'un sans imagination, et dangereuse dans celles d'un fou, comme c'est le cas pour toutes ces méthodes intuitives. Si on s'en sert intelligemment, elle peut être utile lorsqu'on a affaire à une structure particulièrement opaque. Elle permet souvent des intuitions surprenantes. Sa limite la plus sûre est constituée par le manque d'intelligence et d'ouverture d'esprit de l'observateur. Elle constitue un intelligent aperçu comme peuvent l'être les lignes de la main ou l'expression du visage &endash; toutes choses dont un esprit stupide et sans imagination ne peut rien faire et à partir desquelles un esprit superstitieux tire les pires conclusions.

La vérification statistique des "vérités" astrologique est discutable et même improbable. (CF mon article "Synchronicity" ; an acausal connecting principle", in Jung-Pauli, The interprétation of nature and the Psyche, Bollingen Series, vol LI, New York, 1952 p83.).

Leur utilisation superstitieuse (qu'il s'agisse de la prédiction de l'avenir ou de l'établissement de certains faits à travers les possibilités psychologique) est fallacieuse.

L'astrologie diffère beaucoup de l'alchimie dans la mesure où la littérature historique en la matière consiste simplement en l'exposé des différentes méthodes qu'on peut utiliser pour monter un horoscope et pour l'interpréter, et non en textes philosophiques, comme c'est le cas pour l'alchimie.

Il n'existe pas encore de présentation psychologique de l'astrologie, compte tenu du fait qu'on ne dispose pas à ce propos du fondement empirique nécessaire à la démarche scientifique. Et la raison en est que l'astrologie n'obéit pas au principe de causalité, mais relève, comme toutes méthodes intuitives, de l'acausalité. Il n'est pas douteux que l'astrologie est aujourd'hui plus florissante qu'elle l'a jamais été dans le passé, mais en dépit de son usage de plus en plus fréquent, elle n'est encore explorée que de façon très insatisfaisante. Elle ne constitue un instrument heureux que si on s'en sert intelligemment. Elle n'est pas du tout à toute épreuve et, si c'est un esprit rationaliste et borné qui s'en sert, elle s'avère franchement nuisible.
Yours cordially,
[C.G.Jung]
Extrait de la lettre adressée au Docteur Michael Fordham &endash; le 18 juin 1954

Critiques majeures que je fais aux astrologues
Si j'ose me prononcer sur un domaine que je ne connais que très superficiellement, je dirais que l'astrologue ne considère pas toujours ses indications comme de pures possibilités. L'interprétation est trop littérale et trop peu symbolique, aussi trop personnelle. Le "zodiaque" et les planètes ne sont pas des traits personnels, mais plutôt des données impersonnelles et objectives. Aussi [elle aussi] l'interprétation des maisons devrait considérer plusieurs "couches de signification".
Il est évident que l'astrologie peut offrir beaucoup à la psychologie, mais ce que la dernière peut contribuer à sa sœur aînée est moins évident. En tant que je peux juger, il me semble qu'il serait avantageux pour l'astrologie qu'elle se rendrait compte de l'existence de la psychologie, surtout celle de la personnalité et de l'inconscient. Je suis presque sûr qu'on puisse en apprendre quelque chose de sa méthode d'interprétation symbolique. Il s'agit là de l'interprétation des archétypes (les dieux) et de leurs relations mutuelles, comme une aux deux arts. C'est la psychologie de l'inconscient qui s'occupe particulièrement du symbolisme archétypique.

A PROPOS DE L'APPLICATION DES STATISTIQUES À L'ASTROLOGIE
Voilà donc les extraits dont tout un chacun peut aller vérifier l'existence dans les ouvrages cités. On note, que sa pensée, d'une lettre à l'autre évolue. Et ce, plus particulièrement sur les statistiques appliquées à l'astrologie. Tout d'abord il la souhaite, puis, finalement, ne croit plus en son bien fondé. En effet, attardons nous sur cette affirmation :

"La vérification statistique des "vérités" astrologiques est discutable et même improbable. (CF mon article "Synchronicity" ; an acausal connecting principle", in Jung-Pauli, The interprétation of nature and the Psyche, Bollingen Series, vol LI, New York, 1952 p83.)"

J'avais lu par ailleurs Jung expliquer que dans sa tentative d'élaborer une théorie astrologique, il avait constaté qu'après l'avoir immédiatement validée avec plusieurs exemples, le lendemain ou quelques jours plus tard, il faisait le constat qu'elle était invalidée en voulant la vérifier, réalisant alors qu'il avait fait une erreur dont il ne s'était pas aperçu mais qui lui sautait aux yeux après vérification. Lire ceci m'avait frappé car j'avais constaté le même phénomène durant mes propres recherches**. Il en a conçu l'idée que le présupposé de l'observateur influençait son observation et que, de là, toute approche "statistique" s'avérait vaine, puisque irrémédiablement ne se trouverait validé que le présupposé du chercheur.

De là, d'ailleurs, toute sa pensée centrée sur la synchronicité, terme galvaudé à présent, mais dont la paternité lui revient.

Il convient de ne pas sous-estimer cette observation dans la mesure où elle a ensuite influencé un Wolfgang Ernst Pauli dans l'élaboration de sa théorie quantique ! Théorie qui a ensuite conduit tous les penseurs scientifiques à repenser la science, pour la sortir de l'univers euclidien dans lequel elle restait confinée depuis des siècles. Savoir que l'expérience des recherches d'un Jung en astrologie a conduit à un tel bouleversement de la théorie scientifique laisse songeur...

C'est en effet, lors des rencontres d'Eranos en Suisse que ce vivier de savants d'un nouveau genre a pu se rencontrer et partager des vues tout à fait novatrices, dont encore maintenant, certains devraient s'enrichir pour évoluer vers une vision du monde moins sectaire et cloisonnée. Notons au passage que Mircéa Eliade, premier historien des religions ayant réintroduit dans la pensée l'univers des chamans, fait aussi partie de ces penseurs proche de Jung qui ont considérablement influencé le XXème siècle et auguré d'une "nouvelle ère".

Jung, en tant que grand esprit, s'est versé dans l'étude de nombreuses traditions. Il cite plus haut l'astrologie, la géomancie et le Yi-King mais sa culture était vraiment "universelle". Versée moi-même depuis très jeune dans l'étude des sciences ésotériques, j'ai aussi expérimenté chacune d'elles à quoi il faut rajouter le tarot, la numérologie, les runes, la chiromancie, l'encromancie etc. Je crois bien d'ailleurs qu'aucune d'elles n'a échappé à mon insatiable curiosité intellectuelle, même si je me présente essentiellement comme astrologue, domaine où j'ai tout particulièrement cherché et approfondi ma pratique (à la différence de Jung qui n'avait vraiment approfondi que l'alchimie, mais lorsqu'il parle de connaissance "superficielle" de l'astrologie, ce au terme de 30 ans, il faut surtout y voir sa rigueur et sa modestie qui l'empêchent de se dire pleinement "astrologue". Un esprit tel que Jung, même en restant "à la surface" restera toujours bien plus pénétrant et profond que celui de l'individu lamba).

L'APPORT DE L'ESOTERISME À LA PSYCHANALYSE, ET INVERSEMENT
Ainsi, de ma propre expérience comme de celle d'un Jung, il me semble dangereux qu'un psychanalyste reste dans l'ignorance de ces dernières. On peut même parler de charlatanisme dans ce cas et je ne vise personne en évoquant certains psy "médiatiquement adoubés" croyant bon tourner en dérision l'astrologie. Là où Jung condamnait le manque de "psychologie" chez les astrologues, on est en droit aussi à notre époque de déplorer le manque de connaissances ésotériques chez certains psychothérapeutes actuels.

Dans le courant initié par des Eliade ou des Castaneda, on voit émerger une résurgence du chamanisme dans l'univers psy, mais bien des techniques thérapeutiques sont des emprunts pas toujours honnêtes à des techniques traditionnelles bien connues du Yoga plus particulièrement. Le danger consiste à utiliser ces techniques, souvent puissantes, sans les relier à une démarche d'éclaircissement de la conscience et donc d'évolution personnelle au plan mental. C'est à ce manque que l'astrologie karmique pallie selon la fonction traditionnelle de l'astrologue qui est "médecin de l'âme".

Mais certes, il faut de longues années pour être parfaitement formé aux "sciences de l'âme", toutefois, en l'absence de toute culture d'ordre symbolique, il devient très difficile d'appréhender le décodage du rêve, la compréhension de l'inconscient collectif, etc. C'est même de l'ordre de l'impossible. On s'étonne donc de certains astrologues qui voudraient paraître plus "psy" en évacuant l'approche de toute "mancie" et inversement, de psy dédaignant les "lumières" de l'astrologie. Celles-ci n'ont rien "d'archaïque" au sens de condamnable par l'esprit de notre temps, si l'on a réellement intégré l'approche psychanalytique et la bonne compréhension du phénomène de "projection".

Aussi ai-je déjà dit qu'ajouter le terme "psychologique" à celui d'astrologie me semblait relever du simple pléonasme. Mais c'est évidemment sans compter avec ces astrologues qui se croient dispensés d'acquérir ne serait-ce que les rudiments de la psychologie. J'ajouterai que certains, comme "vieilles âmes" peuvent effectivement s'en passer -et encore, "l'acquis de conscience" devrait leur interdire une telle lacune-, mais d'autres : pas du tout !

Quoi qu'il en soit, il faut rappeler aussi qu'au siècle passé, Jung a grandement influencé Rudhyar, père de l'astrologie dite "Humaniste". J'ai lu récemment par ailleurs que son contemporain, André Barbault, regrettait de n'avoir pas eu connaissance de l'oeuvre de Jung lorsqu'il a écrit "De la Psychanalyse à l'Astrologie". En effet, celle-ci n'était pas encore traduite en français tandis qu'elle l'était déjà en anglais, langue pratiquée par Rudhyar qui vivait aux Etats Unis. Ceci explique donc un certain "schisme" au sein du monde astrologique, mais qui n'a en réalité aucun fondement si l'on a une culture approfondie du monde astrologique et de ses sources d'inspiration. On ne peut nier que l'apport de la psychanalyse a "fait date" et marque un tournant majeur dans la pratique astrologique du XXème siècle. Notons que Ruperti, disciple de Rudhyar, avait été aussi disciple d'Alice Bailey.

Et il est tout à fait certain que si André Barbault avait bien lu C.G Jung, il aurait évité de se fendre d'un article "anti" astrologie karmique. J'ai beaucoup de respect pour André Barbault concernant son travail en astrologie mondiale, mais le voir prendre une position aussi contraire à l'évolution de l'astrologue ne lasse de m'étonner. Comme quoi l'humain, même éclairé par l'astrologie, peut faire montre de singulières contradictions voire d'anachronisme conceptuel.

Le mouvement Humaniste se distingue lui d'une astrologie occidentale traditionnelle par l'apport d'une part d'une vision "évolutive" et donc "en mouvement" du zodiaque, mais aussi par les vues psychanalytiques de Jung sur la vie de l'âme. Si ce n'est que tardivement que je "remâche" les vues de Jung dans le cadre de l'astrologie karmique, c'est toujours dans une même logique d'enrichir notre science des derniers apports de la pensée pour son exercice et sa pratique (Et les tenants de l'astrologie Humaniste l'ont bien compris qui viennent parfaire leur connaissance astrologique auprès de moi.)
Il ne faut pas omettre en effet que Jung évoquait dès 1932 l'existence de la Kundalini lors d'une conférence, qu'il a approché le tantrisme via l'ouvrage "la Puissance du Serpent", bref, que sa vaste intelligence a exploré bien avant tout le monde ce qui pour certain reste encore trop "exotique". Or, comment comprendre la pensée de Jung sans l'inscrire dans cette "totalité" au sein de laquelle elle est née ? Ce serait trahir l'esprit même qu'il a tenté de transmettre via notamment son concept "d'inconscient collectif".

Notons d'ailleurs que son livre relatant ses séminaires sur la kundalini n'a été traduit en français qu'en 1999, tandis que dans l'ABC de l'Astrologie Karmique, paru pour la première fois en 1998, je faisais le lien entre ses propos sur la libido et Pluton en lien avec cette énergie. Sans avoir lu cet ouvrage, donc, ses propos par ailleurs me semblaient tout à fait "connaissants" de cette dimension.

En France, nous avions un André Breton, lui aussi médecin dans l'âme, bien qu'il n'ait pas poursuivi dans cette voie, et son mouvement Surréaliste pour faire le même type d'exploration fondée sur les traditions orientales et initiatiques.

Parallèlement, Aurobindo, en Inde, riait de cette psychologie occidentale balbutiante mais surtout ignorante de bien des choses tout à fait explicites pour lui qui était versé dans l'étude des textes originaux indiens et qui avait fait l'expérience de l'éveil.

Ceci donc pour dire et pour conclure qu'il est tout à fait erroné de situer d'un côté la psychologie psychanalytique, et de l'autre l'ésotérisme et l'astrologie spiritualiste. On pourrait même dire, en exagérant à peine, que bon nombre de pathologies sont nées de cette fausse séparation et de ce "cloisonnement" contraire à la nature.

Tout psychothérapeute, s'il se veut compétent et honnête, se doit, de façon tout à fait impérative d'être formé en astrologie. C'est vraiment se priver sinon d'un outil incomparable d'investigation de la psyché mais aussi de capacité à resituer l'individu dans "sa totalité", ceci dans une vision holistique de la thérapie.

On peut certes se contenter du langage dans cette approche du décodage de la psyché, mais la connaissance du langage universel de l'astrologie constitue un indéniable plus, et surtout un gain de temps, tout autant que cela témoigne de la part du praticien d'une maturité conceptuelle dans l'approche des fondements de la psychanalyse et de la pensée jungienne. Sinon, il en reste au niveau du gadget New Age, avec le danger d'en mésuser.

Il reste très étonnant en effet que l'univers de l'astrologie et celui de la psy soient assez cloisonnés, la deuxième étant enseigné à l'université, tandis que la première non. Toutefois, à lire le Dr Olivier Chambon, psychiatre de formation dans l'ouvrage co-écrit avec Laurent Huguelit qui vient de paraître et qui a pour titre "Le Chaman & le psy" la formation universitaire en psychologie est très lacunaire pour le psychiatre qui sera obligé d'aller dans des écoles privées pour s'y initier. On ne s'étonnera donc pas que leur formation si lacunaire en fasse aux yeux de beaucoup de simples "pourvoyeurs de drogue".
Et c'est bien ici que des écoles telles que la mienne viennent a priori pour suppléer à une carence dans la formation du psychothérapeute.

Je relaterai d'ailleurs l'anecdote suivante où une de mes élèves m'a fait part d'un exposé qui lui avait été fait sur Jung dans le cadre universitaire. Je lui avais en effet conseillé, en complément des cours que je lui avais donné, de s'ouvrir à la pensée jungienne. Après l'avoir écoutée me relater son expérience, je lui ai immédiatement recommandé de cesser de suivre ces cours où il était manifeste que l'enseignant n'avait strictement rien compris à Jung et sa pensée. Elle est par la suite allé écouter une conférence de Michel Cazenave, sans aucun doute plus fidèle à l'esprit du maître.

Pour conclure, j'espère que ce présent article aura permis de comprendre le pourquoi de cette mauvaise compréhension (pour ne pas parler de trahison) ... On pourra lire l'ouvrage "Le Chaman & le Psy" où les auteurs, -de ma génération, précisons-le-, tentent de la même façon que je fais ici de décloisonner les univers de la psy et des approches plus "traditionnelles" telles que le chamanisme initié par Mircéa Eliade. On regrettera qu'aucun d'eux ne soit formé en astrologie, mais leur démarche est des plus salutaire et louable et converge donc avec la mienne puisque mon parcours m'a amenée aussi à reconsidérer l'astrologie comme un "chamanisme évolué" fondé sur les grands cycles naturels d'un "psychocosmos" au sein duquel l'homme s'inscrit. En matière de "carte" comme il est évoqué dans cet ouvrage, on n'a, à mon avis, pas trouvé mieux que le thème astrologique. Et Jung témoigne bien du fait qu'il a su s'en servir de cette façon, c'est à dire dans une optique thérapeutique. Il manquait cependant encore à l'époque ce supplément d'âme qu'apporte l'astrologie karmique pour que l'outil astrologique soit vraiment efficient en termes de médecine de l'âme...

© Laurence LARZUL - Le 28 mars 2010


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