jeudi 30 octobre 2014

Information de dernière minute, la date et l'heure exacte de mon interview exclusive dans le cadre de la conférence internationale d'astrologie est : 
Le 4 novembre 2014 à 17 h (et non 18 h comme dit précédemment), heure française
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mardi 21 octobre 2014

Prochainement sur vos écrans internet une interview exclusive de ma personne dans le cadre d'une conférence internationale d'astrologie. Accès gratuit pour tous, du 30 octobre au 7 novembre. Cliquez sur ce lien pour vous inscrire dès maintenant : www.cinastro.com.br


jeudi 25 septembre 2014

Saturne, "seigneur du karma" ou bien Venus ?


Saturne, "seigneur du karma" ou bien Venus ?
A l'heure du passage du nœud nord en Balance, il me parait opportun de rappeler le sens véritable de l'astrologie karmique à la lueur des valeurs de ce signe... En effet, une confusion très fréquente veut faire de Saturne "le seigneur du karma" alors qu'il serait plus juste de s'en remettre à Venus pour en comprendre l'essence et le fond... D'ailleurs, la tradition accorde au signe de la Balance une seconde maitrise planétaire à Saturne, ce qui a un fond de vérité si l'on se rappelle que les valeurs du signe de la Balance que sont : justice, équilibre, beauté, ne peuvent s'exprimer sans la rigueur et le sens des limites de Saturne.
De la même façon, la Balance parle de "paix" laquelle est improbable sans justice et sans équilibre. Avant même donc d'aspirer à "la paix" il convient d'aspirer à la justice et à l'équilibre. Pour éclairer ce propos, je m'en référerai à la vision de la vie des kogis de Colombie, bien plus qu'à une quelconque tradition indienne. La loi du karma étant simplement la loi de cause a effet, elle est universelle et non spécifiquement indienne. Eric Julien (1), dans son ouvrage sur les indiens kogis qu'il connait bien pour les avoirs fréquenté, nous enseigne sur leur vision du monde qu'ils tiennent de leurs ancêtres Tayrona... Le mot "karma" est bien sur absent de leur tradition puisque c'est un terme sanscrit. Toutefois, ils affirment que leur mission sur cette terre est d'accomplir des rituels pour maintenir l'équilibre du monde. La Sierra Nevada est pour eux "le coeur" du monde et leur tache est donc de la plus haute importance. Il ne vous parleront pas de karma, mais pour eux il est évident que tout le mal du monde vient de l'action des hommes qui détruit les grands équilibres universels. De la même façon, si vous tombez malade, avant même de tenter de vous guérir, ils vous demanderont de raconter votre vie dans le moindre détail afin de voir en quoi vous avez fait erreur et ainsi : rompu un équilibre vital, ce n'est qu'ensuite qu'il procéderont à des soins. C'est à dire qu'ils sont naturellement "psychotherapeutes" car ils ne dissocient pas l'homme des énergies que ses pensées et ses actes engendrent, ils connaissent le secret de "la bonne santé" qui tient avant toute chose a une bonne hygiène mentale qui demande à l'homme : la conscience de ses actes.
Leur vision du monde est très proche de celle de l'astrologue karmique car pour eux nous vivons dans "une grande pensée" qu'ils appellent "Aluna"... Nos pensées sont donc très importantes et doivent être en harmonie avec cette "grande pensée" (j'ai parlé dans l'ABC d'un "univers moral" ce qui revient au même !).
Tout dans leur société est instauré selon la parité masculin/féminin, mais à leurs yeux la polarité féminine est "positive" et la polarité masculine est "négative", de ce fait ils sont très à l'écoute des femmes qui portent la parole de "La Mère", parole qu'ils savent devoir respecter. Pour eux, l'homme "agit" mais il ne peut le faire sans le soutien de la pensée de la femme, cette pensée soutient son action et en garantit le succès. Curieusement, la tâche du tissage est laissé à l'homme car elle exige de la concentration... L'homme tisse donc son propre vêtement dont l'usure sera la marque de son vécu. Ce peuple très ancien dont la tradition remonte a 5000 ans avant JC, a du se réfugier dans les hauteurs de la Sierra Nevada pour échapper aux conquistadors et s'est vu spolié de ses terres et de ses objets rituels en or par ceux qu'ils appellent "les petits frères", tant pour eux le mal qui leur a été fait ne peut émaner que d'êtres immatures n'ayant pas encore accédé à "la sagesse". Ils sont blessés, tristes, désolés mais incapables d'éprouver un sentiment de haine ou de désir de vengeance pour le mal qui leur a été fait. Il n'est a leurs yeux que le résultat du manque de sagesse de l'homme infantile et immature qui commet de ce fait de graves effractions aux lois d'équilibre naturel.
Ils n'enseignent pas la réincarnation car comme pour beaucoup de traditions, nous recevons l'héritage des ancêtres, ce qui évoque davantage la psycho généalogie. Et comme je l'ai déjà évoqué, ceci n'entre pas du tout en contradiction avec l'astrologie karmique qui, plutôt que d'insister sur la réincarnation, insiste surtout sur "la mémoire de l'âme" qui pérégrine d'incarnations en incarnations mais qui, elle, est éternelle, à la différence du petit ego mortel auquel l'homme s'identifie habituellement. C'est cette âme qui forme "le tissus" de la psyché... Et la psyché est tout a la fois personnelle et collective. Elle s'apparente a "l'Aluna" des kogis et donc tout trouble qu'il soit physique ou psychique est la conséquence d'une dysharmonie avec "cette grande pensée"... 

Cela nous renvoie a la parole du christ lorsqu'on lui demandait ce qu'il fallait manger pour être "saint" (faut il jeuner ? Etre végétarien ? etc), il répondait : "ce n'est pas ce qui entre dans votre bouche qui peut vous faire du mal, mais ce qui en sort". Autrement dit : nos pensées et nos jugements erronés, bien plus que ce que nous consommons. L'enseignement des kogis est donc très proche de celui du Christ qui,  si nous le comprenons bien, s'en prend davantage anos pensées comme source de notre propre mal qu'à toute autre cause.
Or, nos pensées sont déséquilibrées pour deux raisons, d'une part à cause de la nature humaine et de ses faiblesses qui lui font regarder le monde sous le prisme de ses défauts : égoïsme, jalousie, envie, colère, paresse apppartenant à sa nature dite "inférieure"et qu'il doit dominer et dompter. Et d'autre part, en raison des faux enseignements flattant cette même nature inférieure car édicté par de faux maîtres.
Ainsi, on encourage l'homme a l'inconséquence et l'incohérence en lui faisant croire qu'il n'a qu'une vie pour se parfaire et qu'il serait donc d'ores et déjà "fini" puisque tous ses efforts d'élévation et de progrès seraient destinés à l'anéantissement de la mort, puisque sa mort serait la fin de tout. Au mieux on l'encourage à penser à ses enfants qui seront ses héritiers et  ses continuateurs, mais pour être un bon parent il faut déjà être une bonne personne et l'égoïsme humain fait que rares sont ceux qui ont assez de grandeur d'âme pour penser réellement au bien de leur enfant plutôt qu'au leur.
Et quand bien même les parents auraient du mérite, il faudra que l'enfant grandisse et dépasse l'ingratitude de l'infantilisme pour en devenir vraiment conscient. Dans ces conditions, l'homme de bien ne peut donc en une seule vie faire que "du mieux qu'il peut" : toute l"imperfection restante en raison de sa condition humaine limitée sera remise sur l'ouvrage dans une prochaine vie. Cette imperfection ayant créé des manques, des déséquilibres et des lacunes, il devra travailler dessus en vue d'une meilleure harmonisation avec "la grande pensée"; Aluna ou "l"âme du monde".
Le problème de notre époque sortant du patriarcat qui n'a été en réalité que le règne de "la loi du plus fort" et de la domination du masculin sur le féminin au prétexte de "dominer la nature", c'est qu'elle reçoit en héritage le lourd déséquilibre que cette attitude a engendré, notamment en matière d'écologie. C'est bien "la loi du plus fort" qui est en cause car sinon, on aurait entendu ce que veut dire vraiment "dominer la nature" qui voudrait que l'homme devienne maitre de ses pulsions au lieu de se laisser dominer par elles. C'est sa propre nature que l'homme doit apprendre à dominer. Voyez comme une parole de sagesse peut être mal interprétée et donc incomprise...
La "loi du plus fort" est celle du signe du Bélier à l'opposé de la Balance, il veut la guerre et non la paix car seul lui importe d'imposer ses désirs et volontés aux autres, sans respect pour eux. Nous avons vécu dans le culte de ces pseudos "héros" qui se sont distingués par "la conquête" à l'issue de victoires guerrières. Or, si l'on sortait de ces mythes guerriers issus de "la loi du plus fort", on considèrerait ces "héros" pour ce qu'ils sont en réalité : des pillards, des vandales et des barbares venant prendre à autrui son bien : ses terres, ses femmes, sa tranquillité et sa prospérité, si ce n'est sa vie. Qu'y a t il d'admirable à cela ? Dites le moi.
Comment l'homme peut il espérer vivre un jour en paix et avec un bon karma tant qu'il continue de nourrir de tels mythes falsifiés ?
Un "bon karma" ne pourrait s'aligner que sur une logique vénusienne qui viserait la beauté et l'harmonie universelle. Elle ne peut s'épanouir que par le développement des vertus de Venus qui sont gentillesse, douceur, altruisme, vertus dites "féminines" que l'homme pourrait développer en les respectant chez la femme qui en est porteuse. En effet, le propre de la femme est d'aimer la beauté et c'est ce qu'elle apporte et donne à l'homme, s'il veut bien apprécier ce précieux cadeau. Et peu sont les hommes se sentant redevable à la femme de ce cadeau de la beauté. La beauté est avant tout morale et procède d'une vision harmonieuse et non conflictuelle des choses. Elle se fonde sur l'amour du beau. Si l'homme recherchait la beauté morale, il deviendrait naturellement meilleur, il ne se permettrait aucun acte relevant à l'inverse de la laideur morale.
Développer les vertus de Venus est donc capital pour se libérer de tout karma engendré par la laideur morale et le déséqulilibre de "la loi du plus fort". Même Venus peut être avilie par cette loi car alors, elle n'est plus que quête de son plaisir personnel et de sa propre satisfaction sans aucune considération pour autrui. C'est une Venus vulgaire qui s'est éloignée du principe d'harmonie et d'équilibre universel et qui conduit à la perte des valeurs. C'est la fameuse "grande prostituée"...
On le voit en tout cas, il n'y a à l'oeuvre en ce monde aucun dieu justicier ou père fouettard qui viendrait donner une raclée au mauvais enfant qui ne respecte rien, ce que serait Saturne. Il n'y a que conséquence logique d'actes et de pensées erronées.
Et une sorte de "comptabilité" naturelle à l'ordre et l'équilibre cosmique qui veut qu'un beau jour : la facture soit à payer. Ce que savent bien les kogis qui disent avoir la charge, par leur rituel, de réparer les erreurs humaines des "petits frères". Il va être difficile à l'occidental d'admettre que leurs rituels seuls pourront les épargner d'avoir à payer la facture de leurs manquements à l'ordre cosmique. De fait, cela ne peut être qu'insuffisant si l'homme ne s'instruit pas de leur vision du monde restée "pure" depuis l'origine de leur civilisation. Et c'est ce qu'attendent les kogis des "petits frères" dont ils s'éloignent et se protègent pour ne pas être atteints par "leur" folie...
C.G. Jung disait qu'un homme ne pouvait être guéri que s'il devenait "religieux" c'est à dire, selon lui, capable de "scrupule". Mais pour être capable de "scrupule", il faut être conscient de ses actes et de ses pensées. Un homme qui ne reconnait pas ses erreurs ne peut que s'entêter dans une attitude erronée, cela va de soi.
Or combien sont ils à refuser de voir leurs fautes par crainte d'une culpabilité qui à leur oreille sonne comme une "condamnation" sans issue ? Là encore, c'est bien leur juge intérieur sans indulgence ni coeur qui les condamne. Là encore, nous pouvons faire appel à Venus qui nous enseigne le pardon et l'indulgence pour "le petit frère". A condition qu'il comprenne la nature de sa faute pour ne plus la reproduire, car il en aura compris les terribles conséquences.
Ce n'est donc que par la logique tendre, aimante et compréhensive d'une saine Venus que l'homme peut espérer  entrer dans la "loi de grâce" plutôt que dans un karma vu comme une "punition injuste", tandis qu'il ne s'agit que de la conséquence de ses erreurs et manquements à l'harmonie universelle. Ce qui peut apparaitre comme encore plus terrible à l'homme car comprendre cela l'oblige à se sentir responsable et non coupable d'une faute dont un autre que lui l'accuserait.
Il en est encore beaucoup trop qui se refusent à toute attitude responsable...
En outre et à décharge du "petit frère" on rappellera que ses faux maîtres lui ont le plus souvent, en guise de toute religion, enseigné des histoires à dormir debout, en vue de flatter ses illusions et confusions, au lieu de lui enseigner les vraies lois qui auraient pu l'instruire sur la conduite à tenir. On appelle Satan, c'est a dire le principe du mal, "le menteur" car c'est ainsi qu'il procède pour tromper le monde. Et on se rappellera que là est le reproche qu'a fait Jesus aux "docteurs de la loi" de son époque. Voilà pourquoi il a prévenu des faux prophètes car il les a déjà vu a l'oeuvre en son temps. Or, "rien de nouveau sous le soleil" et le monde à cet égard n'a pas changé : nous avons toujours les faux "docteurs de la loi" prêchant dans les églises et de nouveaux prophètes venant rétablir la vérité...
Et comme je le disais dans "Comprendre la Lune Noire" suite au début de la guerre du Golf : "armons nous de courage, de patience et de foi, pour qu'un jour enfin, la paix de chacun fasse la paix de tous"... Cessons de nous identifier et de nous projeter sur ce que les bouddhistes appellent "le monde des fantômes affamés" qui passe devant nos écrans de télévision, et continuons de bâtir notre paix intérieure par le travail sur nous même et notre propre histoire. Là et seulement là est la clé "d'un monde meilleur". Le "monde des fantômes affamés" est un monde de mort vivants sans âme, l'erreur des hommes est de croire à ce mensonge et à cette illusion. Et de fonder sa vie sur lui. Cessez de croire au grand mensonge, et vous le verrez se dissiper comme le mirage qu'il est !
Inutile de rêver "d'un monde meilleur" tant que vous laisser en vous-même les démons s'agiter... Votre rêve doit être "purifié" avant de se manifester... D'où l'indispensable travail sur soi et toute la mémoire qui nous a conditionné...
Et puisqu'il est question de "libération des femmes" qui sont autant de Venus, il faut savoir que l'avenir n'est pas à un retour au matriarcat qui laisserait les hommes dans un grave état d'infantilisme irresponsable. L'avenir appartient bien plutôt à un homme libéré des mythes falsifiés et qui aura appris à plaire à Venus par sa beauté morale... Prendre exemple sur le peuple Kogi qui connaît le secret de l'équilibre du monde apparait donc indispensable... Il ne pourra être sans une parité masculin/féminin enfin harmonieuse...
Laurence Larzul le 7 septembre 2014
A lire :

mardi 26 août 2014

Un point de Laurence LARZUL sur la Lune Noire




LA LUNE NOIRE :
UN POINT SUR L'HISTOIRE D'UN SYMBOLE ASTROLOGIQUE*
QUI A SURGI AU DEBUT DU XXEME SIECLE




N'en déplaise aux esprits qui voudraient faire de l'astrologie une "science morte" et à jamais figée dans ses dogmes premiers, comme il existe des langues mortes, l'émergence de la Lune Noire montre à l'inverse la vivacité de cette science qui n'a pourtant pas manqué d'ennemis historiques pour chercher à la tuer. En tant que "science de la psyché" évoquant le lien qui relie l'homme au "grand tout", il faudrait que le monde aie définitivement perdu son âme pour que l'astrologie ne poursuive plus son évolution via son discours et donc son "logos".

Il est un fait que le sujet de la Lune Noire a émergé de façon assez récente dans le discours et la connaissance astrologique, si l'on sait que cette science est multimillénaire. La littérature astrologique n'a en effet commencé à aborder la symbolique du second foyer de la Lune, qu'avec Don Néroman dans la première moitié du XXe siècle, précédé par Sepharial, à une époque où l'on appelait encore "Lune Noire" un mythique second satellite de la Terre qui ne fut jamais repéré par les astronomes mais dont une lointaine tradition sumérienne prétendait l'existence. Astrologue et ingénieur, ce dernier en avait "prédit" mathématiquement l'existence. Les premiers auteurs/chercheurs traitant sérieusement du sujet sont tous nés au début du XXème siècle mais pour beaucoup, ils n'ont fait paraître leur réflexion qu'à la fin de ce siècle.

Les auteurs de l'époque, encore tout imprégnés de l'ésotérisme du siècle passé, mêlèrent spontanément sa symbolique à celle de Lilith dont le thème, avec celui d'Isis, était très présent dans les milieux ésotériques, poétiques et littéraires de la fin XIXème. Ceci en relation avec la Kabbale qui mit au goût du jour Lilith, la première femme d'Adam, rebelle et sulfureuse. Et les débuts de l'Egyptologie avec les découvertes de Champollion pour ce qui concerne le culte d'Isis.

Gérard de Nerval (pour la France mais dans ses oeuvres inédites), Aleister Crowley **(pour l'Angletterre) firent en effet de Lilith leur thème de prédilection et leur source d'inspiration, parmi d'autres, dont Victor Hugo qui, dans "La Fin de Satan" associe lilith à Isis.
Issue de cette culture judeo-chrétienne, elle évoque la vision "obscure" de la femme, associée à une pulsion sexuelle coupable et vécue dans l'interdit. Elle était alors associée à la femme "sexuellement inaccessible", entraînant fatalement vers "le mal". Nécessairement pleine de "magie noire" et de "sorcellerie", selon l'image envoûtante de "la vamp", version glamour et plus actuelle de la sorcière d'antan.

On peut en effet voir dans cette première approche, la résurgence d'un certain paganisme, faisant flamboyer la "femme brûlée" et revivre la sorcière dans les esprits. Ces derniers, encore contrits de tant de siècle intolérants et d'une inquisition exerçant sa violente autorité sur les âmes, projetaient encore "le mal" dans la Lune Noire, que l'on appelait alors encore Lilith. Sauf les courants néo-paiens, qui loin de toute notion d'interdit, perpétuaient secrètement une ancienne tradition de sorcellerie toujours vivace en occident. Et, ce, particulièrement dans les pays anglosaxons (la fête d'Haloween récemment réactualisée est la manifestation de cette survivance païenne).

Durant tout le XXème siècle on continue de la percevoir de cette façon obscure et infernale. Des auteurs telles que Joëlle de Gravelaine, l'évoquant sous la forme d'un "vagin dentelé" et Jacqueline Aimé, l'associant à Hécate, poursuivant l'inspiration du poète Jean Carteret, la traiteront essentiellement sous cet aspect avec des ouvrages parus en 85 et 91 sous le titre "Le Retour de Lilith" pour la première. Ou bien "La Lune Noire, Un Monde Interdit" pour la deuxième.
Georges Ruchet, le premier, dès 1985, n'y verra qu'un simple "Axe métaphysique", commençant ainsi à clarifier le sujet, tandis que Jacques Coutela, leader du mouvement de sorcellerie néo-païen de la Wicca française, l'obscurira davantage. Son livre, paru en 1987, maîtrise bien peu le sujet par absence de profondeur philosophique, mais il oeuvre clairement, peut-être sans le savoir, dans la continuation de la pensée magico-sexuelle d'Aleister Crowley. On voit dans cette approche la survivance d'un occultisme sexualiste dont la Wicca, originaire de l'île de Man, perpétue les "initiations" en sorcellerie, pratiquant encore le sabbat au sein de leur organisation (l'un comme l'autre, entraînés par leurs démons auxquels il avaient bien complaisamment cédé, n'ont pas eu une fin bien lumineuse...)

Mon ouvrage, paru pour la première fois en 1991, marque une rupture complète avec ces approches pré-révolution féministe et sexuelle. Ayant 6 ans en mai 68, je vis la nécessité de revisiter la symbolique de la Lune Noire et d'en réactualiser le discours. Paru tout d'abord sous le titre "Comprendre la Lune Noire, une approche démythifiée, pratique et positive", je m'emploierai à extirper la Lune Noire de la sulfureuse gangue fantasmagorique, liée à une vision de la femme révolue et un carcan de morale catholique qui n'était plus d'époque. Ceci pour démontrer que la Lune Noire, dans une optique jungienne des choses, participe essentiellement au processus d'individuation. Finalement, liée au karma, elle doit jouer son rôle de "défi karmique de transmutation" pour mener l'individu à l'éveil et donc "la libération". J'y montre que si l'observation de notre sexualité -et de ses éventuelles déviances- peut "guider" ce cheminement inconscient, la sexualité en elle-même n'est en rien prônée comme une fin en soi ou une pratique initiatique, comme c'est le cas dans les mouvements sexualistes issus du paganisme ou des bacchanales grecques.

Les vraies doctrines traditionnelles ne refusant pas la sexualité et incitant à y voir une "source d'éveil" conduisent TOUTES à inviter "le dévôt" à une élévation et une sublimation de son désir sexuel et charnel. A faire passer la "pulsion désirante" à l'Amour spiritualisé. C'est à dire à élever les çakras inférieurs au niveau de celui du Coeur, tout d'abord, en développant la capacité d'amour et de dévotion, puis au cakra couronne, dans une logique ascensionnelle orientant la sexualité vers la transcendance et non la reproduction.

Nous sommes donc loin d'une incitation à assouvir bestialement tous ses désirs comme le prône le courant de "libération sexuelle". Ce n'est pas la sexualité qu'il faut libérer : c'est l'âme. Puisque sur ce chemin, il est question de "reconnaître la bête" (nos démons, notre "ombre") et de la dompter (au lieu de la refouler comme le prône la voie catholique qui "coupe" et sépare l'individu de son corps).

Approchée de façon théorique mais aussi pratique, l'incidence très active et concrète de la Lune Noire dans le thème est explorée dans mon ouvrage, démontrant l'importance "technique" de l'intégrer dans la lecture du thème astrologique pour faire surgir à la conscience la problématique existentielle de l'individu. Laquelle, comme je le précise, peut entièrement "refouler" les énergies planétaires du thème si elle n'est pas tout d'abord démasquée dans son éventuelle entreprise de "sournois sabotage".

Cet ouvrage, le premier de mon oeuvre, inaugure la série des 4 ouvrages que je ferai paraître, comme fruit d'un travail d'élaboration d'une science astrologique du XXIème siècle. Une astrologie novatrice, réintégrant le karma dont la doctrine fut refoulée dans l'ésotérisme par des siècles de joug catholique.

Bien que Don Neroman, relie spontanément la Lune Noire au Dragon (noeud lunaire) dès sa première approche, il manquait à ce dernier (et à ses successeurs m'ayant précédé) la résurgence de cette vision traditionnelle et spirituelle de la réincarnation pour articuler un propos réellement cohérent sur la fonction de la Lune Noire dans le thème. Si mon ouvrage fait dorénavant référence sur le sujet c'est sans nul doute parce qu'il est le plus fidèle à l'intuition première de Don Neroman situant, techniquement, un lien évident entre la Lune Noire et les Noeuds de la Lune. La pièce manquante du puzzle était enfin là...

Notons que selon ce qu'en rapporte Didier Racaud, Don Neroman, s'associait à Georges Antarès (qui fut mon maître "livresque") pour déplorer que les astrologues aient perdu le sens sacré de leur science... Et il est un fait qu'avec l'Astrologie Karmique telle que je l'enseigne, elle retrouve précisément sa dimension spirituelle et sacrée perdue... Et ce, au sein même de notre culture chrétienne.

A ma suite, des auteurs canadiens, Marc Bériault et Renée Leboeuf continueront de promouvoir une vision évolutive de la Lune Noire, soulignant son rôle fondamental dans "l'individuation", selon la psychologie jungienne vers laquelle mon ouvrage avait déjà orienté le lecteur. Ceci, sans nécessairement intégrer le karma mais ouvrant sur une approche chamanique pour ce qui est du livre de Marc Bériault.

On trouve autour de Lilith toute une prose nettement plus obscure et sulfureuse sur laquelle le dossier agencé par Daniel Giraud** fait en quelque sorte un point. Il faut voir en cela le fait que "la révolution", féministe et sexuelle, n'est pas encore parachevée en termes d'évolution humaine et d'initiation collective.

Le sujet reste donc encore bien souvent "confus", dans des esprits peu éclairés pour lesquels elle joue alors un peu le rôle d'un fourre-tout fantasmatique. En effet, pour beaucoup la Lune Noire n'est encore qu'un sujet fascinant ou inquiétant, qui reste à élucider. "Monde interdit", "Vertige de l'Absolu", "interprète du noeud originel" tous ces sous-titres associés au sujet continuent d'en montrer le caractère "enigmatique" que je soulignais dès 1991 en voyant en elle le lieu "d'une quête et une enquête qui restait encore à mener...".

Pour ma part, cela m'a mené à réintégrer le karma dans ma pratique de l'astrologie et à faire ainsi, dans les pas de Jung, "un pont" avec la sagesse orientale pour une astrologie enfin "universelle". Laquelle s'impose tout bonnement au bon sens à l'heure de la mondialisation et d'une réconciliation entre orient et occident...

ASTRONOMIE DES ASTROLOGUES

Sur un plan astronomique, Lilith fut un temps confondue avec un satellite de la terre, puis avec un astéroïde parmi ceux, nombreux, découverts au XIXème siècle.

Il faudra attendre Jean Billon, avec son ouvrage "l'Univers des astéroïdes" auquel je ferai écho dans son ouvrage dès 1991, pour définitivement ne plus confondre l'astéroïde Lilith, avec le second foyer de la terre en relation avec l'orbite lunaire : la Lune Noire des astrologues****.

Notons que concernant l'émergence d'un nouveau regard sur la femme : les astéroïdes y font largement écho. Mais ils ont l'inconvénient, par rapport à la Lune Noire, de "morceler" la femme, au lieu de la réunifier.

Il faut voir en cela l'inversion du mythe d'Isis et d'Osiris. La femme n'ayant pas rencontré Osiris, celui qui "pèse les âmes" comme le dit Joëlle de Gravelaine, mais que l'on peut voir comme sa simple "âme soeur", vit son propre "morcellement" plutôt que son retour vers l'Unité Originelle.

Evoquant les divers aspects du divin tels que vécus et manifestés au cours des temps et des cultures, les astéroïdes ne font écho qu'à un être morcelé et non pas encore réunifié par l'Amour...

C'est la Lune Noire qui guide l'être vers sa réunification...

Ne surtout pas confondre, donc, Lilith et la Lune Noire

Néanmoins, ceci ne fait que conforter la nécessité de bien séparer la Lune Noire astrologique du mythe de Lilith. Mythe que l'on peut considérer comme étant à l'origine de ce "morcellement" du féminin, comme pendant au morcellement du masculin auquel il fait miroir.

On le sait, le syndrôme des "personnalités multiples" est une pathologie clairement identifiée par la psychanalyse.

En l'inscrivant comme actrice majeure de l'astrologie karmique en tant qu'outil de la nécessaire transmutation des empreintes et mémoires karmiques, je réinscris la Lune Noire dans une logique réincarnationniste très présente dans la pensée kabbaliste qui adhère à cette vision des choses, mais, ce, pour démontrer que loin de ce que voudrait nous enseigner la tradition judéochrétienne, elle peut être l'artisan de la "libération" du cycle des réincarnations, tandis que toute la pensée biblique l'a rendu responsable de "la Chute" (dans le cycle des réincarnations, précisément).

En outre, tout mon propos s'articule sur une vision taoïste qui, loin de toute révolte féministe considère que la problématique féminine appartient à la psyché des hommes comme des femmes, chaque individu étant intimement constitué de ces deux polarités. La sexualité, dans ce contexte, ne fait que le trait d'union. Cette sexualité ne devient "perverse" qu'en raison du déséquilibre de ces deux polarités en l'être ou du déni/refoulement de cette aspiration légitime à la complétude et à l'équilibre intérieur source de bien-être et de plaisir.

Ainsi est-il tout aussi urgent pour la femme que pour l'homme de "transmuter" cette Lune Noire qui la conduit, sinon, à vivre sa féminité sur un mode tout aussi "obscure" que l'homme.

On ne peut que faire le constat, sinon, d'un excès de valeur masculine menaçant pour la fécondité naturelle de la planète et source de déséquilibre. Et il appartient à la femme, principalement, de renouer avec les valeurs féminines afin de faire mentir la Lune Noire réputée pour être stérile et source d'hécatombes.

Ce n'est qu'en raison du "refoulement" induit par des siècles de violence historique que la femme en est venue à dénier sa profondeur douce et aimante, afin de survivre dans un monde dur et compétitif.

Tant qu'elle reste dupe du mythe trompeur de Lilith, la femme pense se "retrouver" parmi les Déesses éparses des astéroïdes. Or, ils ne font en réalités que parler des divers aspects d'une seule et unique divinité dans sa polarité féminine. Les astéroïdes, dans cette optique, ne seraient que les cailloux du Petit Poucet l'invitant à retrouver le chemin de sa féminité-source en son propre cosmos/inconscient.

A cet égard, affronter lucidement la problématique de la Lune Noire apparaît comme un souhaitable raccourci.

Il faut noter qu'en occident au moins, nous avons connu un long temps de paix, un univers matériellement plus facile. Et si la femme "libérée" peut enfin prendre une place, il paraît impératif que cela ne soit pas au détriment de sa féminité en se montrant plus misogyne encore que l'homme, ou bien trop assujettie au désir de lui plaire pour incarner une "vraie" femme qui serait libérée de la vision fantasmatique que l'homme peut en avoir. Cette femme là sera nécessairement non authentique.

L'ignorance de "nos profondeurs" concerne tout aussi bien l'homme moyen que la femme. Prendre le temps de se connaître et de s'étudier en profondeur peut être considéré comme une attitude "féminine", dans un monde allant toujours plus vite, toujours plus loin, animé par la seule rivalité compétitive.

Moins on s'accorde le droit à cette apparente "passivité" de la pensée et de la réflexion, plus on court dans une constante fuite en avant, où l'homme ne fait que "rejouer" l'impératif psychologique d'une libération du masculin face à la mère, qui, en le gardant jalousement prisonnier d'un état infantile, empêche ainsi la naissance d'un Homme véritable.

Ainsi, dans un jeu de miroir réciproque et déformant hommes et femmes se piègent mutuellement dans un état régressif, plutôt qu'évolué.

En effet, là où l'homme croit "avancer", il ne fait en réalité que fuir... Fuir une emprise maternelle obscure face à laquelle il ne parvient pas à s'affirmer vraiment, restant dans l'indétermination et l'indifférencié. Là où la femme se sent "bafouée", elle ne réalise pas que c'est le miroir de sa propre propension à renier sa féminité authentique ou à la vivre sur un mode archaïque compulsif.


L'emprise d'un archétype millénaire

Si Jung, dans l'ouvrage "LA REALITE DE L'AME - 1. Structure et dynamique de l'inconscient (paru à la Pochothèque) nous rappelle que l'archétype de notre monde actuel est celui de "la Mère et de l'Enfant", soit d'un Eternel Féminin qui n'aurait toujours affaire qu'à un Puer Aeternus (et donc un éternel enfant), c'est bien le fait d'une féminité qui n'a pas conduit l'Homme à l'âge adulte et accepté de couper le cordon.

Alors, oui, le féminin continue d'être perçu comme obscure, dévorant, régressif pour l'homme qui n'a de cesse d'en fuir le danger d'absorption/annihilation. De là, quantité de malentendus psycho-affectifs. De là, aussi, une nature perçue comme hostile et "dangereuse" que l'on n'a eu de cesse de soumettre et de dompter, jusqu'à sa surexploitation et la naissance, en réaction du tout nouveau soucis écologique. Mais ce "soucis" est-t-il sincère tant que la valeur virile de compétition règne ? Et avec elle, dans son sillage, l'entropie de destruction ?
C'est en tout cas bien, dans une optique de "croissance" qu'il faut voir l'oeuvre de la Lune Noire qui a pour impératif de "faire grandir" l'être en son intimité. En rappelant, qu'en elle se joue aussi la dialectique nature et culture.

Et il s'agit de "grandir en Amour" en sublimant l'état de manque propre à l'incarnation et en transmutant tout ce qui a fait chuter l'homme dans son aspiration à sa réalisation ultime.

Il y a bien entendu une "génèse" à ce mal premier perpétué et "rejoué" dans les temps et les diverses incarnations, jusqu'à pervertir le chemin de l'homme vers la lumière et lui faire chercher des extases douteuses dans lesquelles il se perd et s'abîme toujours et davantage...

Et c'est bien dans le "trou noir" représenté par la Lune Noire dans son thème qu'il menace de chuter s'il ne reprend résolument la voie de la réascension, et ce, tout particulièrement par la lumière qui peut éclairer son chemin et son destin, en en comprenant, notamment, le karma et les épreuves qui sont à surmonter/transformer.

Voilà pourquoi, la Lune Noire, comme point fictif dépendant de l'orbite lunaire, nous parle bien de se libérer du "cercle des générations" maintenant l'homme dans un état infantile, prisonnier d'une "matrice" le conduisant à rejouer perpétuellement un même mal premier, dont le mythe de "l'Eternel Retour" se fait écho.

Bien qu'évoquant un "absolu", un "interdit" il serait parfaitement puéril de penser que cet état de maturité intérieure, - pourtant seul garant d'un "monde meilleur"- reste inacessible à l'Homme. Bien au contraire, il semble que le 3ème millénaire lui ouvre toute grande les portes menant sur ce chemin via un retour à l'équilibre du féminin et du masculin.

Et c'est dans une féminité assumant la responsabilité d'élever l'homme à l'âge adulte -comme une mère digne- que ce chemin s'ouvre. Il convient sans doute pour cela qu'elle-même accepte de couper le cordon qui la relie à sa propre mère pour se concevoir dans une maternité plus spirituelle et affranchie des besoins archaïques et primaires puisque de fait, la culture a permis d'en maîtriser les impératifs premiers.

Ne reste pour l'homme et pour la femme qu'à intérioriser ces progrès extérieurs d'une dualité parvenue à un progrès de civilisation...

Il va de soi, alors que dépassant la seule psychologie des profondeurs, la Lune Noire est essentiellement métaphysique si l'on s'en tient à la définition qu'en donne Wikipédia, "Elle a aussi pour objet d'expliquer la nature ultime de l'être, du monde, de l'univers et de notre interaction avec cet univers". La préposition "meta" signifiant tout à la fois : « au milieu, parmi, avec, entre, après" et "physique" étant relatif à la "nature". Or, "être partout dans les temps" est bien un attribut du divin. Renouer avec sa dimension refoulée revient donc bien à renouer avec son omnipotence et se donner les moyens de la considérer consciemment à l'oeuvre dans nos profondeurs...





Laurence LARZUL - 22 mars 2008 -






Une photo de Laurence LARZUL, auteur de Comprendre la Lune Noire, en pleine "gestation" du livre, quelques trois ou quatre ans avant sa première parution en 1991, à son retour de Saturne, à 29 ans.

Même en mimant l'exhibionnisme : "noir c'est noir ..." pour qui n'éclaire pas le sujet...


* Notons qu'ayant spontanément associé la Lune Noire à un "travail alchimique" s'opérant dans les profondeurs de l'être, j'ignorais que le glyphe de la Lune Noire (un croissant de Lune sur la croix de la matière) était répertorié en alchimie et associé à "Lune veneris", ce qui signifie : Lune de Venus. On peut y voir le symbole d'une certaine "mémoire amoureuse...".

je précise que l'étude alchimie n'a à mes yeux aucun intérêt depuis que Jung en a magistralement extrait la substantifique moëlle via l'ensemble de son oeuvre sur la compréhension de la psyché humaine, mettant ainsi "ses secrets" à portée de celui qui cherche son propre "trésor".

Après Jung, il n'y a à mon sens plus rien à dire sur l'Alchimie. Jung l'a "parachevée". Si cette science traditionnelle doit avoir une "continuation", c'est via le décodage biologique, c'est à dire la compréhension de l'oeuvre de l'Esprit sur NOTRE matière...

Carl Gustav Jung, disciple dissident de Sigmund Freud et père de la psychologie des profondeurs, est connu pour avoir relié les catégories traditionnelles de l'alchimie (Principes, opérations) aux processus psychiques, par définition inconscients.

Le Grand Oeuvre préfigurant le chemin de développement de l'âme humaine au sein des mondes de matière, l'œuvre alchimique est inséparable de la propre transmutation de l'opérant. Selon les principes de la table d'émeraude, ce que l'on modifie a l'exterieur modifie l'interieur et ce qui change le microcosme modifie aussi le macrocosme (et inversement). L'alchimie devient, dans cette optique, une discipline de travail interieur, d'extraction et de sublimation des mercure, soufre et sel pour les réunir et que l'opérant lui même devienne cette pierre philosophale (permettant aux autres âmes de devenir " de l'or ", symbôle de l'esprit accomplit) et cet élixir de longue vie...

Notons que par conséquent que l'astrologue d'obédience jungienne est donc nécessairement doublé d'un "alchimiste" selon la saine évolution des sciences ésotériques traditionnelles telles que nous les comprenons au XXIème siècle...


Voir en référence ce texte sur "le songe de poliphile" http://hdelboy.club.fr/hypnerotomachie.html


** En savoir plus sur Aleister Crowley


** *Le sujet reste d'autant plus "obscur" dans son ouvrage que bien que la parution date de 2000, il semble ignorer tout à fait l'existence de mon travail sur le sujet puisque nulle mention n'en est faite dans la bibliographie alors qu'il était "sur le marché" depuis 9 ans déjà en 2000 !

**** Et pour finir d'en finir avec le mythe Lilith, saluons le courage révolté de Pierre Jovanovic qui vient de faire paraître un livre édifiant remettant en question l'existence même d'un quelconque Adam (il ne précise pas ce que devient de ce fait cette fameuse "première femme", Lilith, mais on pourra en déduire la vaste supercherie qui en découle concernant ces histoires à "dormir debout"...) Un pavé dans la mare où il revient sur le texte "fondateur" de la Génèse biblique, dont il démontre qu'il s'agit d'un pur et simple plagiat de textes sumériens antérieurs. Ouf ! Il était temps de le dire ! Cette assertion étant largement référencée et documentée par les recherches universitaires.

On peut écouter son interview sur le lien suivant :http://www.lejardindeslivres.fr/mp3/interview-jovanovic.mp3

Et acheter son livre : "Le Mensonge Universel" - Pierre Jovanovic - Le Jardin des Livres. Plus d'info : http://www.lejardindeslivres.fr/mensonge.htm

Notons que la "revisitation" des textes fondateurs de notre culture judeo-chrétienne va bien dans le sens du "Cinquième Age" des prophéties Maya qui commencera, selon leur datation, en 2012. Sur tout ce que l'on peut lire sur le sujet "2012", cette compréhension/interprétation, qui émane de Carlos Barrios, chamane érudit oeuvrant à la préservation de la culture Maya au Guatemala, me semble la plus sagace . Selon leur culture : "... le Premier Age, commencé il y a plus de vingt mille ans, a été dominé par l'énergie femelle et lié à l'élément feu. Le Deuxième Age était placé sous le signe de l'énergie mâle et lié à l'élément terre. Le Troisième, à l'énergie femelle et à l'élément air. Le Quatrième, que nous allons achever était dominé par l'énergie mâle et lié à l'élément eau. Le 21/12/12, nous entrerons dans le Cinquième Age, où l'énergie sera équilibrée entre mâle et femelle. Lié à l'élément éther, cette nouvelle ère apportera une sagesse plus subtile" (p 57 de l'ouvrage "Apocalypse 2012" Lawrence E. Joseph - Edition Michel Lafon). On voit d'ailleurs que cette tradition chamanique Maya, loin de tout ésotérisme alchimique tel que nous le connaissons en occident, évoque néanmoins une évolution mondiale de même nature que le travail "alchimique", puisque nous sommes là dans les "fondements" religieux du monde et de "l'Ame du Monde".

Parmi les ouvrages les plus "éclairants" sur le mythe de Lilith, citons :

Réponse à Job, de C.G. Jung, Edition Buchet/Chastel, ou des pages lui sont consacrée dans un propos plus vaste consacré à "l'existence du mal" et les sources du concept de "Salut" dans la tradition chrétienne et biblique.

L'ouvrage plus récent de Pascale Auraix-Jonchière, Lilith, avatars et métamorphoses d'un mythe entre romantisme et décadence, Presses universitaires Blaise Pascal, Paris, 2002. Collection Cahiers romantiques, (ISBN 2-84516-210-3), est aussi intéressant afin de suivre la prégnance de ce mythe tardif sur les esprits et sa trame historique.




l'être, du monde, de l'univers et de notre interaction avec cet univers". La préposition "meta" signifiant tout à la fois : « au milieu, parmi, avec, entre, après" et "physique" étant relatif à la "nature". Or, "être partout dans les temps" est bien un attribut du divin. Renouer avec sa dimension refoulée revient donc bien à renouer avec son omnipotence et se donner les moyens de la considérer consciemment à l'oeuvre dans nos profondeurs...

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