Pourquoi l'astrologue accompli est-il necessairement alchimiste ?
Pourquoi
l'astrologue accompli est-il nécessairement alchimiste ?
Tout
d'abord à l'heure du rationalisme triomphant et du matérialisme
régnant, il faut dénoncer les fausses spiritualités ne s'appuyant
en rien sur une des 3 sciences dites "mères" que sont
l'astrologie, l'alchimie et la magie. Et une fois que l'on a fait
cela, il faut aussi dénoncer leur caricature et la forme vulgaire
qu'on leur donne parfois. A l'heure ou l'on chante partout qu'avec la
démocratisation le savoir des initiés est dorénavant accessible à
tous, il faut surtout distinguer la bonne et la mauvaise
vulgarisation. Et bien sûr
ceci dépendra
de la qualité de l'auteur de cette dite "vulgarisation".
Il
faut ajouter en préliminaire la tendance assez commune à
n'accréditer
spirituellement que ce qui vient d'orient et sous-estimer de ce fait
le corpus de connaissance ésotérique
de l'occident transmis par d'authentiques initiés.
Guénon
est en grand partie responsable de cette idée
reçue,
même s'il admet par ailleurs que le christianisme est la survivance
salutaire de "La Tradition" perdue. Si les ouvrages de
l'ancienne alchimie sont réputés
difficiles à lire et à comprendre, c'est qu'il faut le niveau
spirituel adéquat pour en avoir l'entendement, tout simplement. Et
ce niveau ne s'atteint que par la purification de l'ego, jamais par
un quelconque artifice de la pensée ou une quelconque sophistication
sophistique. Comme dit le Petit Prince "on ne voit bien qu'avec
les yeux du coeur, l'essentiel est invisible"... Par conséquent
sans ouverture du coeur, oubliez l'idée
même
d'accéder
à
une quelconque vérité.
Voilà pourquoi le Christ a tant mis l'accent sur l'importance de
l'ouverture du coeur, ouverture de laquelle dépend le reste.
Pour
ce qui est des spiritualités orientales, s'ouvrir à elles n'a
d'intérêt
qu'en vue de mieux comprendre et éclairer notre propre tradition,
tant il est vrai que le chemin vers la vérité
exige ouverture d'esprit et par conséquent dépassement de
l'adhésion au seul dogme.
Par
conséquent, la démocratie n'y peut rien si ce savoir reste
inacessible "au vulgaire" qui n'a pas ce degré de
purification. Ce savoir reste bel et bien réservé
à "une élite" mais la démocratie et le bourgeoisisme ont
tout simplement faussé l'idée
même
"d'élite"
en la ravalant à
une histoire de pouvoir et d'argent tandis qu'il n'est question en la
matière que de beauté et de noblesse de l'âme,
ainsi que d'authentique mérite acquis par le sacrifice. Le terme
"sacrifice" lui aussii doit être rétabli car il veut dire
simplement : rendre sacré. Et non pratiquer une abnégation sans
discernement. Ne peut se "rendre sacré" que celui qui a le
sens du sacré, ceci est entendu et cela le distingue définitivement
du profane.
Il
faut par ailleurs rappeler que la pratique de l'info et de l'intox ne
date pas d'hier. Les ouvrages d'alchimie sont réputés
contenir des erreurs insérées
délibérément
par leur auteur. Pourquoi ?Tout simplement
parce qu'il n'existe pas un seul adepte authentique qui n'ait
travaillé pour "son éternité" (dans la conscience de la
réincarnation donc) et que ce dernier s'est toujours fié à cette
vérité
voulant qu'un être authentique "éclairé" verra l'erreur
et la rectifiera de lui-même. Celui qui n'a pas "la lumière"
se laissera égarer par la dite erreur, c'est qu'il a eu accès
à un texte
qu'il n'a pas mérité
par le perfectionnement de sa personne. Et l'on sait que beaucoup se
sont adonné à l'alchimie
par simple avidité
de l'or, or la réussite "du grand oeuvre" exige à
l'inverse
le désintéressement. Comme
le Saint Exupéry : "N’espère
rien de l’homme
s’il
travaille pour sa propre vie et non pour son éternité."
A
cet égard, et au sujet de la kundalini, j'ai repéré
un ouvrage dont il faut se méfier bien qu'il prétende tirer ses
sources d'authentiques maîtres
du Yoga indien. Il s'agit de celui de Liliane Siburn où
elle
nous présente la kundalini comme un "serpent". Le livre de
Gopi Krishna sur le sujet apparait plus authentique et il en ressort
surtout qu'il a eu beau aller voir tout ce qui se prétendait
"maître"
en Inde, pas un ne pouvait l'aider ni le guider face à cet éveil
impromptu. Ceci suffit à dire le nombre de charlatans existant en
Inde comme ici.
J'entendais
un profane me dire : "mais on ne peut pas toujours vivre dans le
sacré"... Et je lui ai répondu : "mais c'est la vie même
qui est sacrée"... Voyez donc la différence de point de vue
entre celui qui se rend sacré en reconnaissant le sacré même
de la vie et celui qui pense que le sacré, "c"est une
autre histoire..." Celui-ci bien entendu restera profane car il
ne sacralise rien, ni en lui ni dans sa vie.
Qu'est-ce
que l'ésotérisme
?
J'aime
la définition qu'en donne Pierre Riffard auteur précisément
du "Dictionnaire de l'Esotérisme". Je cite de mémoire et
en rend l'idée plus que le texte exact
de ce fait : "c'est une pensée qui se poursuit jusqu'à se
retourner"... Inutile de dire donc qu'hors effort de la pensée
et de la réflexion, il est inutile d'espérer parvenir à une pensée
réellement
"ésotérique".
Par conséquent, là encore, sont exclus naturellement tous les
paresseux intellectuels consommant du "prêt
à penser"
ou encore ceux qui "jugent" sans avoir l'ouverture du coeur
qui permet de "comprendre". Peu leur importe d'ailleurs car
ces derniers se contenteront en général
de la version gadgétisée
de l'ésotérisme
comme les thèmes sur ordinateur. C'est une des raisons pour laquelle
je refuse de mettre mes textes sur ordinateur même si certains ne
sont se pas gêné
pour le faire en version "light" et par conséquent
dénaturée
afin de vous vendre de l'astrologie karmique à bon marché.
Face
à cette réalité,
beaucoup vous diront : "mais si tu ne le fais pas, d'autres le
feront, alors autant que ce soit toi qui en profite", ceci est
la pensée assez commune qui se veut "de bon sens". A cela
je répondrai : "peut-être, mais ce sera leur karma et non le
mien !"... C'est cela être vraiment conscient du karma et de la
réincarnation.
L'occident
et sa tendance à "réifier"
ou "chosifier" la connaissance comme un objet à vendre
plutôt
que comme une authentique nourriture spirituelle destinée
à faire
grandir l'âme
est bien passé par là pour pervertir toute vérité
afin d'en faire un objet de consommation comme les autres. Je dénonce
cela car mon propos va aussi consister à faire le rapprochement
entre la pensée tantrique et la pensée alchimique occidentale, mais
il faudra au lecteur nécessairement dépasser la définition
vulgairement sexuelle que l'occident a donné du tantrisme. Pour
beaucoup en effet, "l'accouplement" est nécessairement
physique. Or, il n'en est rien...
La
pensée
"ésotérique"
a toujours considéré
les deux polarités en l'homme : le féminin et le masculin. Que ce
soit dans les grimoires alchimiques ou dans le savoir indien, la
représentation de l'humain montre toujours un côté
féminin
et un côté
masculin. En astrologie, ces deux polarités sont symbolisées par
d'une part la Lune (Ida en Inde qui est du côté
gauche) et le Soleil (Pingala en Inde qui est du côté
droit). Si aucun alchimiste du passé n'a omis de se référer
aux astres pour pratiquer ses opérations, on peut dire qu'aucun
astrologue n'a négligé
non plus l'idée que son savoir avait une incidence toute "physique"
sur la matière. Pour l'astrologue, l'homme est "par nature"
cosmique, c'est à dire inscrit dans un "ordre" puisque
cosmos veut dire "ordre" en grec. Et la finalité de son
existence est donc d'organiser son chaos intérieur afin de l'aligner
à l'harmonie cosmique
Les
grecs faisaient une nette distinction entre le monde sublunaire dit
"impure" car chaotique et le monde de la course des astres
dit "pure" car mesurable.
Si
le profane non initié rationaliste vient vous dire que "rien ne
prouve une influence des astres" l'astrologue praticien se moque
pas mal de ce scepticisme dans la mesure où
sa
pratique lui en apporte régulièrement la
preuve. Par conséquent il ne peut répondre à ce dernier que :
"pratiques, tu sauras". Toute discussion sur la question
entre profane et initié ne peut être que dialogue de sourd. Et on
reconnait les astrologues débutants au fait qu'ils n'ont pas encore
compris cela et perdent du temps à chercher à convaincre autrui au
lieu de se convaincre lui-même par la pratique. Il faut admettre que
lorsqu'on entre "en ésotérisme"
on entre dans un domaine concernant "le mystère" et que ce
dernier n'est transmissible qu'à celui qui cherche aussi à le
percer. Non à
celui qui se nourrit d'évidence pragmatique et monnayable. Or, la
pensée scientifique de notre époque ne s'intéresse qu'aux
expériences que l'on peut répéter
en vue de pouvoir les vendre, précisément.
"Le Mystère"
échappe,
lui, à cette logique et implique par conséquent pour celui qui
cherche à le sonder un certain "renoncement". Renoncement
à être compris notamment du profane. Ce qui ne l'empêchera pas de
transmettre certaines "richesses" qu'il a glané lors de
ses recherches pour éclairer les hommes car il sait la nature de la
connaissance : "plus on la transmet, plus on en acquiert
davantage"... Bien sûr celui qui fait de la rétention
d'information pour bréveter et monnayer la connaissance n'est en
général
pas celui qui est dans cette démarche. Il a généralement
recopié son savoir d'un esprit plus pur, désintéressé
et par conséquent "bien inspiré". C'est notamment ce que
dénonce un Jeremy Narby dans son ouvrage "le serpent cosmique"
a propos du savoir des plantes des chaman récupéré
et monnayé par les laboratoires pharmaceutiques. Et j'ai eu le
plaisir de voir dans son ouvrage qu'il avait la vraie définition de
"la magie noire" qui consiste précisément
à utiliser le savoir sans avoir le détachement qui doit aller avec.
Ce que dénonçait
déjà
Rabelais "science sans conscience n'est que ruine de l'âme",
or la société
industrielle et matérialiste n'offre que cela aux hommes : "de
la science sans conscience".
Tantrisme
et alchimie
Revenons
donc à ces deux approches... L'alchimie du reste est universelle et
on la trouve aussi en Chine. La vérité
même
est universelle même si elle prend des aspects divers au plan local.
Le profane, du fait de ces aspects différents aura tendance à les
considérer dans leur différence et ce qui les oppose. L'initié lui
verra ce qui les unit et les réunit car son point de vue dépasse le
plan de la dualité et il a l'entendement profond de ces
connaissances spirituelles.
On
dit de l'alchimiste qu'il veut transformer la matière brut en or et
qu'à cette fin il cherche "la pierre philosophale", cette
dernière étant
en réalité
symbole de "la sagesse". L'astrologue lui sait que "le
plomb" est symbolisé par Saturne exprimant la condensation dans
la matière qu'il s'agit de rendre subtile en en libérant l'essence.
On parle alors du fameux "5ème
élément".
Transformer le plomb en or veut ni plus ni moins dire : transformer
la difficulté en sagesse en s'en rendant maître.
Voilà le sens profond et secret de "la quête alchimique".
L'or, lui, est symbole de la lumière spirituelle que l'on acquiert
ainsi. Ce qui est la plus grande des richesses car cela ouvre
l'entrée "au Royaume de Dieu".
Mais
cette "richesse" spirituelle a aussi une incidence sur la
chimie du corps puisque l'esprit est maître
de la matière.
Le matérialiste
pense à l'inverse que la matière
"crée"
l'esprit ou que l'homme a créé dieu. Là, les points de vue sont si
opposés qu'ils sont irréconciliables. Ils dépendant en réalité
du niveau de conscience mais comme je le dis souvent : "inutile
de montrer la Lune à un
âne, il
regarde le bout de votre doigt". Ce que fait la pensée
matérialiste.
Elle ne considère que le visible et pense que l'invisible, s'il
existe, procède du visible. La pensée spiritualiste, elle,
considère que le visible n'est que la manifestation d'un invisible
prééxistant, tel : Dieu ou l'âme.
"Tout
homme pense avec son corps" disait le poète Rilke. C'est un
fait. Mais il existe aussi un corps subtile. Et il apparaît
évident à
l'initié
que le profane non initié a une pensée
à ras le
plancher du fait que ses organes spirituels ne sont pas développés.
Il a donc raison pour lui et uniquement pour lui. Son horizon est
borné et
il pense à
l'intérieur
de celui-ci. Nous serions tolérant avec eux si du fait de leur
caractère précisément
borné,
ils ne cherchaient à imposer leur point de vue limité à tous.
Nous
n'allons pas entrer dans les détails de l'alchimie, il suffit de
savoir qu'il y a l'oeuvre au blanc, l'oeuvre au noir et l'oeuvre au
rouge, c'est à dire : la
rubedo. La Rubedo est le stade où
l'homme
atteint sa dimension cosmique. Il est donc enfin apte à transformer
le plomb en or. Tandis qu'au stade de l'oeuvre au noir, il est
entièrement "sous le joug de Saturne" (autrement dit "sous
le joug de satan"). Ce qui le conduira à la mort de laquelle il
pourra renaître
car selon Niestszche et sa belle phrase : "ce qui ne te détruit
pas te rend plus fort". Sans être passé par l'oeuvre au noir,
inutile d'espérer atteindre l'oeuvre au rouge. C'est la symbolique
de la carte du Pendu dans le tarot, le moment où
l'on
inverse sa vision du monde et où
l'on
passe donc d'une pensée profane à une pensée
ésotérique.
Or, ce qui a été
très
peu dit c'est que "le grand oeuvre" s'étend sur plusieurs
vies car il concerne un plan transcendant entièrement la dualité et
par conséquent les cycles de vie et de mort successives. Le "grand
oeuvre" ouvre au plan divin qui est a-temporel puisqu'il
concerne l'éternité de l'âme
ainsi sauvée selon les concepts chrétiens
On
aura reconnu derrière l'Ida lunaire et le Pingala solaire des
indiens, l'animus et l'anima de Jung. Ces deux pôles
encadrant Sushuma, le canal de la colone vertébrale de l'être
"verticalisé"
ou encore "vertébré"
(à quoi
j'oppose l'invertébré
immoral et confus). C'est par Sushuma que passera "le feu sacré"
de la kundalini. Ce "feu sacré" est semblable au "feu
secret" des alchimistes. Il ne surgira qu'au moment de la noce
chimique, soit l'union de ida et pingala, c'est à dire
l'équilibre
parfait du féminin et du masculin en l'homme et sa fusion. Et seul
le centre du coeur et donc l'amour permettra cette union et cette
fusion qui dépasse le stricte plan physique et concerne l'âme,
cela même s'il met en jeu les énergies sexuelles "d'en bas"
qui au lieu de prendre le chemin de la procréation s'élèvent
alors dans "la Création". C'est le principe même de "la
sublimation" des énergies dites "inférieures" qui
attachent sinon au plan matériel.
Voilà
pourquoi il n'est pas un seul authentique maître
initié
du passé qui n'ai vanté "l'amour" et "le féminin".
Il a d'autant plus valorisé "le
féminin"
qu'il l'a vu minimisé et dévalorisé
par la culture occidentale et de longs siècles de patriarcat. Le
"masculinisme" ne valorisant que le pôle
masculin ayant atteint son apogée lors de la dernière guerre
mondiale où
l'on
cherchait partout "l'homme fort", le "surhomme".
Il n'est qu'à comparer les écrits d'un Julius Evola entièrement
faschisant car donnant précisément
dans ce masculinisme avec ceux d'un Steiner par exemple tentant de
montrer la voie "du féminin". D'ailleurs, on rira de tous
ces gens se prétendant "steinérien"... S'ils l'étaient
vraiment, ils seraient réincarnés
en femme et non en homme ! Puisque c'est la voie qu'a indiqué
Steiner comme étant celle de "l'évolution".
J'ai
déjà
cité
l'ouvrage de Julius Evola "La Métaphysique des sexes" où
l'on
peut juger du préjugé
sexiste d'un "masculin" considérant le féminin comme une
chose à utiliser. Du haut de ce préjugé,
il se gausse d'ailleurs des vues de Jung qu'il traite par le mépris
et regarde d'un air condescendant ceux qui ont pris la voie de
l'amour car ils lui paraissent "vaincus". C'est dire comme
ce livre est édifiant sur les erreurs masculinistes du fachisme.
Dans
la logique de "l'éternel retour", on voit revenir en force
ce "masculinisme" qui va de pair avec une pensée
"réactionnaire"
d'un refus instinctif d'une évolution synonyme d'ouverture à
l'inconnu.
Et, on le sait : l'inconnu fait peur à
beaucoup. D'où
"la réaction"
consistant à un retour en arrière, lorsque les choses étaient
sûres et convenues. Cycliquement donc, dans cette logique "d'éternel
retour" il y a tentative d'ascension vers un progrès humain et
"réaction" consistant à refuser cette évolution pour
s'aggriper à nos certitudes passées.
Dans
ces conditions, le "grand oeuvre" au plan collectif ne peut
s'accomplir et l'évolution achoppe. Il n'y a pas "spiritualisation"
de la matière et donc libération du Joug de Saturne.
L'initié
voit la tendance perverse actuelle dans la théorie du genre
consistant à nier toute différence entre masculin et féminin. Il y
a là une "confusion" de laquelle ne peut sortir ni
complémentarité,
ni amour. Puisque l'amour suppose le respect de la différence
justement. Ou bien l'on voit le retour en force de la mysoginie la
plus notoire avec un Erdogan disant clairement "le féminin ne
pourra jamais être l'égale de l"homme" car à l'aune
d'une pensée
matérialiste
et physique, la "loi du plus fort" au plan physique
continue de régner.
Il
est donc excessivement important de rappeler la différence des deux
"genres" et le fait qu'elles existent en l'homme comme en
la femme et donc en tout être humain car c'est de la réussite de
cet équilibre
que dépendra
"sa délivrance", c'est à dire le fait de parvenir à
l'éveil
de la kundalini qui permettra son authentique transformation.
L'alchimiste parlera de la cohabitation réussie du feu et de
l'eau... Façon
symbolique de dire exactement la même chose.
Malgré
ce que l'on pourrait penser, mes propos n'ont strictement rien de
"féministe" puisque je vois des femmes nourrir exactement
le même mépris
que les hommes à l'égard
de leur part féminine et donc "des femmes" en général.
Il ne suffit donc pas d'être femme pour être évoluée.
Certaines femmes en sont même
à ne
considérer
leur fémininité
qu'à l'aune de leur vagin et de leur clitoris, c'est à dire sur un
plan physique et seulement physique. Ce sont ce que j'appelle des
"femmes abimées" car elles développent en elles des
traits plus masculins que féminins sous l'influence de la pression
collective ou d'un mouvement féministe qui ne cache pas son désir
de revanche après des siècles d'oppression. Or l'esprit de
vengeance n'a jamais mené personne à rien
de bon.
On
peut dire qu'accepter "sa féminité"
revient à accepter "sa vulnérabilité"
afin d'en faire une force spirituelle. Or, dans un monde hyper
compétitif, hommes comme femmes auront tendance à la nier et à la
refouler pour adopter un comportement "viril" les éloignant
toujours et davantage de ce qui peut les transformer dans leur
matière même,
à savoir :
l'amour. L'amour de soi notamment et non le mépris de soi-même.
Que
vient faire l'astrologie karmique en cette affaire ?
Elle
vient notamment, en enseignant la réincarnation, rappeler à l'âme
de l'homme comme de la femme qu'il est un être en voie de complétude
ayant eu des incarnations dans les diverses polarités. Ce qui
accroit nécessairement son champ de conscience et permet à terme
"une expansion de conscience". On cesse alors de
s'identifier à un seul sexe pour envisager les deux polarités en
soi. D'ailleurs, les noeuds lunaires eux-mêmes comme point de
jonction entre la course de la Lune et du Soleil montrent la voie de
"l'unité" de l'âme
qui peut s'apparenter au canal de Sushuma par lequel passe "le
feu sacré". C'est ce feu sacré -et lui seul- qui permettra à
terme de trancher le noeud gordien et se rendre maître
"du dragon" puisque l'axe des noeuds lunaires nous parle de
la tête et de la queue du dragon. Vieux symbole de l'attachement de
l'âme à
la matière.
La
vérité
spirituelle on le voit est fort simple et seul les sophistes et les
pervers sont venus la dénaturer en nous parlant notamment de "mort
de l'ego" tandis qu'il s'agit au contraire qu'il croisse et
grandisse jusqu'à fusionner avec le grand tout. Le petit cercle
solaire circonscrit dans un coin du thème doit atteindre la taille
du cercle zodiacale pour rejoindre la dimension "du tout".
C'est ce que voulait dire Jung en évoquant comme finalité
ontologique l'accès à
"La Totalité".
La vérité
spirituelle est simple et accessible en effet à tous. Mais à
condition d'être dans cette démarche de "rendre sacré"
sa propre vie. Or, chemin faisant, quantité d'obstacles seront là
pour vous faire renoncer à ce sacrifice naturelle de l'âme
à sa
survie et son entrée dans le plan divin et éternel qui est
"délivrance" de la vie conditionnée et limitée que nous
connaissons ici bàs et auquel nous sommes condamnés
à revenir,
prisonniers du Samsara, c'est à dire du jeu de l'illusion. A cet
égard, il est bon de dire que "la synchronicité" exprimée
par Jung est en réalité
et
précisément
"la lila" dont parle la spiritualité indienne comme "jeu
de l'illusion" liée
à nos
sentiments et émotions. Ceux qui tentent de rationaliser cette
synchronicité ne sont donc pas sortis de l'auberge tant qu'ils
n'admettent pas poursuivre une illusion... Et l'admettre suppose là
un détachement mental tandis que beaucoup mettent un point d'honneur
à élucider rationnellement cela. Et je le dis : mission
impossible... Et ils peuvent passer des vies à la poursuivre... Et
donc, à la poursuite de cette chimère mentale(1) : ne jamais
atteindre la délivrance.
L'astrologie
karmique en nous aidant à comprendre la nature de l'obstacle et en
nous rappelant au besoin qu'il est précisément
celui que nous n'avions pas su surmonter dans une vie passée nous
aide considérablement à transformer notre plomb en or et par
conséquent à "spiritualiser" notre matière et notre vie.
C'est "la voie du héros"
évoquée
par l'authentique spiritualité car
accéder
à
ce stade exige de fait un certain "héroïsme".
Et là, je rebondis sur le signe du Sagittaire dans lequel passe
actuellement le Soleil car cet héroïsme
est typiquement sagittarien du type évolué,
c'est en effet en ce signe que l'on rencontre "le feu sacré"
qui permet de surmonter l'obstacle. Et il évoque bien sûr
l'impérative
"foi" nécessaire
pour y parvenir. Voilà pourquoi rien ne m'a fait plus plaisir
dernièrement que d'entendre que mes livres avaient rendu la foi à
un homme qui l'avait perdue. Un seul homme retrouvant "la foi"
peut bouleverser bien des choses...
Psychique
et spirituel
Il
convient aussi de dépasser une idée
reçue
que l'on entend dire fréquemment concernant la distinction entre
psychique et spirituel. Beaucoup sont convaincus que la psychanalyse
est une voie perverse car en réalité
ils parlent des idées fausses transmises par Freud et ses disciples.
Comme bien souvent dans l'histoire, la vérité
advient avec le mensonge. Et l'alter ego de lumière
de Freud a été
C.G Jung tout d'abord disciple puis opposant de Freud. Notamment
concernant ses thèses pan-sexualistes face à quoi Jung a rappelé
que l'instinct primordiale de l'homme était spirituel et non sexuel.
Il est aussi considéré
comme l'un des pères de la psychanalyses mais les tenant et
défenseurs de Freud n'en parlent guère et il est peu ou mal
enseigné.
En
réalité,
il parait peu probable d'en comprendre les concepts réellement sans
connaissance ésotérique
pour les raisons évoquées plus haut concernant "le
retournement de la pensée" qui permet d'accéder
à
une vraie pensée
ésotérique
et non à la seule répétition
dévote des maîtres
à penser de ce domaine.
Le
psychique, même s'il est d'un niveau plus bas que le spirituel,
n'est pas indépendant de ce dernier. Il faut clarifier le plan
psychique pour ouvrir l'issue permettant d'accéder au spirituel.
C'est cela "travailler sur sa matière" en l'occurence,
toute la matière
précisément
"psychique" tels que les rêves, etc. Plus on clarifie ce
plan grâce à
l'outil du corps mental, plus on le "nettoie"... C'est ce
que les religieux appellent "nettoyer sa robe" afin de
pouvoir accéder "au Royaume"...
Régulièrement
les hommes ont achoppé dans l'histoire en confondant "croyance"
et "conscience". La croyance considère le monde comme un
objet extérieur à conquérir
pour y imposer "sa" vision de la perfection, de dieu, etc.
Tous les fanatismes procèdent de cette erreur. La conscience, elle,
nait de l'expérience et du travail sur soi. C'est cela qui
"éclaire", non une lumière
extérieure.
Plus la conscience grandit, plus la lumière se fait en soi jusqu'à
l'ouverture de "la porte étroite". C'est de lumière
intérieure
dont il est question et seul celui qui travaille a être "juste"
plutôt
que "puissant" y parvient. Jung a parlé d'inconscient
précisément
pour le différencier du conscient qui doit être développé par la
clarification de l'inconscient.
Lorsque
Jung écrit "l'âme
et ses symboles", "'homme a la découverte de son âme",
"Le divin dans l'homme", il agit en vrai chrétien ayant
trouvé l'accès
! Et pour cela, il s'appuie sur les connaissances traditionnelles que
sont l'alchimie et l'astrologie. C'est grâce
à ses
connaissances alchimiques qu'il a pu cerner le processus "des
métamorphoses de l'âme"
et l'enseigner.
Donc
le travail sur le psychique à quoi ouvre la psychanalyse à
condition d'être
associé
à la foi bien sûr (ce qui le distinguera du nombrilisme commun que
l'on prend pour de la psychanalyse), est LE CHEMIN qui mène
authentiquement à la
réalisation
spirituelle.
Voilà
pourquoi je dis notamment à mes élèves
qu'il serait tout à fait anormal qu'au terme de la formation ils
n'aient pas transformé leur vision du monde puisque cette
connaissance est destinée
à les
élever en conscience. Mais cela sera impossible s'ils ne sont pas
dans la démarche de "rendre sacré" et non d'acquérir
simplement un diplôme
et une connaissance qu'ils pourront monnayer. Car alors, ils feraient
de l'authentique "magie noire" telle que la définit Jeremy
Narby... Et je les en préviens.
©
Laurence
Larzul - 26 novembre 2014